Violences policières contre les manifestants du Mouvement 20 février à Témara
L’ASDHOM a été informée des violences policières exercées aujourd’hui, 15 mai 2011, par les forces de l’ordre marocaines contre les manifestants du Mouvement 20 février à Témara, non loin de Rabat.
Témara abrite le siège de la Direction de la surveillance du territoire (DST) qui n’est en fait qu’un centre de détention secret et qui a vu passer plusieurs victimes. Plusieurs témoignages relayés par les associations de défense des droits de l’Homme affirment que ce lieu a servi de centre secret de torture après la promulgation de la loi antiterroriste en 2003 après les attentats terroristes de Casablanca.
Le mouvement du 20 février a marché aujourd’hui sur ce centre pour réclamer sa fermeture et la libération de ses « pensionnaires ». Les forces de l’ordre l’ont en empêché en usant de la violence causant plusieurs blessés (voir en bas la dépêche de l’AFP).
L’ASDHOM soutient les manifestants du 20 février dans leur action et dénonce les violences policières dont ils ont été victimes. Elle dénonce également l’utilisation de ce centre en dehors de tout cadre légal.
Elle interpelle les autorités marocaines pour procéder à la fermeture définitive de ce centre, de faire la lumière sur les violations des droits de l’Homme qui y sont perpétrées et réhabiliter toutes les victimes y ayant séjourné.
L’ASDHOM rappelle que les autorités marocaines doivent se conformer aux conventions internationales qui interdisent les enlèvements et la mise au secret de personnes ainsi que tout traitement inhumain, cruel et dégradant.
Paris, le 15 mai 2011
Pour le bureau exécutif
Le secrétaire général
Ayad AHRAM
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