Communiqué de l’ASDHOM 1er mai 2023
En référence aux massacres de Haymarket Square en 1886, symboles de la répression policière, la journée internationale des travailleurs est l’occasion pour les classes ouvrières dans le monde de réitérer leurs exigences de conditions de travail meilleures.
Le 1er mai tombe cette année en France en pleine mobilisation massive contre la réforme des retraites qui prolonge l’âge de départ de 2 ans, appauvrit les futur.e.s retraitée.s. et creuse les inégalités entre les femmes et les hommes. Face à une mobilisation sans précédent, qui perdure sans relâche depuis janvier dernier, le gouvernement multiplie et accentue sa répression contre les millions de manifestant.e.s. Cette répression ne se limite plus au matraquage et au gazage des manifestant.e.s . Elle touche la liberté d’association et d’expression comme en témoignent les menaces lancées récemment par le ministre de l’intérieur contre la Ligue des Droits de l’Homme qui n’a cessé de dénoncer cette répression, les violences policières qui l’accompagnent et n’a cessé de rappeler au gouvernement ses engagements internationaux.
Les droits des travailleuse.r.s sont aussi attaqués de front au Maroc. La liberté syndicale est chaque jour menacée, le dialogue n’est utilisé que pour acheter la paix sociale, ce qui explique la revendication constante des syndicats de l’application totale par l’Etat des accords sociaux signés, notamment celui du 26 avril 2011, ainsi que l’application de la convention 87 de l’OIT sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical.
Le code du travail est en permanence violé avec la fermeture des usines, les licenciements collectifs arbitraires, la durée de travail, les conditions de travail indignes dans des secteurs importants tels l’agriculture, le textile, le tourisme, les constructions et les travaux publics. Quant au secteur informel, il ne cesse de croître face à une paupérisation alarmante et au fort taux de chômage, tandis que de lourdes menaces pèsent sur le droit de grève en l’incriminant au service du patronat.
En ce 1er mai 2023, l’ASDHOM commémore l’assassinat par l’extrême-droite de Saïd Bouarram jeté dans la Seine par les phalanges de l’extrême droite. L’ASDHOM déplore le retour de la question migratoire comme bouc émissaire dans le débat et considère que la solution n’est pas dans la promulgation d’une nouvelle loi migratoire (la 29 e depuis 1980), mais réside dans l’égalité des droits entre travailleurs français et immigrés.
L’ASDHOM félicite la classe ouvrière de cette journée internationale de luttes, et lui apporte tout son soutien pour un monde de Travail meilleur. Elle apporte également toute sa solidarité aux luttes des syndicats et des comités syndicaux pour faire valoir leurs droits. L’ASDHOM profite aussi de cette occasion pour apporter son soutien à la LDH contre toute tentative qui vise à faire taire cette voix pour les libertés et les droits.
Le Conseil d’Administration
Paris le 27 avril 2023
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