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Invitation à une conférence de presse relative au référendum sur la nouvelle Constitution au Maroc 

Madame, Monsieur,

Le Maroc connait depuis le 20 février des manifestations et des rassemblements à l’appel du mouvement du 20 février qui réclame de vrais changements démocratiques.

En France, plusieurs citoyen(ne)s d’origine marocaine ont mis en place des comités de soutien qui s’inscrivent dans la dynamique enclenchée au Maroc par le mouvement du 20 février.

Le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France a appelé, dès le 20 février dernier, à plusieurs rassemblements devant l’ambassade du Maroc en France pour porter les revendications du mouvement. 

Les vidéos postées sur la toile et les informations que nous recevons depuis le Maroc montrent la violence et les interventions brutales dont ont fait usage les forces de l’ordre à l’encontre des manifestant(e)s au Maroc. Les jeunes karim Chaeib de Séfrou, Kamal El Ammari de Safi et les cinq citoyens d’El Hoceima, morts dans des conditions non encore élucidées, ont payé de leurs vies cette approche répressive des autorités marocaines. 

Plusieurs arrestations ont été opérées parmi les manifestant(e)s du mouvement du 20 février et des condamnations, allant jusqu’à dix ans de prison ferme, ont été prononcées.

Dans son discours du vendredi 17 juin, le roi du Maroc a annoncé la tenue d’un référendum le 1er juillet 2011 qui portera sur la nouvelle Constitution, préparée par la commission ad-hoc qu’il a lui-même nommée après son discours du 9 mars. Evidemment, il n’a pas hésité à appeler à voter « oui » lors de ce référendum et ce, en totale contradiction avec son « rôle d’arbitre » qu’il veut s’assigner. 

Le mouvement du 20 février au Maroc avait déjà exprimé dès le lendemain du premier discours, à travers des manifestations, son refus de la réponse de l’Etat marocain. Il considère que celle-ci est en deçà de ses attentes, tant sur la forme que sur le fond. La nouvelle constitution proposée au référendum ne répond pas aux vraies revendications du mouvement. Elle n’émane pas du peuple marocain et elle consacre, comme les précédentes, la concentration des pouvoirs entre les mains du roi. Elle ne rompt pas avec la logique des constitutions octroyées par le passé et qui légitiment l’absolutisme et le despotisme. Le temps réduit alloué à la préparation et la façon dont a été conduite la consultation montrent bien la volonté du régime de confisquer le débat démocratique.

En envoyant ses bras (baltajias) pour intimider et réprimer les manifestants le 19 juin, le régime a montré qu’il est prêt à tout pour imposer la nouvelle Constitution. Sa machine médiatique est mise en branle pour broyer et étouffer toute voix dissonante.

Le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France refuse et condamne ces manœuvres. Il considère que seul le boycott du référendum du 1er juillet est à même de faire comprendre au régime que le peuple marocain ne peut rester à la marge des peuples de la région qui ont entamé leur marche vers la liberté, la dignité et la démocratie.

Pour vous présenter ces actions et vous faire part des raisons qui le poussent à appeler à boycotter le référendum, le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France vous invite à une conférence de presse qui aura lieu le vendredi 1er juillet à 11h à :

La bourse du travail de Paris

Salle Fernand PELLOUTIER

3, rue Château d’eau

75010 Paris

Métro : République

PS : Un dossier de presse vous sera remis sur place pour vous fournir toutes les données relatives au mouvement du 20 février

Organisations soutenant les actions du comité: AMF, ASDHOM, ATMF, FMVJ-France, Amis AMDH-Paris, APADM, FSCME, RIAS, Voie Démocratique, PSU, PADS, CAPDEMA, Cris des Marocains, TAMAYNUT, Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc, MRE-International, PCF, URIF-CGT, SNES, FSU-IDF, NPA, PIR, Forum Palestine Citoyenneté, PG, Manifeste des Libertés.

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