L’ASDHOM exige le respect de la liberté d’opinion et condamne les actes criminels

Législatives du 25 novembre au Maroc : On attaque à l’arme blanche les partisans du boycott

L’ASDHOM exige le respect de la liberté d’opinion et condamne les actes criminels

Un nouvel acte criminel vient d’être commis à l’encontre d’une jeune militante du Mouvement du 20 février, membre également de l’AMDH et du PADS de Casablanca. Le lundi 21 novembre, la jeune Sarah Soujare a été poignardée au ventre par un nervi du régime parce qu’elle faisait compagne pour le boycott des élections législatives du 25 novembre. Cet acte monstrueux n’est pas isolé, puisque d’autres militant(e)s du Mouvement du 20 février ont été la cible de ces agissements et ont payé cher leur engagement pour la démocratie, la liberté, la dignité et la justice sociale.

Devons nous établir cette liste macabre des victimes de la répression subie par les jeunes du Mouvement du 20 février, pour que les autorités marocaines se ressaisissent et mettent un terme à cette dangereuse option répressive? Les associations de défense des droits humains, qui sont tellement attachées à la défense de l’intégrité physique des êtres humains et de leur droit à la vie, ne peuvent se contenter et se résilier à effectuer un recensement sinistre des morts suite aux violences des forces de police ou de leurs nervis, surnommés « baltajias ». 

Parallèlement à cette agression sauvage, les autorités poursuivent leur campagne d’intimidation en procédant aux convocations, aux interpellations et aux interrogatoires de centaines de militant(e)s à travers plusieurs villes du pays. On leur reproche de s’être engagé(e)s publiquement dans l’expression de leur opinion, à savoir le boycott des élections législatives. C’est une atteinte grave à la liberté d’opinion. Des formations politiques, appelant au boycott, ont vu leur matériel de communication saisi dans des imprimeries ou confisqué dans des agences de transports.

Les autorités marocaines cherchent à étouffer les voix discordantes et assurer une pseudo-participation à un scrutin décrié. Elles craignent que de larges franges du peuple marocain ne soient pas enthousiastes à aller voter ce 25 novembre et pour cause ; les revendications exprimées tout au long des centaines de marches pacifiques sous la houlette du Mouvement du 20 février n’ont pas été satisfaites.

L’ASDHOM réaffirme son attachement pour que la libre expression des marocain(e)s et formations politiques qui s’opposent aux choix et orientations du pouvoir soit scrupuleusement respectée. Elle dénonce les entraves orchestrées par les autorités pour empêcher l’exercice de ce droit élémentaire. 

L’ASDHOM condamne cet horrible acte criminel, apporte sa sincère solidarité à la jeune Sarah Soujare et à tou(te)s les militant(e)s du Mouvement du 20 février et exige que l’auteur et les instigateurs soient recherchés et poursuivis.

Paris, le 23 novembre 2011 

Le bureau exécutif de l’ASDHOM

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