Rapport – Action de l’ASDHOM en faveur de Mme Zoubida Aït Si Rahal – Samedi 2 mars 2013
Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
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RECUEIL de COMMUNICATIONS de L’ASDHOM
Janvier 2011- Février 2013
Un combat pour les droits de l’Homme au Maroc depuis 1984
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ÉLECTIVE
– Samedi 2 mars 2013 –
Action de l’ASDHOM en faveur de Mme Zoubida Aït Si Rahal
Cher(e)s camarades,
L’ASDHOM sollicite le Bureau central de l’AMDH, ainsi que sa section de Rabat-Salé, pour accompagner Mme Zoubida AIT SI RAHAL dans ses démarches pour faire aboutir une procédure qui dure depuis plus de 8 ans et pour que justice soit rendue.
Mme Zoubida AIT SI RAHAL, immigrée marocaine et travaillant à Paris comme gardienne d’immeuble, n’a pas cessé de déployer son énergie pour que l’officier supérieur de police qui a tabassé et tué son mari dans un commissariat de police ne continue pas de jouir de l’impunité.
Son défunt époux Mohamed AIT SI RAHAL, immigré marocain, décède le 25 juillet 2002 suite à un passage à tabac subi au commissariat du 1er arrondissement de Marrakech. L’auteur principal de ce forfait est l’officier supérieur, Mohamed KHARBOUCH. Ce dernier, a été poursuivi en justice et condamné à 10 ans de prison ferme. C’est grâce à la mobilisation des associations et de la détermination de son épouse que ce jugement a pu être rendu.
Mais, le coupable, usant des atermoiements de l’administration, est non seulement en liberté, mais il a été maintenu dans ses fonctions et bénéficie des promotions et salaires…
Le dossier est dans les tiroirs de la Cour suprême, depuis deux ans…
La Cour suprême se doit d’examiner en urgence le dossier N° 3286 / 2009 et la justice doit être faite pour permettre à la famille AIT SI RAHAL de faire son deuil.
L’ASDHOM qui soutient les démarches de la famille AIT SI RAHAL vous prie de bien vouloir contribuer par votre solidarité active à mettre un terme au calvaire que vit la famille de la victime.
Mme Zoubida AIT SI RAHAL, doit se rendre au Maroc prochainement. Elle souhaite un appui des camarades de l’AMDH pour lui organiser par exemple un Sit-in devant le siège de la Cour suprême, une conférence de presse et ou toute action que vous jugerez utile.
A travers le cas de AIT SI RAHAL, c’est toute la question de l’impunité des responsables et auteurs de mauvais traitements et tortures que subissent les citoyens dans les postes de gendarmerie et commissariats de police.
C’est le cas de Faudil Aberkane, ce citoyen mort après passage à tabac au commissariat de Salé. D’autres cas ont été relevés par la section de l’AMDH à Tanger.
L’ASDHOM, espère qu’avec le cas de AIT SI RAHAL, nous puissions poser la question de l’impunité des auteurs de ces actes condamnables.
Mme Zoubida AIT SI RAHAL prévoit d’être au Maroc dès le 8 ou le 9 février, et pour une durée d’une semaine.
Pour le Bureau de l’ASDHOM
Abid EL KHATTABI
Président
Paris, janvier 2011
Mohamed AIT SIRAHAL, immigré marocain de 52 ans, décède le 25 juillet 2002 suite à la torture subie au commissariat de Marrakech
L’ASDHOM exige :
L’arrêt des atermoiements de la justice
La radiation du coupable du corps de police
L’aboutissement de la procédure judiciaire toujours en vigueur
Que la justice soit enfin rendue
L’ASDHOM réaffirme son soutien et sa solidarité à l’épouse du défunt.
APPEL de DAKAR du 11 février 2011
Pour combattre la mondialisation capitaliste au Maroc et soutenir la révolte dans la région arabe et africaine.
Les organisations et démocrates marocains qui ont participé au Forum Social Mondial de Dakar 2011 réitèrent leur adhésion au mouvement international contre la mondialisation impérialiste, le sionisme et toute sorte de racisme. Ils militent pour activer le combat contre la mondialisation capitaliste au Maroc et affirment qu’un autre monde est possible.
Ils saluent haut et fort la révolution en Tunisie et en Egypte, ainsi que le mouvement démocratique dans les différents pays maghrébins, arabes et africains. Ils combattent pour faire aboutir le changement et la démocratie dans toutes leurs dimensions.
Tout en affirmant qu’un autre Maroc est possible, les organisations au Maroc, comme à l’étranger, considèrent que les autorités politiques marocaines doivent accéder au processus de changement qui se généralise dans la région et ce par l’instauration d’institutions démocratiques, la séparation des pouvoirs, la prise des décisions politiques et la gestion de la chose publique en lien avec les urnes, des réformes politiques, économiques, sociales et culturelles profondes pour construire un Etat de la citoyenneté, de la dignité, de l’égalité et la promotion des droits de l’Homme et des libertés.
Premières signatures (organisations) :
Organisation des libertés d’information et d’expression
Forum Marocain Vérité et Justice
Confédération Démocratique du Travail
Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc –France-
Association des Travailleurs Maghrébins de France
Centre Euro-méditerranéen de l’Immigration et le Développement au Pays-Bas
Organisation Démocratique du Travail
Association Adala (Justice)
Union des jeunes Avocats de Rabat
Immigration Développement Démocratie –France-
Mouvement pour une Constitution Démocratique
Association Marocaine pour l’Education de la Jeunesse
Mouvement Enfance Populaire
Forum Sahraoui Démocratique
Association Marocaine des Sciences et Techniques Médicales
Instance Nationale pour la Protection de l’Argent Public
Association Pacte International de l’Eau
Association Marocaine des droits Humains
Observatoire Marocain des Prisons
Association de développement et de Communication
Association de Défense des revendications économiques et sociales des habitants de Tata
Mouvement de la Jeunesse Démocratique et Progressiste
Coalition Marocaine de la Campagne internationale pour l’Education
Carrefour Associatif
Association Almostakbal de développement de Figuig
Association Tamount à Tata
Fédération Démocratique du Travail
Réseau Marocain de l’Economie Sociale et solidaire
Forum Civil Démocratique Marocain
Forum Marocain de Communication et de Développement
Organisation Démocratique des Commerçants et Artisans
Fédération Nationale de soutien aux Réformes et Initiatives Locales
Centre de Recherches et des Etudes de Sciences Sociales
Instance Marocaine des Droits Humains
Association de Solidarité en Italie
Réseau des associations de développement des oasis du sud-est du Maroc
Association des Marocains de France
Association des Femmes pour l’égalité et la démocratie
Observatoire Marocain de Défense des Droits syndicaux
Association New House Casablanca
Syndicat National de la Presse Marocaine
Ligue Marocaine de la Citoyenneté et les Droits Humains
Association Marocaine de la Presse Régionale
Association des Alternatives du Sud
Observatoire des Libertés
Forum des Citoyens
Réseau Amazigh pour la Citoyenneté
Forum des Marocains des Pays-Bas
Association des Barques de la Vie pour le Développement et la Culture Nord du Maroc
Association Forum de la Femme Larache
Union de l’Action Féminine
Association Belfaa de développement et de la Culture
Association des Femmes Féministes d’Aljadida
Association des Alternatives du Maroc
Association des Ateliers Marocains pour les Jeunes
Association Marocaine des Enseignants de Philosophie
Portail de la Société Civile Maghreb Machrek Joussour
Rencontre Générale des Organisations Arabes et Africaines –section du Maroc-
Réseau des Associations des Quartiers de Casablanca
Association Intilaka Bernoussi
Mouvement Jeunesse Rizak
Premières signatures (personnalités) :
Khadija Marouazi
Seddik lahrache
Najia Malek
Bouchra Ouachou
Ahmed Aît Hadout
Fatma Zahrae Boukiss
Naima Al Atlassi
Aïcha Aâz
Abdelaziz Louidi
Khadija Mnebhi
Abdou Mnebhi
Maati Mounjib
Hicham Mnebhi
Issam Sbaihi
Abdallah Assouhir
Latifa Ahrar
Chakib Ben Omar
Rachida Himdi
Naima Ben Taeib
Mohamed Sabar
Said Khamri
Ahmed Boughaba
Abdallah Hadioui
Dynamique marocaine dans la quête de liberté, de dignité et de démocratie
Comme il est bienveillant cet air de liberté qui souffle sur le Maghreb et dans le monde arabe, depuis l’éclatante victoire du peuple tunisien pour imposer l’ouverture d’une nouvelle étape de son histoire.
Les organisations et militants associatifs marocains, constitués en Coordination de Solidarité avec les Démocrates des peuples de la région, ont jusqu’ici soutenu et popularisé les mouvements de lutte des peuples tunisien et égyptien, à travers notamment des rassemblements devant les représentations diplomatiques.
Ils souhaitent donner un nouvel élan aux différentes luttes qui se mènent à travers le Maroc. Des luttes multiformes se mènent au quotidien pour s’opposer à des licenciements massifs et abusifs, pour exiger le droit au travail, pour dénoncer les arrestations, enlèvements et condamnations des citoyens persécutés pour leurs opinions et engagements politiques ou associatifs…
Malgré les avancées, fruit de grands sacrifices et luttes du peuple marocain durant les années dites de plomb, le Maroc piétine et souffre d’un déni de démocratie.
Aujourd’hui, le peuple marocain a, lui aussi, rendez-vous avec l’Histoire et il a besoin d’un large soutien dans son combat pour imposer des évolutions démocratiques.
En France, l’ASDHOM qui fait partie des collectifs Maghreb Solidarité et Pour un Maghreb des Droits de l’Homme a été de toutes les actions de soutien aux peuples tunisien, égyptien et algérien.
Elle vous appelle aujourd’hui à vous joindre à elle pour accompagner le peuple marocain dans sa quête du changement démocratique pour un Etat de droit.
Nous souscrivons entièrement à l’appel lancé depuis Dakar lors du Forum Social Mondial (du 6 au 12 février 2011) par les organisations et les démocrates marocains qui
« Saluent haut et fort la révolution en Tunisie et en Egypte, ainsi que le mouvement démocratique dans les différents pays maghrébins, arabes et africains. Ils combattent pour faire aboutir le changement et la démocratie dans toutes leurs dimensions.
Tout en affirmant qu’un autre Maroc est possible, les organisations au Maroc, comme à l’étranger, considèrent que les autorités politiques marocaines doivent accéder au processus de changement qui se généralise dans la région et ce par l’instauration d’institutions démocratiques, la séparation des pouvoirs, la prise des décisions politiques et la gestion de la chose publique en lien avec les urnes, des réformes politiques, économiques, sociales et culturelles profondes pour construire un Etat de la citoyenneté, de la dignité, de l’égalité et la promotion des droits de l’Homme et des libertés. »
Pour soutenir les manifestations pacifiques au Maroc, nous vous appelons à :
signer l’appel de Dakar
nous retrouver le dimanche 20 février 2011 à 15h sur le parvis des droits de l’Homme de Trocadéro
Bureau exécutif de l’ASDHOM
ASDHOM
Paris, le 15 février 2011
RASSEMBLEMENT DE SOLIDARITE AVEC LES LUTTES DU PEUPLE MAROCAIN
Paris 20 février 2011 à 15H (Parvis des droits de l’Homme – Métro : Trocadéro)
Nous signataires, nous nous joignons à l’Appel ci-dessous lancé par les organisations et démocrates marocains depuis Dakar lors du Forum Social Mondial qui a lieu du 6 au 12 février 2011.
« Nous saluons haut et fort la révolution en Tunisie et en Egypte, ainsi que le mouvement démocratique dans les différents pays maghrébins, arabes et africains. Nous militons pour faire aboutir le changement et la démocratie dans toutes leurs dimensions.
Tout en affirmant qu’un autre Maroc est possible, les organisations au Maroc, comme à l’étranger, considèrent que les autorités politiques marocaines doivent accéder au processus de changement qui se généralise dans la région et ce, par l’instauration d’institutions démocratiques, la séparation des pouvoirs, la prise des décisions politiques et la gestion de la chose publique en lien avec les urnes, des réformes politiques, économiques, sociales et culturelles profondes pour construire un Etat de la citoyenneté, de la dignité, de l’égalité et la promotion des droits de l’Homme et des libertés. »
Nous appelons au rassemblement de solidarité qui aura lieu le dimanche 20 février 2011 à 15h au parvis des droits de l’Homme à Paris (Métro Trocadéro)
Premiers signataires :
Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc ASDHOM, Association des Marocains de France AMF, Association des Amis de l’AMDH-Paris, Voie Démocratique, PCOT, Association des Travailleurs Maghrébins de France ATMF, Association de Parents et Amis de Disparus au Maroc APADM, AFASPA, Forum Marocain Vérité et Justice-section France FMVJ-France, Parti Socialiste Unifié Marocain en France PSUM-France, Forum Citoyenneté Solidarité des Marocains en Europe FCSME, Collectif des Familles de Disparus en Algérie CFDA, Manifeste des Libertés, FTCR, Association des Tunisiens en France ATF, ETTAJDID-France, Commission Arabe des Droits Humains ACHR, MRAP, Parti de l’Avant-garde Démocratique Socialiste-Fédération d’Europe PADS, CRLDHT, PCF, CISA, UJFP, UTIT, CAPDEMA, Collectif Algérien pour la Liberté et la Démocratie CLAD, RESPAIX, LDH, Parti de Gauche, Europe Ecologie les Verts, FASE, CORELSO, AFAPREDESA-France, Association IDEAL-92, Association Espace Farabi,Rassemblement Ifni Ait Baamrane pour la Solidarité en France RIAS, NPA, PIR, PCOF
Bonjour,
Plusieurs centaines de manifestants ont répondu à l’appel d’une quarantaine d’organisations (Droits de l’Homme, Immigration, Partis politiques, etc.). Le rassemblement a eu lieu au parvis des Droits de l’Homme de Trocadéro, non loin de l’Ambassade marocaine. Les manifestants ont scandé des slogans revendiquant essentiellement un vrai changement démocratique au Maroc, une constitution qui consacre le pouvoir du peuple et la primauté des textes internationaux relatifs aux droits de l’Homme, etc.
Les peuples en lutte (Tunisie, Egypte, Libye, Bahreïn, Iran, etc.) n’ont pas été oubliés. Une vraie solidarité s’est exprimée lors de ce rassemblement.
Des médias ont fait le déplacement. Des interviews ont été accordées à France3, Aljazeera, revue Actuelle. France24 (arabophone) a invité un représentant de l’ASDHOM à son JT de 19h30.
A la fin du rassemblement, les organisations marocaines (AMF, ASDHOM, ATMF, Voie Démocratique, PSU, PADS) se sont retrouvées pour faire un premier bilan de l’action. Elles ont annoncé la création d’un « Comité de suivi du 20 février » qui aura en charge le développement de l’action et de la solidarité avec le mouvement du 20 février.
Ce comité est amené à se rencontrer juste après le rassemblement de soutien à la lutte du peuple libyen auquel il a appelé, dès ce soir à la Fontaine des Innocents, près de Chatelet les halles.
Vous trouverez en pièces jointes quelques photos prises lors du rassemblement. Vous avez également des vidéos postées sur le lien suivant HYPERLINK « http://mamfakinch.posterous.com/ » \o « http://mamfakinch.posterous.com/ » http://mamfakinch.posterous.com/
Cordialement,
Ayad AHRAM
ASDHOM
Paris, le 21 février 2011
DECLARATION des anciens exilés politiques et des militants marocains à l’étranger
Nous, anciens exilés politiques et militants marocains résidents à l’étranger qui avons lutté durant les années de plomb et continuons à lutter pour la démocratie et l’Etat de droit au Maroc, déclarons ce qui suit :
Notre soutien le plus total à l’ensemble des mouvements de la jeunesse dans les pays arabes qui ont libéré la Tunisie du régime répressif de Zine el-Abidine Ben Ali et l’Egypte de l’autocratique Hosni Moubarak. Nous sommes avec ceux qui veulent instaurer la démocratie dans ces deux pays frères.
Nous apportons notre soutien aux manifestations pacifiques de la jeunesse et des populations en Algérie, au Bahreïn, au Yémen et en Libye. Et nous condamnons avec force le recours des autorités de ces pays à la violence contre des manifestations pacifiques
Au Maroc, nous apportons notre soutien aux manifestations pacifiques du 20 février 2011 et nous appelons les autorités marocaines à respecter les aspirations de la jeunesse Marocaine pour un Maroc respectueux des droits de l’Homme et de la démocratie.
Oui le Maroc peut réaliser une avancée très rapide vers l’Etat de droit sans verser aucune goute de sang.
Oui le Maroc doit se doter d’une constitution et des institutions réellement démocratiques garantissant une séparation des pouvoirs et une indépendance de la justice.
Oui le Maroc a tous les atouts pour réussir et réaliser, sans violence, une réelle transition pacifique et accélérée vers un réel Etat de droit.
Ainsi, les aspirations de la jeunesse et du peuple marocain et ses forces démocratiques peuvent être exaucées si les autorités marocaines se débarrassent du reflexe sécuritaire et des méthodes makhzénienne archaïques. Les autorités marocaines doivent prendre des mesures urgentes pour :
• Faire respecter la liberté d’expression et d’association, ainsi toutes les manifestations pacifiques ne doivent absolument pas être réprimées ni entravées.
• Faire respecter les droits de l’homme dans leurs dimensions universelles en ratifiant et signant toutes les conventions internationales des droits de l’Homme. Lever toutes les réserves mises sur celles déjà signées et en particulier les réserves apportées sur la convention des droits de la femme lors de sa signature.
• Réaliser les aspirations de la jeunesse et le peuple marocain au niveau des droits économiques sociaux et culturels
• Prendre des dispositions radicales cotre la corruption.
• Faire connaitre la vérité sur les abus des droits de l’homme, et la disparition forcée au Maroc.
• Abolir la torture, dissoudre les services parallèles et démettre de leurs fonctions tous les responsables des abus de pouvoir.
• Mettre un terme à l’impunité.
• Entamer une réforme globale du système judicaire garantissant l’indépendance totale de la justice Marocaine.
Paris, 18 février 2011
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L’ASDHOM condamne l’agression de Bab El Had à Rabat et se solidarise avec les victimes
Au moment où des jeunes du mouvement du 20 février, soutenus par des défenseurs des droits de l’Homme et des militants marocains, s’apprêtaient à organiser un sit in le lundi 21 février à 18h pour prolonger la journée du 20, les forces de l’ordre ont fait éruption avec violence. Elles ont brutalisé les participants, dont Khadija Ryadi, présidente de l’AMDH, Mohamed Elaouni, coordinateur du Réseau Démocratique Marocain de Solidarité avec les peuples en lutte, ainsi que d’autres membres de l’AMDH. Les victimes de l’agression ont été transportées à l’hôpital pour recevoir des soins.
La vidéo suivante qui relate les faits montre le contraste dans l’attitude des forces de l’ordre entre la journée du 20 et celle du 21 février. Le répit n’a, semble-t-il, duré qu’une journée.
L’ASDHOM dénonce cette agression et demande aux autorités marocaines de faire la lumière sur les circonstances de l’agression. Cette agression est une atteinte à la sureté et à l’intégrité physique des manifestants et des défenseurs de droits de l’Homme. Nous rappelons que l’une des revendications portées par le mouvement du 20 février et, au-delà, par le mouvement des droits de l’Homme, est de pouvoir manifester et se rassembler librement.
L’ASDHOM condamne aussi bien ces violences que celles qui ont émaillé, le 20 février, la fin de manifestations pacifiques dans quelques villes au Maroc. Ces violences sont clairement dirigées contre la dynamique du changement démocratique, voulu par le mouvement du 20 février.
L’Etat marocain se doit de protéger ses défenseurs de droits de l’Homme et non les brutaliser. Il doit leur garantir l’exercice de leurs fonctions relatives à la protection des manifestants.
L’ASDHOM assure toutes victimes de cette agression de son soutien indéfectible.
HYPERLINK « http://www.youtube.com/watch?v=VxneLWlQT6Y » \o « http://www.youtube.com/watch?v=VxneLWlQT6Y » http://www.youtube.com/watch?v=VxneLWlQT6Y
Paris, le 22 février 2011
Bureau exécutif de l’ASDHOM
L’ASDHOM au sein de la Coordination Maghrébine des Organisations des Droits Humains (CMODH)
Communiqué
La Coordination Maghrébine des Organisations des Droits Humains (CMODH) suit avec préoccupation la gravité de la situation dans plusieurs villes de Libye où les autorités sont décidées à commettre des vrais massacres en ouvrant le feu d’une façon aveugle sur les manifestants et en les bombardant par l’aviation. Plus de 600 citoyens libyens ont été tués, des centaines de blessés et un nombre incalculable d’arrestations suite aux manifestations qui durent depuis une semaine et qui revendiquent la liberté et la démocratie. Les opérations d’assassinat se poursuivent selon les médias internationaux.
Devant cette situation alarmante où le droit à la vie est bafoué d’une façon grave, la CMODH déclare :
sa solidarité totale avec le peuple libyen qui fait face à l’arsenal meurtrier du régime libyen
notre forte condamnation des opérations meurtrières que commettent les autorités libyennes à l’endroit des manifestants
sa demande à l’adresse des autorités libyennes pour arrêter immédiatement les massacres
demande à la communauté internationale de prendre ses responsabilités pour presser le régime libyen à arrêter cette extermination
joint sa voix à celles qui réclament que les responsables de ces crimes rendent des comptes et qu’ils soient traduits au plus vite devant la justice
demande aux autorités libyennes de respecter la volonté du peuple pour son autodétermination et pour qu’il choisisse le régime qui sert son vœu d’accession à la démocratie et au développement
Le secrétariat de la CMODH
Rabat, le 21 février 2011
Comité marocain de suivi du 20 février
COMMUNIQUE
Les solidarités nationale et internationale sont garantes de la liberté des peuples
Le 20 février 2011, les populations de plus de 50 villes marocaines sont descendues dans les rues à l’appel du mouvement du 20 février pour réclamer la dignité, la justice, la liberté et des changements constitutionnels.
Les marocains à l’étranger se sont rassemblés en France dans différentes villes, en Belgique, en Espagne et en Hollande pour soutenir cette initiative et revendiquer l’instauration d’un Etat de droit, la dignité, la justice pour tous ainsi que la lutte contre l’impunité et la corruption qui gangrène notre pays.
Suite au rassemblement sur le Parvis des Droits de l’Homme au Trocadéro à Paris, les organisateurs ont constitué un «Comité marocain de suivi du 20 février» qui reste ouvert à la dynamique des jeunes qui s’inscrivent dans le mouvement du 20 février et à tous ceux qui veulent contribuer au suivi et à la diffusion des différents évènements qui ont lieu au Maroc et à l’organisation à l’étranger d’actions de soutien à ces luttes que mène le peuple marocain pour le droit, la dignité et la justice.
Le comité, mis en place, s’est donné comme mission d’établir également des ponts avec les collectifs tunisiens, algériens, égyptiens et tous ceux qui soutiennent les peuples de la région en lutte.
Dans ce sens, ce comité de suivi apportera son soutien au meeting qu’organisent les militants tunisiens ce mercredi 23 février, ainsi qu’aux mouvements de solidarité avec le peuple libyen et appelle à participer à la manifestation qui aura lieu Place de la République le 26 février à 15h dans le cadre de la semaine anticoloniale.
Paris, le 22 février 2011
Comité marocain de suivi du 20 février
Coordinateur du comité
Mohamed Jaite,
HYPERLINK « mailto:m.jaite@gmail.com » \o « blocked::mailto:m.jaite@gmail.com » m.jaite@gmail.com,
Premiers signataires : ASDHOM, AMF, ATMF, PADS, La voie Démocratique, PSU, FVJ-France, Amis AMDH-Paris, Rassemblement Ifni Aitbaamrane Solidarité(RIAS)
Comité marocain de suivi du 20 février
Appel à manifester et à se rassembler
Le comité marocain de suivi du 20 février, constitué suite au rassemblement du 20 février à Paris par plusieurs organisations et militants marocains en France, suit avec beaucoup d’attention et préoccupation la situation au Maroc au lendemain des grandes manifestations pacifiques qu’ont connues plusieurs villes marocaines le dimanche dernier.
Le comité a été informé de la mort du citoyen Chayeb Karim à Séfrou, survenue à l’hôpital, le 23 février, suite à ses blessures causées par les coups qui lui ont été portés par les forces de l’ordre lors de la manifestation du 20 février.
Le comité marocain de suivi du 20 février présente ses sincères condoléances à la famille du martyr, condamne avec force l’utilisation de la force qui a causé sa mort et exige des autorités marocaines de faire la lumière sur cette tragédie. Les responsables de ce crime doivent répondre de leurs actes.
Le comité dénonce également avec la même vigueur toutes les violences comme celles qui ont conduit à la mort de cinq citoyens à El Hoceima, les agressions dont ont été victimes des militants des droits de l’Homme à Rabat, à Séfrou et dans d’autres villes, ainsi que les arrestations opérées après le 20 février contre les militants des droits de l’Homme et les citoyens marocains qui ont appelé aux rassemblements pour prolonger les revendications du mouvement du 20 février ou pour soutenir le peuple libyen dans sa lutte pour le changement.
Pour se solidariser avec les victimes des violences des forces de l’ordre au Maroc et continuer à accompagner le mouvement du 20 février qui compte organiser des manifestations les 26 et 27 février au Maroc, le comité marocain de suivi du 20 février appelle à :
participer massivement à la manifestation du 26 février qui partira de la place de la République (Paris) à 15h. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre de la semaine anticoloniale et connaitra la participation de toutes les dynamiques en lutte en ce moment (Tunisie, Algérie, Egypte, Libye, etc.)
participer au rassemblement du 27 février qui aura lieu au Parvis des Droits de l’Homme à Trocadéro (Paris 16, Métro Trocadéro) à 15h.
Soyons toutes et tous au rendez-vous
Paris, le 24 février 2011
Les premières organisations composant le comité:
ASDHOM, AMF, ATMF, FMVJ-France, Amis AMDH-Paris, Voie Démocratique, PADS, PSU, FSCME, RIAS, APADM
Soutien du mouvement du 20 février :
PCOT, AFASPA, CFDA, Manifeste des Libertés, FTCR, ATF, ETTAJDID-France, ACHR, MRAP, CRLDHT, PCF, CISA, UJFP, UTIT, CLAD, RESPAIX, LDH, PG Europe Ecologie les Verts, FASE, CORELSO, AFAPREDESA-France, Association IDEAL-92, Association Espace Farabi, NPA, PIR, PCOF, Solidarité Maroc 05 (Gap).
Allocution du comité marocain de suivi du 20 février
Rassemblement du 27 février au Parvis des Droits de l’Homme
Cher(e)s ami(e)s, Cher(e)s camarades,
Permettez-moi tout d’abord de nous féliciter, de vous féliciter de la réussite du dernier rassemblement et merci encore une fois d’être venus, aussi nombreux, aujourd’hui à l’appel du comité.
Le comité, organisateur de ce rassemblement, s’est constitué à la suite du rassemblement de la semaine dernière, ici-même. Il porte le nom de « Comité marocain de suivi du 20 février » en référence au mouvement du 20 février qui s’est déclenché au Maroc pour réclamer des vrais changements démocratiques.
Ce comité compte en son sein des organisations marocaines qui agissent en France (AMF, ASDHOM, ATMF, FMVJ-France, Amis AMDH-Paris, APADM, FSCME, RIAS, Voie Démocratique, PSU, PADS, 20 février Désir de changement) et des militants démocrates marocains à titre individuel.
Le comité est soutenu par plusieurs organisations de solidarité internationale telles quele PCOT, l’AFASPA, le CFDA, Manifeste des Libertés, la FTCR, l’ATF, ETTAJDID-France, l’ACHR, le MRAP, le CRLDHT, le PCF, le CISA, l’UJFP, l’UTIT, le CLAD, RESPAIX, la LDH, le Parti de Gauche, Europe Ecologie les Verts, le FASE, le CORELSO, Association IDEAL-92, Association Espace Farabi,le NPA, le PIR, le PCOF, Solidarité Maroc 05 du Gap, Maroc Ecologie les Verts.
Il reste ouvert à toutes les composantes de la dynamique jeune marocaine qui aspire à un Etat de droit au Maroc. Il est également ouvert sur les autres dynamiques en pleine lutte dans la région. Nous saluons et nous nous inclinons devant les révolutions tunisienne, égyptienne, libyenne et toutes les luttes pour le changement au Yémen, au Bahreïn, en Algérie et en Iran.
Au comité marocain de suivi du 20 février, nous nous sommes donné comme mission d’accompagner le mouvement qui se développe au Maroc pour réclamer justice, liberté, dignité, démocratie, bref un Etat de droit. Nous restons mobilisés et en étroite relation avec le mouvement au Maroc pour réagir, diffuser les informations et surtout organiser en France la solidarité avec les initiatives prises à l’intérieur du Maroc.
Chers amis, chers camarades,
Le 20 février dernier et comme vous le savez, les populations de plus de 50 villes marocaines sont descendues dans les rues à l’appel du mouvement du 20 février pour réclamer des vrais changements. Les manifestants ont fait preuve d’un grand sens de responsabilité, de maturité et d’organisation à travers tout le pays, malgré les tentatives des officiels et des ennemis du changement pour les en dissuader. Des nervis téléguidés ont essayé de semer le désordre pour casser le caractère pacifique des manifestations. C’est ainsi qu’on a condamné dans un communiqué, que le comité a publié, le meurtre de cinq citoyens d’El Hoceima ainsi que la mort du jeune Karim Chayeb suite à ses blessures après avoir été tabassé par les forces de l’ordre, lors de la manifestation du 20 février à Séfrou. Nous avons, tout autant, condamné les violences, les agressions et les arrestations dont ont été victimes les militants des droits de l’Homme et les jeunes du mouvement du 20 février.
Chers amis, chers camarades,
Les informations qui nous parviennent du Maroc depuis le 20 février nous préoccupent beaucoup. Les rassemblements pacifiques organisés ça et là pour prolonger le mouvement du 20 février ont été sauvagement réprimés par les forces de l’ordre. Ces interventions brutales ont fait plusieurs blessés dont des graves à Agadir, Fès, Taourirt, Rabat, Khémisset, etc.
Plusieurs arrestations ont été opérées et des procès sont en préparation.
Nous ne pouvons que nous indigner de la réponse que l’Etat marocain a réservé aux demandes légitimes du mouvement du 20 février. L’Etat a répondu par une nouvelle gabegie. Une nouvelle coquille vide. Un énième conseil consultatif social et économique où il a nommé, après allégeance, des commis de l’Etat. Cette réponse n’est pas à la hauteur des aspirations du peuple marocain. Elle est inacceptable. Elle est condamnable. Des vrais changements démocratiques sont nécessaires et obligatoires. L’Etat marocain n’a plus le choix. Il doit réellement s’inscrire dans le changement démocratique. Nous ne lâcherons pas. Nous continuons à supporter et à soutenir le mouvement du 20 février dans toutes ses revendications légitimes. Nous les porterons avec lui jusqu’à ce que le peuple marocain arrache tous ses droits à la dignité, à la justice, à la liberté et à la démocratie.
Chers amis, chers camarades,
Nous voulons, comme l’exige le mouvement du 20 février, un Etat qui respecte ses citoyens. Un Etat qui ne traite pas ses citoyens comme des sujets. Un Etat qui consacre la séparation des pouvoirs, une constitution qui consacre la souveraineté du peuple, un Etat qui honore ses engagements en matière des droits de l’Homme, bref un Etat de droit.
Vive le mouvement du 20 février
Vive la lutte du peuple marocain
Comité marocain de suivi du 20 février
Appel au rassemblement du 6 mars 2011
Le mouvement du 20 février prolonge ses actions au Maroc pour réclamer des vrais changements démocratiques au Maroc.
Il appelle à de nouvelles manifestations le dimanche 6 mars à travers tout le pays.
Il estime que l’Etat marocain n’a pas répondu à ses revendications légitimes.
A l’instar du mouvement du 20 février au Maroc, nous ne pouvons que nous indigner de la réponse que l’Etat marocain a réservé aux demandes légitimes de ce mouvement. Nous condamnons sans réserve la répression qui s’est abattue sur les manifestations en lien avec le mouvement du 20 février. L’Etat a accompagné sa réponse répressive par une nouvelle gabegie. Une nouvelle coquille vide. Un énième conseil consultatif économique et social où il a nommé, après allégeance, des commis de l’Etat. Cette réponse n’est pas à la hauteur des aspirations du peuple marocain. Elle est inacceptable. Elle est condamnable. Des vrais changements démocratiques sont nécessaires et obligatoires. L’Etat marocain n’a plus le choix. Il doit réellement s’inscrire dans le changement démocratique.
Le vent de la liberté a soufflé sur la région nord-africaine et arabe. Nous saluons les révolutions en Tunisie, en Egypte, en Libye, ainsi que les mouvements populaires au Yémen, au Bahreïn, en Algérie, en Jordanie, en Iran et au sultanat d’Oman.
Au Maroc, nous ne lâcherons pas. Nous continuons à supporter et à soutenir le mouvement du 20 février dans toutes ses revendications légitimes. Nous les porterons avec lui jusqu’à ce que le peuple marocain arrache tous ses droits à la dignité, à la justice, à la liberté et à la démocratie.
Pour continuer et prolonger le mouvement, le comité marocain de suivi du 20 février appelle à un
Rassemblement
Parvis des droits de l’Homme/Ambassade du Maroc
Dimanche 6 mars à 15h
Paris 16ème Métro Trocadéro
Organisations du comité :
AMF, ASDHOM, ATMF, FMVJ-France, Amis AMDH-Paris, APADM, FSCME, RIAS, Voie Démocratique, PSU, PADS, 20 février-Désir de changement, Maroc Ecologie les Verts, CAPDEMA.
Organisations soutenant le comité :
PCOT, AFASPA, CFDA, Manifeste des Libertés, FTCR, ATF, ETTAJDID-France, ACHR, MRAP, CRLDHT, PCF, CISA, UJFP, UTIT, CLAD, RESPAIX, LDH, Parti de Gauche, Europe Ecologie les Verts, FASE, CORELSO, Association IDEAL-92, Association Espace Farabi, NPA, PIR, PCOF, Solidarité Maroc 05.
Action de l’ASDHOM en faveur de la libération du colonnel Kaddour Terhzaz :
L’ASDHOM soutient la famille Terhzaz dans sa quête de libération du colonel major Kaddour Terhzaz.
Ce dernier purge une peine de douze ans de prison ferme à Salé, après avoir été condamné injustement par un tribunal militaire pour « divulgation d’information relevant du secret défense ». Il s’agit en fait d’une lettre qu’il a adressée au chef de l’Etat marocain pour l’interpeller sur la situation faite à ses compagnons d’arme qui ont été libérés par le Polisario après avoir été détenus à Tindouf depuis 1978.
L’ASDHOM assistera et interviendra à la conférence de presse qu’organise la famille Terhzaz le mercredi 2 mars 2011, à 11h, à la mairie du 3ème arrondissement de Paris (8, rue Spuller Métro République).
Cette conférence est parrainée par Humains Right Watch et elle portera sur « La question des droits de l’Homme et des détentions arbitraires au Maroc : le cas de Kaddour Terhzaz, franco-marocain, emprisonné arbitrairement depuis plus de deux ans ».
Interviendront à cette conférence maître William Bourdon, avocat de Kaddour Terhzaz ; Eric Goldstein, directeur de recherche de la division Afrique Moyen Orient à HRW ; Aboubakr Jamai, ancien directeur de l’ancien hebdomadaire « Le journal Hebdomadaire » ; Ignace dalle, journaliste spécialiste du monde arabe ; Annie Granier Terhzaz, femme de Kaddour Terhzaz ; ainsi que sa fille Sonia.
Cordialement,
Ayad Ahram
ASDHOM
Nous venons d’apprendre la nouvelle de la libération du colonel major Kaddour Terhzaz (voir la dépêche de l’AFP).
Nous rappelons qu’il a été condamné en 2008 à 12 ans de prison pour « divulgation d’information relevant de la défense de l’Etat ». Il en a passé 3 ans à la prison de Salé dans des conditions très difficiles. Sa famille, par la voix de sa fille Sonia, a mené un combat acharné pour sa libération. Les associations de défense des droits de l’Homme, dont l’ASDHOM, ont appuyé la famille dans sa quête. Une page vient donc de tourner. D’autres prisonniers d’opinion, plus nombreux, sont toujours au trou. Nous continuons le combat pour leur libération.
Cordialement,
Ayad Ahram
Maroc: l’ex-officier supérieur Kaddour Terhzaz gracié par le roi
RABAT – L’ancien numéro deux de l’armée de l’air marocaine Kaddour Terhzaz, condamné en 2008 à 12 ans de prison pour « atteinte à la sécurité extérieure de l’Etat », a été gracié mercredi par le roi Mohammed VI, ont annoncé sa famille et une source gouvernementale.
L’ex-colonel, qui a également la nationalité française, avait été condamné pour avoir divulgué des informations confidentielles relatives à la guerre entre le Maroc et le Front Polisario à la fin des années 70. « Il vient d’être libéré, il s’agit d’une grâce royale », a déclaré à l’AFP sa fille Sonia.
L’information a été confirmée de source proche du gouvernement. « Il a été gracié par le roi suite à la demande de sa famille », a indiqué un responsable gouvernemental sous couvert d’anonymat.
Kaddour Terhzaz, âgé de 73 ans, a pu quitter mercredi après-midi la prison de Salé, près de Rabat, a précisé sa fille.
M. Terhzaz avait été condamné le 28 novembre 2008 à Rabat par le tribunal militaire permanent des Forces armées royales marocaines à 12 ans de réclusion pour « atteinte à la sûreté externe de l’Etat en divulguant un des secrets de la défense nationale » à une partie « non qualifiée ».
Plus de 150 députés européens, de différents pays et de tous les groupes politiques, avaient adressé en novembre une lettre au roi Mohammed VI pour l’appeler à « gracier Kaddour Terhzaz ».
Il lui était reproché d’avoir transmis en 2005 à un capitaine de l’armée de l’air, Ali Najab, une copie d’un courrier écrit à l’intention du roi, où il mentionnait l’absence de systèmes antimissiles à bord des avions utilisés par le Maroc dans le conflit avec les forces du Front Polisario, en lutte pour l’indépendance du Sahara occidental.
Ce conflit avait éclaté en 1975 après l’annexion par le Maroc de l’ancienne colonie espagnole.
En juin 2010, la famille du colonel Terhzaz avait « sollicité » la grâce du roi Mohammed VI », soulignant qu’il avait « toujours soutenu de manière inconditionnelle le Maroc et le roi ».
Cette libération « lui a rendu justice et a mis fin aux conséquences du procès militaire exceptionnel qui a entaché l’image de la justice », a commenté mercredi Me Abderrahim Jamaï, l’un des avocats de Kaddour Terhzaz.
Des organisations de défense des droits de l’Homme, dont Human Rights Watch, avaient également pris la défense de l’ex-officier et demandé sa libération en estimant que son procès n’avait pas été équitable.
(©AFP / 02 mars 2011 21h12)
Mouvement du 20-février :
Bonsoir,
France3 a passé un reportage sur la manifestation d’aujourd’hui organisée par le Comité marocain de suivi du 20 février du Parvis des Droits de l’Homme (Trocadéro) à l’Ambassade du Maroc. La date du 20 mars est d’ores et déjà annoncée pour le prochain rendez-vous du comité pour soutenir le mouvement du 20 février au Maroc qui entend appeler à des manifestations à l’échelle nationale.
Après l’annonce des titres par le journaliste où il a passé un morceau de la manifestation, vous pouvez découvrir l’intégralité du reportage à 8’20’’ (environ), après les reportages sur les motards et Jacques Chirac.
Une sur le lien, allez visualiser le JT du 19-20 Île de France du 6 mars 2011.
Il se peut que France3 le repasse ce soir à 10h15 (Soir3).
HYPERLINK « http://paris-ile-de-france.france3.fr/info/ » \o « http://paris-ile-de-france.france3.fr/info/ » http://paris-ile-de-france.france3.fr/info/
Cordialement,
Ayad Ahram
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ASDHOM
79, rue des Suisses 92000 Nanterre
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Au Maroc, le répit n’a duré que le temps d’un discours
L’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM) suit avec préoccupation et inquiétude le mouvement de protestation et de revendication que connait actuellement le Maroc. Ne pouvant rester insensible au vent de liberté qui a soufflé sur la région, le Maroc va voir naitre son mouvement du 20 février, constitué essentiellement de jeunes citoyens et soutenu par les forces démocratiques et les associations de la société civile dont celles de défense des droits humains pour réclamer la liberté, la dignité, la justice sociale, la démocratie et l’Etat de droit. Les grandes manifestations pacifiques du 20 février, organisées dans plus de 50 villes marocaines, ont montré la maturité et l’ampleur du mouvement. Et si dans l’ensemble, ces manifestations se sont généralement bien déroulées, nous condamnons toutefois les violences policières dont ont été victimes les manifestant(e)s et les militant(e)s des droits de l’Homme et qui ont conduit à la mort du jeune Karim Chaïb à Séfrou. Cinq autres ont trouvé la mort à El Hoceima dans des conditions non encore élucidées. Poussée par le désespoir et le climat général pesant, Fadwa Laroui, jeune femme de 25 ans et mère de deux petits enfants, a mis fin à sa vie en s’immolant par le feu, le 23 février à Souk Sebt, dans la région de Tadla-Azilal.
Plusieurs arrestations ont été opérées et des condamnations lourdes ont été prononcées, allant jusqu’à 10 ans de prison ferme.
Au Maroc comme en France et ailleurs, plusieurs comités de soutien au mouvement du 20 février se sont mis en place. Des rassemblements ont été interdits ou dispersés violemment dès le lendemain du 20 février dans plusieurs villes marocaines.
Poussé et acculé par le mouvement qui se renforce de plus en plus, l’Etat marocain a présenté des réponses qui consistent en la mise en place du Conseil Economique et Social, du Conseil National des Droits de l’Homme en remplacement du Conseil Consultatif des droits de l’Homme et en des promesses de révision de la Constitution prononcées le 9 mars dans un discours du chef de l’Etat. Le mouvement du 20 février ne désarme pas pour autant. Il considère que ses réponses officielles sont très en deçà de ses attentes et aspirations. Les derniers rassemblements et notamment celui de dimanche 13 mars à Casablanca ont connu une escalade dans la violence policière. Les forces de l’ordre n’ont pas hésité à mater les manifestants et à les poursuivre jusque dans les locaux casablancais du Parti Socialiste Unifié où ils ont essayé de se réfugier. Des responsables de ce parti, présents sur place, ont eux aussi été violentés. Une centaine de jeunes manifestants ont été arrêtés et remis en liberté plus tard et plusieurs d’autres ont été blessés.
Non loin de Casablanca, à Khouribga précisément où des jeunes, enfants d’anciens ouvriers de l’OCP (Office Chérifien du Phosphate) campaient depuis presque un mois pour réclamer d’être intégrés comme le prévoit le règlement de l’OCP, les forces de l’ordre vont, là aussi, s’illustrer par une intervention sauvage et brutale. A l’aube du mardi 15 mars, les participants au sit-in pacifique devant les locaux de l’OCP ont été surpris par l’assaut violent des forces de l’ordre. Des affrontements s’en sont suivis durant toute la journée. Les nouvelles sont alarmantes. Des appels au secours qui parlent de plusieurs blessés graves et même d’éventuels morts (non confirmé, les forces de l’ordre bloquent tous les accès aux hôpitaux et ne laissent filtrer aucune information) ont été lancés sur Internet.
Les vidéos et les photos postées sur la toile depuis le 20 février montrent toutes la violence et la sauvagerie des interventions policières pour disperser des rassemblements pourtant très pacifiques. Ceci contraste avec le discours de l’Etat marocain en matière de respect des droits de l’Homme. L’option sécuritaire montre bien le choix que font les autorités marocaines pour répondre aux aspirations du mouvement du 20 février.
L’ASDHOM dénonce avec force ce choix et rappelle aux responsables marocains leur devoir de prendre en considération les revendications légitimes du mouvement du 20 février. Elle exprime son adhésion totale à la dynamique de ce mouvement, porteur d’espoir pour notre pays. Les changements démocratiques que revendique ce mouvement sont nécessaires pour le Maroc. Il doit répondre favorablement à ces aspirations démocratiques s’il ne veut pas être mis au banc de la communauté internationale respectueuse des droits de l’Homme.
L’ASDHOM, membre du Comité marocain de suivi du 20 février, continue la mobilisation pour se solidariser avec la lutte du peuple marocain et appelle à manifester à Paris le dimanche 20 mars à 15h au départ du Parvis des droits de l’Homme en direction de l’Ambassade du Maroc.
Paris, le 16 mars 2011
Le Bureau Exécutif
Comité Marocain de Suivi du 20 février
Invitation à une conférence de presse
Madame, Monsieur,
Le Maroc connait depuis le 20 février des manifestations et des rassemblements à l’appel du mouvement du 20 février qui réclame des vrais changements démocratiques.
Pour soutenir et appuyer ce mouvement, des comités se sont créés à travers tout le Maroc et ailleurs.
En France, plusieurs organisations d’origine marocaine (voir ci-dessous) ont mis en place, le 20 février, un comité de suivi pour mobiliser et mener des actions dans le cadre de ce mouvement. Ainsi, le Comité Marocain de Suivi du 20 février a appelé à deux rassemblements au Parvis des Droits de l’Homme, les 20 et 27 février, et à une manifestation en direction de l’ambassade du Maroc, le 6 mars. Une autre est prévue, dimanche 20 mars.
Plusieurs violences et interventions brutales policières ont été commises à l’encontre des manifestant(e)s au Maroc. A Séfrou, non loin de Fès, le jeune karim Chaïb, 21 ans, a payé de sa vie son engagement pour la démocratie et la justice sociale, suite au passage à tabac par les forces de l’ordre. Fadoua Elaroui, jeune de 25 ans et mère de deux enfants, est la première femme à s’immoler par le feu dans la région, Maghreb-Machrek, suite au refus d’un logement social. A El Hoceima, au nord du Maroc, cinq autres jeunes ont trouvé la mort le 20 février dans des conditions non encore élucidées.
Plusieurs arrestations ont été opérées parmi les manifestants du mouvement du 20 février et des condamnations, allant jusqu’à dix ans de prison ferme, ont été prononcées.
Pour vous présenter le bilan de toutes ces actions et vous faire part des revendications du mouvement du 20 février, notre comité vous invite à une conférence de presse qui aura lieu le mercredi 23 mars à 11h à :
La bourse du travail de Paris
Salle FERRER
3, rue Château d’eau
75010 Paris
Métro : République
Paris, le 19 mars 2011
PS : Un dossier de presse vous sera remis sur place pour vous fournir toutes les données relatives au mouvement du 20 février
Organisations du comité : AMF, ASDHOM, ATMF, FMVJ-France, Amis AMDH-Paris, APADM, FSCME, RIAS, Voie Démocratique, PSU, PADS, 20 février-Désir de changement, Maroc Ecologie les Verts, CAPDEMA, Cri des Marocains.
L’ASDHOM au débat organisé par la LDH-section de L’Hay-les-Roses, le jeudi 31 mars 2011 (voir ci-dessous).
SECTION L’HAY-LES-ROSES – VAL-DE-BIEVRE34, rue Jean-Jaurès 94240 L’HAY-LES-ROSES
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JEUDI 31 MARS à 20h
Accueil 19h45
Au Moulin de la Bièvre
73, Avenue Larroumès à L’HAY-LES-ROSES
Accès : Bus 187 (Porte d’Orléans-Fresnes) arrêt Barbusse-Larroumès
Les Droits de l’Homme dans les révolutions démocratiques dans le Monde arabe
Cette soirée débat s’articulera autour de l’expérience tunisienne et ses prolongements futurs souhaités en Algérie et au Maroc voisins.
L’onde de choc démocratique partie de Tunisie a déjà atteint l’Egypte et plusieurs pays du Maghreb et du Machrek connaissent des mouvements populaires revendiquant liberté, démocratie et dignité.
Liberté et démocratie : versant sud
Ahmed Dahmani, Economiste, membre de la LDH
TUNISIE: les atteintes aux droits de l’Homme font elles partie du passé?
Adel Thabet, militant politique
ALGERIE : levée de l’état d’urgence et persistance de lois liberticides
Nesroullah Yous, chargé de communication du Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie (CFDA)
MAROC : peut-il échapper au vent de liberté qui souffle sur la région ?
Ayad Ahram, secrétaire général de l’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM)
Comité Marocain de Suivi du 20 février
Allocution à l’occasion du rassemblement du 30 mars face au ministère des affaires étrangères
Monsieur Alain Juppé, Ministre des affaires étrangères,
Le Comité Marocain de Suivi du 20 février, composé d’une vingtaine d’associations et d’organisations démocratiques issues de l’immigration marocaine en France, tient à exprimer son indignation suite à votre déclaration du 17 mars à l’ONU relative à la situation au Maroc.
Au moment où le peuple marocain descendait dans la rue pour dénoncer la démagogie des discours et promesses du Makhzen, vous vous êtes permis de saluer « le courage de Mohamed VI qui dans son discours a tracé la voie d’une monarchie constitutionnelle ».
Faut-il vous rappeler la faute politique que la France a commise à l’égard du peuple tunisien avant et pendant sa révolution héroïque par la voix de l’ancienne ministre des affaires étrangères et du nouvel ambassadeur français en Tunisie.. Vos propos sont dans le droit fil de ceux de Rama Yade, lors de son intervention télévisuelle, qui considère le Maroc comme une exception, un modèle de démocratie et qui appuie le statut de « commandeur des croyants » du chef de l’Etat marocain.
L’Adjoint à l’Ambassadeur de France à Rabat est allé un peu plus loin. Dans une tentative de sonder l’opinion marocaine, il organise le vendredi 18 mars une rencontre avec un groupe de jeunes issus de partis politiques marocains pour les mettre ouvertement en garde contre ce qu’il appelle « la manipulation des islamistes et l’extrême gauche » et les dissuader de continuer à manifester dans le cadre du mouvement du 20 février.
Monsieur le Ministre des affaires étrangères,
Les Marocains de France s’indignent de l’attitude de la diplomatie française et tiennent à vous l’exprimer. Par vos propos à l’ONU, vous participez de fait à la propagande officielle de dénigrement orchestrée par l’Etat marocain contre le mouvement populaire du 20 février qui aspire à de vrais changements démocratiques.
Aujourd’hui, 30 mars 2011, ils tiennent à vous dire que le 30 mars 1912 et son traité de protectorat sont révolus.
Les Marocains d’aujourd’hui comme leurs ainés du mouvement de libération national refusent votre paternalisme et n’acceptent pas votre ingérence. Le Maroc n’est pas un pré-carré de la France et les Marocains ne sont pas prêts à céder sur leur autodétermination. Ils ne laisseront personne s’immiscer dans leurs affaires. Ils sont capables d’écrire seuls leur page d’histoire comme sont en train de le faire les autres peuples de la région.
Le Comité Marocain de Suivi du 20 février vous demande de revoir votre attitude vis-à-vis du peuple marocain. Celui-ci a entamé sa marche vers l’émancipation et la liberté et il balayera tous ceux qui se dresseront devant son chemin. Il salue et rend hommage à toutes les forces démocratiques françaises qui ont choisi de le soutenir dans son combat.
Action de l’ASDHOM en faveur de Mme Zoubida Aït Si Rahal
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ASDHOM
79, rue des Suisses 92000 Nanterre
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Une femme courage gagne son procès contre le tortionnaire de son mari
Madame Zoubida Aït Si Rahal n’a pas lâché l’affaire de son mari, Mohamed Aït Si Rahal, décédé en 2002 après un passage à tabac orchestré par un officier de police au commissariat de Marrakech répondant au nom de Mohamed Kharbouch.
Elle a remué ciel et terre pour que ce tortionnaire soit jugé. Un acte fort de bravoure et de citoyenneté qu’on a cherché à le lui faire payer en essayant d’acheter son silence.
Appuyée et soutenue dans son combat légitime par les associations de défense des droits de l’Homme et de l’immigration dont l’ASDHOM, l’ATMF et l’AMDH, Mme Zoubida Aït Si Rahal a enfin eu gain de cause. Après 9 ans de combat acharné, la cour suprême marocaine vient de lui donner raison. Celle-ci a confirmé le jugement prononcé en première instance. Le tortionnaire de Marrakech, responsable de la mort de Mohamed Ait Si Rahal doit passer 10 ans en prison.
Mme Zoubida Aït Si Rahal, la femme courage, peut enfin savourer sa victoire et faire le deuil de son mari. C’est une victoire sur l’impunité dont il jouissait l’assassin de son mari.
Nous lui présentons toutes nos félicitations et nous lui disons que nous restons vigilants quant à l’application de ce jugement. Nous exigeons que ce tortionnaire soit relevé immédiatement de ses fonctions et mis en prison en application du jugement.
Paris, le 16 avril 2011
Bureau exécutif de l’ASDHOM
Action de l’ASDHOM en faveur de Zakaria Moumni
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D’un combat à l’autre. Il faut libérer Zakaria Moumni.
Zakaria Moumni est un jeune marocain qui a décroché, en 1999 à Malte, le titre de champion du monde de Light Contact Senior (discipline de la Boxe thaïlandaise). A ce titre et comme le prévoit le décret du 9 mars 1967 (Dahir royal n°1194-66), Zakaria avait le droit à une bourse mensuelle. Il n’en a pas vu la couleur et lorsqu’il a réclamé son droit, son combat sur les rings s’est brutalement arrêté cédant la place à un autre combat contre l’injustice. Il s’est retrouvé victime d’un procès monté de toutes pièces où il a été condamné à 3 ans de prison ferme.
Zakaria a été enlevé le 27 septembre 2010 à l’aéroport de Rabat à sa descente de l’avion qui le ramenait de Paris où il vit depuis plusieurs années avec sa femme, une ressortissante française. Il a été conduit discrètement, les yeux bandés, au centre de torture de Témara, à quelques kilomètres de Rabat où il va subir les pires sévices jusqu’à son procès inique, le jeudi 30 septembre 2010, tenu sans avocat, ni témoins. Sous la torture et les yeux toujours bandés, Zakaria a signé des documents qui vont le faire condamner.
Alerté par madame Moumni, Maître Abderrahim Jamaï va prendre le dossier en main pour découvrir que Zakaria a été condamné pour « escroquerie » suite à une soi-disant plainte déposée par deux personnes de nationalité marocaine à qui il aurait promis un contrat de travail en Europe. Personne n’a encore vu ces « plaignants » qui ne se sont jamais présentés aux différentes audiences du procès. Les recherches de Maître Jamaï faites sur leurs identités montrent simplement qu’ils n’existent pas.
Saisie par Mme Moumni, l’ASDHOM se mobilise pour la soutenir dans son combat légitime pour que son mari recouvre sa liberté et retrouve au plus vite les rings.
Un autre dossier après celui du colonel major Kaddour Terhzaz et de Mme Zoubida Aït Si Rahal.
Paris, le 16 avril 2011
Bureau exécutif de l’ASDHOM
D’un combat à l’autre. Il faut libérer Zakaria Moumni
Zakaria Moumni est un jeune sportif marocain qui a décroché, en 1999 à Malte, le titre de champion du monde de Light Contact dans la catégorie Senior à seulement 19 ans (seul Arabe et Marocain qui plus est dans cette discipline de la Boxe thaïlandaise). A ce titre et comme le prévoit le décret du 9 mars 1967 (Dahir royal n°1194-66 de Hassan II), Zakaria avait le droit à une bourse mensuelle. Zakaria n’en a pas vu la couleur et lorsqu’il a réclamé son droit légitime, son combat sur les rings s’est brutalement arrêté, cédant la place à un autre combat contre l’injustice. Il s’est retrouvé victime d’un procès monté de toutes pièces où il a été condamné à 3 ans de prison ferme. Zakaria a été enlevé le 27 septembre 2010 à l’aéroport de Rabat à sa descente de l’avion qui le ramenait de Paris où il vit depuis plusieurs années avec sa femme, ressortissante française. Il a été conduit en voiture banalisée, couchée sous une veste, les yeux bandés, au centre de torture de Témara, à quelques kilomètres de Rabat où il va subir les pires sévices durant 96 heures : après avoir été mis nu, il a été torturé à l’électricité, tabassé sur les tibias avec des bars de fer (c’est un champion de Kick boxing, ses jambes c’est sa force pour travailler). On l’a laissé menotté 4 jours sur une chaise, les yeux bandés 24/24, sans jamais lui permettre de se mettre debout, ni de s’allonger. Il n’a pas dormi pendant 4 jours. On l’a également obligé à rester agenouillé toute une nuit. Dès qu’il vacillait, il était frappé. Ils se sont relayés jour et nuit pour « l’interroger » sans jamais le laisser dormir et dès qu’il s’endormait, ils le frappaient. Sous la torture et les yeux toujours bandés, Zakaria a signé des documents qui vont le faire condamner.
Il a enduré cette situation jusqu’à son procès inique qui s’est tenu le jeudi 30 septembre 2010 à huis clos (sans plaignants et sans avocat).
Alerté par Madame Moumni, Me Abderrahim Jamaï va prendre le dossier en main pour découvrir que Zakaria a été condamné lundi 4 octobre pour « escroquerie » : deux soi-disant plaignants – qui ne se sont présentés, tout comme leur avocat, ni au procès du 30 septembre, ni au jugement du 4 octobre- affirment que Zakaria leur aurait pris de l’argent contre la promesse de contrats de travail en Europe. Personne n’a encore vu ces « plaignants » qui ne se sont jamais présentés aux différentes audiences du procès. Les recherches de Maître Jamaï faites sur leurs identités montrent simplement qu’ils n’existent pas. Me Jamaï a sollicité devant la cour la convocation de ces deux personnages, mais il s’est avéré officiellement qu’ils sont inconnus dans leurs adresses indiquées sur le PV. Me Jamaï a également sollicité la convocation de l’agent de police qui a préparé le PV. Cette dernière a été rejetée.L’appel réclamé par Me Jamaï -après 4 reports successifs, car jamais, ni les plaignants ni leur avocat ne se sont présentés- a confirmé, le jeudi 13 janvier 2011, la peine de prison ferme en la réduisant de six mois.
Zakaria se préparait depuis un an pour participer aux Championnats du Monde WKA de Kick boxing et boxe thaïlandaise qui devaient commencer le 23 octobre 2010 à Edimbourg en Ecosse. Il espérait y défendre les couleurs du Maroc…
Nous, signataires de cette pétition, épris de justice, demandons aux autorités marocaines de réparer cette injustice en rendant immédiatement à Zakaria sa liberté et en le réhabilitant dignement de cette condamnation grave issue de procès absurde et monté de toutes pièces et de mettre fin au calvaire enduré par Zakaria et au cauchemar que vivent son épouse et sa famille.
Vous pouvez envoyer directement votre signature à l’adresse mail suivante en indiquant votre nom, votre prénom, votre qualité, éventuellement votre organisation et le pays de votre résidence
HYPERLINK « mailto:liberez.zakaria.moumni@gmail.com » \o « mailto:liberez.zakaria.moumni@gmail.com
blocked::mailto:liberez.zakaria.moumni@gmail.com » liberez.zakaria.moumni@gmail.com
Cordialement,
Ayad Ahram
ASDHOM
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Paris, le 27 avril 2011
Monsieur Driss El Yazami
Président du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH)
Place Achouhada- BP 1341 Rabat – Maroc
Objet : Affaire Zakaria Moumni
Monsieur le Président,
Le bureau exécutif de l’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM) est très préoccupé de la situation faite au citoyen marocain Zakaria Moumni ; ce champion du monde de Light Contact, incarcéré actuellement à la prison de Roummani après avoir été condamné à 3 ans de prison ferme dans un procès qui est loin d’être équitable.
Zakaria Moumni a décroché son titre de champion du monde en 1999 à Malte. A ce titre et comme le prévoit le décret du 9 mars 1967 (Dahir royal n°1194-66), il avait droit à un poste de conseiller sportif au sein de la fédération marocaine. Il n’en a pas bénéficié et, pire encore, les démarches qu’il a entamées pour réclamer ce droit l’ont conduit à la prison.
Les éléments et les témoignages en possession de l’ASDHOM relatifs à cette affaire montrent que Zakaria Moumni est victime d’un procès injuste et inéquitable.
Il a été enlevé le 27 septembre à l’aéroport de Rabat à sa descente de l’avion en provenance de Paris où il vit depuis plusieurs années avec sa femme de nationalité française.
Il a été conduit discrètement, les yeux bandés, au centre de torture de Témara où il va subir les pires sévices jusqu’à son procès expéditif, tenu le jeudi 30 septembre 2010 sans avocat, ni témoins, dans une salle quasi vide. Sous la torture et les yeux toujours bandés, Zakaria a signé sous la contrainte des documents qui vont le faire condamner.
Sa famille au Maroc et sa femme n’avaient aucune nouvelle de lui jusqu’à ce que Maître Abderrahim Jamai, alerté et saisi par madame Moumni, ait pris en charge le dossier. Elles vont enfin découvrir que Zakaria a été condamné pour « escroquerie » suite à une soi-disant plainte déposée par deux personnes de nationalité marocaine à qui il aurait promis un contrat de travail en Europe. Personne n’a vu ces « plaignants » qui ne se sont jamais présentés aux différentes audiences du procès. Les recherches effectuées par Maître Jamai et les demandes formulées pour une confrontation avec ces « plaignants » sont restées infructueuses.
Tout cela montre que le procès intenté à Zakaria Moumni était monté de toutes pièces et que les vraies raisons de sa condamnation se trouvent ailleurs.
Les conditions de sa détention après son transfert à la prison de Roummani se détériorent de plus en plus. Sa famille qui lui rendait visite régulièrement à la prison Zaki de Salé ne peut plus le faire. Sa femme, comme sa famille vivent un vrai calvaire.
Monsieur le Président,
L’ASDHOM s’inquiète du sort réservé à Zakaria Moumni. Son procès contraste avec le discours officiel en termes de respect des droits de l’Homme au Maroc. Il montre que le Maroc n’a malheureusement pas coupé avec les anciennes méthodes malgré les annonces faites dans le sens de la réforme de la justice et de son indépendance.
Cette situation ne peut plus durer. Elle est inacceptable et inadmissible. Le devoir de l’ASDHOM est de le signaler. Votre devoir dans le cadre des prérogatives du CNDH est d’intervenir pour que cesse cette injustice.
L’ASDHOM vous demande de vous saisir de cette affaire et de mener une enquête impartiale pour la tirer au clair et permettre à Zakaria Moumni de retrouver sa liberté, sa famille, sa femme et les rings de boxe.
Veuillez croire, Monsieur le Président, en nos salutations respectueuses.
Pour le bureau exécutif
Abid El Khattabi
Président de l’ASDHOM
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A qui profite l’attentat criminel de Marrakech ?
L’acte odieux perpétré ce jeudi sur la place de Jamaa la Fna à Marrakech, ne peut laisser insensibles les organisations du tissu associatif maghrébin en France.
Au-delà de la condamnation de ce crime, les associations signataires tiennent à exprimer leur indignation et leur crainte quant à l’exploitation ignoble qui peut être faite pour porter atteinte aux droits de l’Homme au Maroc.
Faut-il rappeler que c’est à la suite des actes similaires en mai 2003, qu’une loi dite « anti-terroriste » a été promulguée dans la précipitation et utilisée pour procéder à des enlèvements arbitraires et à pratiquer la torture dans le nouveau centre de Témara et à condamner injustement des centaines de personnes uniquement sur la base de soupçons d’appartenance à des prétendus réseaux terroristes !!!
D’autre part, cet attentat, arrive à point nommé pour ceux qui voient d’un mauvais œil la dynamique enclenchée par le mouvement des jeunes du « 20 février », avec ses premiers résultats (un large soutien populaire, l’ébauche d’un large débat sur les maux qui gangrènent la société : la corruption, la justice et les moyens de communication qui sont au service exclusif du pouvoir, etc.)
Depuis que le souffle de liberté qui a jailli avec la révolution tunisienne, la jeunesse marocaine, à l’instar d’autres jeunesses de la région et du monde, amplifie sa lutte et réaffirme avec un grand sens de responsabilité et par des marches pacifiques sa quête indéniable pour une véritable démocratie où le citoyen puisse jouir pleinement de la liberté, de la dignité et de la justice sociale.
Les auteurs et instigateurs de cet acte criminel, cherchent-ils à donner un coup de frein à cette formidable dynamique initiée par le mouvement des jeunes?
Par ailleurs, et comme à l’accoutumée, les migrants maghrébins en Europe, risquent de subir les répercussions néfastes de ces attentas, par le biais des politiques basées sur des amalgames divers, sur la stigmatisation de l’étranger et l’islamophobie.
Les associations signataires,
condamnent cet attentat criminel,
présentent leurs sincères condoléances aux familles des victimes ;
réaffirment leur attachement à poursuivre leurs combats contre les atteintes des droits humains ;
apportent leur soutien aux luttes du mouvement démocratique et progressiste marocain pour l’établissement d’un Etat de droit au Maroc
expriment leur vigilance quant à l’intransigeance de faire aboutir la dynamique enclenchée pour la démocratie, la liberté, la dignité et la justice sociale.
Paris, le 29 avril 2011.
Premiers signataires : ASDHOM, ATMF, Les Amis de l’AMDH- Paris, FTCR, ENCEMO
Comité « Libérez Zakaria Moumni »
Zakaria Moumni est un jeune Marocain qui a décroché le titre de Champion du Monde de Light Contact en 1999 à Malte. A ce titre et comme le prévoit le décret du 9 mars 1967 (Dahir royal n°1194-66), il avait droit à un poste de conseiller sportif au sein de la Fédération marocaine. Zakaria n’en a pas bénéficié et quand il a osé réclamer ce droit, il s’est vu condamner à 3 ans de prison ferme le 4 octobre 2010 dans un procès monté de toutes pièces.
Il a été enlevé le 27 septembre 2010 à l’aéroport de Rabat à sa descente de l’avion en provenance de Paris où il vit depuis plusieurs années avec sa femme de nationalité française.
Il a été conduit discrètement, les yeux bandés, au centre de torture de Témara où il a subi les pires sévices. Sous la torture et les yeux toujours bandés, Zakaria a signé des documents qui vont le faire condamner dans un procès expéditif, tenu le jeudi 30 septembre 2010 sans avocat, ni témoins, dans une salle quasi vide.
Son épouse, Madame Taline Moumni, n’avait aucune nouvelle de lui jusqu’à ce que Maître Abderrahim Jamai ait pris en charge le dossier. Elle va enfin découvrir que Zakaria a été condamné pour « escroquerie » suite à une soi-disant plainte déposée par deux personnes de nationalité marocaine à qui il aurait promis un contrat de travail en Europe. Personne n’a vu ces « plaignants » qui ne se sont jamais présentés aux différentes audiences du procès. Les recherches effectuées par Maître Jamai et les demandes formulées pour une confrontation avec ces « plaignants » sont restées infructueuses.
Les organisations de défense des droits de l’Homme et de l’immigration marocaine sont très préoccupées de la situation injuste faite à Zakaria Moumni. Elles se sont rencontrées à Paris en présence de sa femme pour créer un Comité de soutien.
Ce comité, intitulé « Libérez Zakaria Moumni », a pour objectif de soutenir Mme Taline Moumni dans son combat pour que son mari, Zakaria, retrouve sa liberté et sa dignité.
Il est composé de :
La famille Moumni, représentée par Mme Taline Moumni
L’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM)
Les Amis de l’AMDH-Paris
Le Forum Marocain Vérité et Justice-Section de France (FMVJ-France)
L’Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
L’Association des Marocains en France (AMF)
La Voie Démocratique (VD)
Le Parti de l’Avant-garde Démocratique et Socialiste (PADS)
Le Forum pour la Solidarité et la Citoyenneté des Marocains à l’Etranger (FSCME)
Ce comité qui reste ouvert à tous les soutiens, entend mener des actions de solidarité avec Zakaria Moumni en interpellant les autorités marocaines. Et c’est dans ce cadre qu’il appelle à un premier rassemblement devant l’Ambassade du Maroc à Paris.
Rassemblement le vendredi 13 mai à 18h30
devant l’Ambassade du Maroc
5, rue le Tasse Paris 16ème
Métro : Trocadéro
Paris, le 6 mai 2011
Comité « Libérez Zakaria Moumni »
Bonjour,
Le comité « Libérez Zakaria Moumni » a organisé hier, 13 mai 2011, un rassemblement devant l’ambassade du Maroc à Paris pour protester contre la condamnation injuste dont fait l’objet le champion du monde de Light Contact Zakaria Moumni.
L’ambassade n’a même pas daigné répondre à la demande d’audience adressée par le comité.
Vous trouverez en pièce jointe le texte lu à cette occasion.
Je vous informe également que le comité de soutien a mis en place un site Internet grâce à l’implication de jeunes informaticiens du mouvement du 20 février.
Ce site est dédié à la solidarité avec Zakaria et sa famille dans leur combat pour sa libération.
Vous y trouverez notamment une pétition à signer et à faire signer et tous les éléments d’information sur cette affaire.
HYPERLINK « http://www.liberez-zakaria-moumni.org/ » \o « http://www.liberez-zakaria-moumni.org/ » http://www.liberez-zakaria-moumni.org/
Je prie les journalistes et les photographes qui sont venus couvrir le rassemblement d’hier de nous envoyer leurs productions pour les publier sur le site.
Cordialement,
Pour le comité
Ayad AHRAM
INCLUDEPICTURE « cid:image002.jpg@01CC1321.96DFCE40 » \* MERGEFORMATINET
ASDHOM
79, rue des Suisses 92000 Nanterre
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Violences policières contre les manifestants du Mouvement 20 février à Témara
L’ASDHOM a été informée des violences policières exercées aujourd’hui, 15 mai 2011, par les forces de l’ordre marocaines contre les manifestants du Mouvement 20 février à Témara, non loin de Rabat.
Témara abrite le siège de la Direction de la surveillance du territoire (DST) qui n’est en fait qu’un centre de détention secret et qui a vu passer plusieurs victimes. Plusieurs témoignages relayés par les associations de défense des droits de l’Homme affirment que ce lieu a servi de centre secret de torture après la promulgation de la loi antiterroriste en 2003 après les attentats terroristes de Casablanca.
Le mouvement du 20 février a marché aujourd’hui sur ce centre pour réclamer sa fermeture et la libération de ses « pensionnaires ». Les forces de l’ordre l’ont en empêché en usant de la violence causant plusieurs blessés (voir en bas la dépêche de l’AFP).
L’ASDHOM soutient les manifestants du 20 février dans leur action et dénonce les violences policières dont ils ont été victimes. Elle dénonce également l’utilisation de ce centre en dehors de tout cadre légal.
Elle interpelle les autorités marocaines pour procéder à la fermeture définitive de ce centre, de faire la lumière sur les violations des droits de l’Homme qui y sont perpétrées et réhabiliter toutes les victimes y ayant séjourné.
L’ASDHOM rappelle que les autorités marocaines doivent se conformer aux conventions internationales qui interdisent les enlèvements et la mise au secret de personnes ainsi que tout traitement inhumain, cruel et dégradant.
Paris, le 15 mai 2011
Pour le bureau exécutif
Le secrétaire général
Ayad AHRAM
Manifeste des associations démocratiques issues de l’immigration marocaine
Des citoyen-ne-s et non pas des sujets !
L’aspiration du peuple marocain à la dignité, la citoyenneté et à la justice sociale est la nôtre en tant que migrants faisant partie de ce peuple qui a fait et continue à faire beaucoup de sacrifices contre les différentes formes de despotisme, de discriminations et pour un véritable Etat de droit. Le débat sur la constitution est en réalité un débat sur quel projet de société nous voulons et quels principes doivent être inscrits pour un Maroc démocratique, respectueux des différences culturelles, linguistiques, de croyances religieuses ou laïques ?
Nos aspirations s’inscrivent aussi dans cette dynamique en cours des révolutions des peuples du Maghreb et du Machrek qui sont non seulement en train de balayer certains régimes dictatoriaux et honnis par leurs peuples, mais surtout en train d’effectuer des transformations en profondeur des mentalités, pour l’avènement des droits des citoyens prenant leur destin en main.
Au Maroc, grâce au mouvement du 20 février, qui porte et renouvelle aujourd’hui les aspirations et espoirs du peuple marocain, dont fait partie l’immigration, c’est de nouvelles formes de citoyenneté qui émergent. Ce mouvement est dans le prolongement des luttes du peuple marocain pendant la colonisation, des révoltes du Rif en 1958, du 23 mars 1965, des évènements du 21 juin 1981, janvier 1984 et janvier 1990… Il est en train d’innover dans le contenu et dans les formes des revendications et des mobilisations pour un Etat de Justice, de Droit, de Solidarité et d’Egalité.
Ce mouvement de jeunes a réussi à travers le contenu de ses slogans et de ses revendications démocratiques à regrouper l’ensemble des marocains épris de justice et de liberté quelles que soient leurs origines et histoires.
Ces jeunes qui ont initié le mouvement du 20 février, dans leur diversité sociale, politique et culturelle, ont joué un rôle fédérateur dans la revendication d’une véritable démocratie et dans l’exigence de la mise en place d’un processus de souveraineté populaire à travers des institutions réellement démocratiques.
La politique économique et sociale appliquée au Maroc favorise la concentration des richesses entre les mains d’une minorité et aggrave l’appauvrissement et l’exclusion sociale. Egalement l’opacité de la gestion des affaires publiques, la corruption empêchent les Marocaines et les Marocains d’avoir une vision éclairée de leur environnement politique et d’y mener une action citoyenne active.
Une justice indépendante est le seul moyen de lutter contre l’arbitraire, l’impunité et le mépris social.
Nos associations démocratiques issues de l’immigration ont toujours été impliquées dans les luttes du peuple marocain et continuent d’assumer cette mission pour donner plus d’ampleur et de rayonnement aux justes revendications exprimées par l’ensemble de la société.
L’enjeu actuel est d’effectuer des avancées qualitatives qui doivent reposer sur deux socles
communs et incontournables : le respect de la dignité, et une véritable citoyenneté.
S’agissant du premier socle, il est insupportable dans un Maroc du 21ème siècle de continuer à être régi par des règles et des coutumes moyenâgeuses (la baïa, le baisemain, la prosternation devant le roi…). Ces formes d’assujettissement sont à bannir pour créer les conditions de nouveaux rapports de gouvernance basés sur l’égalité, la dignité et la citoyenneté. La souveraineté du peuple doit être au cœur de tout dispositif de gouvernance. Cette souveraineté doit s’exprimer aussi dans la manière dont la nouvelle Constitution peut être élaborée. La démarche actuelle (une commission choisie, avec les contours de la réforme fixés par le chef de l’Etat) va à l’encontre de l’aspiration fortement affirmée par les manifestants-citoyens qui exigent une véritable refonte de la Constitution, par le biais d’une assemblée constituante démocratiquement élue.
Le second socle est la citoyenneté pour qu’un Etat de droit soit érigé sur des bases saines respectant les droits de l’Homme tels qu’ils sont universellement reconnus. D’où la nécessité d’utiliser comme référentiel exclusif, les pactes internationaux (La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le Pacte International des droits civils et politiques , le Pacte international des Droits Economiques, Sociaux et Culturels, le Deuxième protocole facultatif visant à abolir la peine de mort, la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, la Convention internationale sur la protection des droits des migrants et de leurs familles, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW)…) en les intégrant dans le corps des textes de loi, et leur accordant la primauté sur les lois nationales en cas de contradiction. La citoyenneté repose sur l’engagement de l’Etat à veiller au respect, à la promotion et à la défense des libertés fondamentales dont tout être humain peut se prévaloir (libertés individuelles, liberté d’expression et d’opinion, liberté d’association, liberté de croyance, etc.) en vue de défendre ses droits socio-économiques, politiques, culturels et ses aspirations à vivre dans la dignité.
Le migrant marocain, ne peut être exclu de tous les processus qui peuvent être mis en place au pays. Il doit être pleinement associé, en lui permettant d’exprimer aussi bien ses attentes que ses opinions et en lui facilitant une implication en sa qualité de citoyen acteur devant bénéficier des mêmes droits que ses compatriotes du pays (tels que le droit de vote et d’éligibilité).
Alors que l’immigration représente plus de 10 % de la population marocaine (3 millions), elle reste marginalisée, victime de pratiques anciennes dans les administrations et certains consulats (tracasseries administratives, corruption…).
Des défaillances criantes de l’Etat marocain vis-à-vis des citoyens marocains à l’étranger sont à dénombrer. Le principal rôle d’un Etat est de protéger ses citoyens contre les discriminations, les actes racistes et contre les projets de lois répressifs. Or, l’Etat marocain a toujours brillé par son absence dans la défense des victimes des crimes racistes, ou contre les projets sécuritaires édictés par les gouvernements européens.
Sur le plan politique la représentation de l’immigration est quasi absente. Les immigrés sont de fait des citoyens de seconde zone !
Sur le plan économique et financier, l’instrumentalisation des migrants en tant que pourvoyeurs de fonds et de liquidités, relève d’une politique de courte vue, alors que l’argent des migrants doit contribuer au développement solidaire des régions dont ils sont issus.
Sur le plan culturel et cultuel, la politique migratoire menée tend à renforcer la marginalisation des migrants et de leurs enfants, le repli identitaire et l’enfermement chauvin et nationaliste. Les accords bilatéraux sur l’enseignement des langues et cultures d’origine, et l’envoi d’imams dans les pays européens sont des exemples frappant de cette politique.
Il est urgent de revoir les orientations de la politique migratoire marocaine, notamment dans le sens de :
– La protection des citoyen-e-s marocain-e-s dans l’immigration, en intervenant fermement auprès des Etats européens pour que cessent les politiques de discrimination, et pour soutenir les victimes du racisme.
– L’abrogation des accords de réadmission et d’externalisation signés avec les gouvernements européens, responsables de drames humains touchant aussi bien les migrant-e-s marocain-e-s que les migrant-e-s subsaharien-e-s.
– La reconnaissance du rôle des migrant-e-s et de leurs associations démocratiques dans le développement local et solidaire.
– La constitution d’instances représentatives élues démocratiquement des migrant-e-s.
– La mise en place de conventions bilatérales garantissant la réciprocité de traitement et le respect des droits des migrants dans tous les domaines, notamment la santé, la sécurité sociale, le handicap et les droits à la retraite.
– La non ingérence dans les formes d’organisation des migrants au niveau des cultes, qui doivent être gérés dans le cadre de la législation des pays d’accueil en tant que citoyens des pays de résidence.
En qualité d’associations démocratiques issues de l’immigration marocaine, ayant vécu les différentes discriminations, nous considérons que le Maroc de demain doit être respectueux des droits des migrants qui sont sur son sol, comme l’exige la convention internationale sur la protection des migrants et de leurs familles, signée par le Maroc, sans être respectée. Les migrants subsahariens et d’autres origines vivant au Maroc doivent bénéficier de l’égalité des droits, de la libre circulation et d’installation et être protégés contre toutes les formes de racisme et de discrimination. Il s’agit de construire un autre Maroc basé sur l’amitié entre les peuples, ouvert sur son environnement africain et maghrébin, sur la base de l’égalité, la justice sociale, la dignité, la démocratie et la citoyenneté.
Paris, le 1er juin 2011
Premiers signataires:
– Association des Marocains en France (AMF)
Souad Chaouih HYPERLINK « mailto:amffederation@wanadoo.fr » amffederation@wanadoo.fr
– Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
Driss Elkherchi HYPERLINK « mailto:national@atmf.org » national@atmf.org
– Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM)
Abid El Khattabi HYPERLINK « mailto:asdhom@asdhom.org » asdhom@asdhom.org
– Immigration Développement Démocratie (IDD)
Abdallah Zniber HYPERLINK « mailto:coordination@idd-reseau.org » coordination@idd-reseau.org
– Forum Marocain Vérité et Justice (FMVJ-France)
Abdelhaq El Kass
INCLUDEPICTURE « cid:image001.jpg@01CC21DE.98D676B0 » \* MERGEFORMATINET
ASDHOM
Adresse postale : 79, rue des Suisses 92000 Nanterre
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Vous avez dit : l’exception marocaine ?
HYPERLINK « http://www.youtube.com/watch?v=wz667ne-9oo&feature=player_embedded » \l « at=86 » \o « http://www.youtube.com/watch?v=wz667ne-9oo&feature=player_embedded#at=86 » http://www.youtube.com/watch?v=wz667ne-9oo&feature=player_embedded#at=86
La vidéo postée sur Youtube depuis Casablanca a fait le tour des rédactions. Elle continue à être visionnée. Elle se passe de tout commentaire.
Les faits remontent au 29 mai dernier quand les jeunes du mouvement 20 février à Casablanca sont allés à la rencontre des habitants du quartier populaire Sbata. Cette manifestation était pacifique et ne présentait aucun danger qui puisse porter atteinte à l’ordre public. Les autorités marocaines en ont jugé autrement. Elles ont décidé de casser du manifestant. A elles seules, les images de la vidéo montrent la violence de l’intervention policière qui n’a épargné personne. La femme qu’on voit avec son petit garçon, âgé à peine de quelques années, a eu sa part de cette violence inouïe.
D’autres rassemblements et manifestations, organisés le même jour par le mouvement 20 février à travers plusieurs villes marocaines, ont eu droit au même traitement.
Cette répression n’a rien d’exceptionnelle. Elle s’inscrit dans la démarche du pouvoir à vouloir anéantir la contestation populaire qui s’enracine et se développe sous la houlette du mouvement du 20 février. Après s’être rendu compte que l’agitation médiatique qui a suivi les quelques mesures annoncées (commission chargée de réformer la Constitution, CNDH, etc.) n’a pas pu mettre un terme à la volonté des jeunes de ne pas baisser les bras, mais au contraire, elle a amplifié leur mouvement et affiné leurs exigences d’en finir avec le despotisme, la corruption et tous les maux qui gangrènent la société marocaine.
L’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM) est très préoccupée par cette escalade dans la répression opérée par les forces de l’ordre marocaines. L’usage de la violence contre les manifestants pacifiques du mouvement du 20 février, le 15 mai à Témara et Rabat, les 22 et 29 mai dans plusieurs villes du pays, est inadmissible. Il en est de même de l’intervention violente, les 16 et 17 mai, à la prison de Salé pour réprimer les détenus dits de Salafia Jihadia, qui protestaient contre le non respect des promesses reçues quant à l’amélioration de leurs conditions de détention, voire de leur libération imminente. Depuis cette intervention qui a fait des blessés graves, la situation s’est dégradée.
C’est cette même violence condamnable qui a conduit à la mort, le 20 février à Séfrou, du jeune Karim Chaieb et de cinq autres à Al Hoceima dans des circonstances non encore élucidées. L’ASDHOM dénonce et condamne avec force toutes les arrestations qui ont touché les manifestants du mouvement 20 février ainsi que leurs soutiens parmi les militants des forces vives et démocratiques du Pays. Elle rappelle aux autorités marocaines que cette répression est contraire au discours officiel, tenu au plus haut niveau de l’Etat, en termes de respect des libertés individuelles et collectives et la garantie de leur exercice.
Les engagements internationaux du Maroc en la matière ne sont pas honorés.
L’acharnement des forces de l’ordre sur les manifestants du mouvement 20 février montre bien que les autorités marocaines n’ont toujours pas encore choisi en réalité la voie de l’Etat de droit. C’est bien ce dernier, basé sur la liberté, la dignité, la justice sociale et la démocratie, que réclame pacifiquement avec insistance, courage et maturité le mouvement du 20 février.
Les images que nous renvoie le Maroc officiel en guise de réponse aux aspirations légitimes des manifestants font mal. Elles sont inacceptables.
La femme, violentée devant son petit enfant, aurait souhaité qu’on lui dise « bonne fête », étant donné que ce dimanche 29 mai était jour de fête des mères. Les forces de l’ordre, elles, ont choisi de lui faire « sa fête ».
C’est dans ce climat général de terreur que veulent instaurer les autorités que des militants et responsables d’associations ont été la cible privilégiée des forces de police. L’arrestation à Bouarfa (Province de Figuig) de plusieurs citoyens dont Seddik Kabouri, militant de l’AMDH et animateur de la coordination contre la cherté de la vie, après l’importante marche du 18 mai qu’a connu la ville pour exprimer le mécontentement et les craintes suite à la tentative de quelques jeunes diplômés chômeurs de s’immoler par le feu, illustre bien cet état d’esprit.
L’ASDHOM demande aux autorités marocaines de respecter le droit de manifester, garanti par tous les textes internationaux auxquels adhère le Maroc et de procéder immédiatement à la libération de tous les détenus du mouvement du 20 février.
L’ASDHOM soutient le mouvement du 20 février dans ses revendications légitimes et exige de l’Etat marocain leur satisfaction.
L’ASDHOM met en garde les autorités marocaines contre toute escalade dans la violence à l’égard des manifestants.
Paris, le 1er juin 2011
Bureau exécutif de l’ASDHOM
Dernière minute : Au moment où nous nous apprêtions à publier ce communiqué, nous apprenons avec affliction la mort du jeune Kamal Ammari des suites de ses blessures après l’intervention sauvage des forces de l’ordre le 29 mai à Casablanca.
De quelle exception marocaine nous parle-t-on ?
Le collectif pour un Maghreb des Droits de l’Homme dont fait partie l’ASDHOM organise son colloque annuel le 18 juin.
Il porte sur les luttes des femmes maghrébines pour la démocratie et l’égalité des droits.
Des regards seront croisés sur le vent de liberté qui souffle sur la région.
Les places étant limitées, je prie celles et ceux qui sont intéressé(e)s de s’inscrire au plus vite à l’adresse HYPERLINK « mailto:maghrebddh@yahoo.fr » \o « mailto:maghrebddh@yahoo.fr » maghrebddh@yahoo.fr
Colloque : Les femmes du Maghreb dans leurs luttes pour la démocratie et l’égalité des droits
Samedi 18 juin de 13h à 18h
Salle Lamartine – Immeuble Jacques Chaban-Delmas
101, rue de l’Université
75007 Paris
Métro : Assemblée nationale
Inscription obligatoire : HYPERLINK « mailto:maghrebddh@yahoo.fr » \o « mailto:maghrebddh@yahoo.fr » maghrebddh@yahoo.fr
PROGRAMME
13h : Accueil des participants :
14h : Mot de bienvenue
Mme la députée Marie Hélène Amiable.
14h15 : Introduction générale :
Ahmed Dahmani, Membre du Collectif Pour un Maghreb des Droits de l’Homme.
Modératrice
Rosa Moussaoui, journaliste
14h 30 : Tunisie : Femmes Tunisiennes : après la parité, l’égalité
Nadia Chaabane, secrétaire générale de l’Association des Tunisiens en France (ATF).
14h 50 : Maroc : Le rôle des femmes dans le mouvement du 20 février
Amina Boughalbi, membre du mouvement du 20 février au Maroc
15h10 : Algérie : les luttes du mouvement des femmes pour l’égalité, des luttes pour la démocratie.
Feriel Fates, membre de l’association APEL-Egalité
Pause
15h50 : Lybie : quel rôle pour la femme dans la révolution libyenne.
Salha Ashtioui, militante du comité 17 février.
16h10 : Maghrébines de France, l’incessante lutte pour l’égalité des droits.
Fouzia Maqsoud, militante de l’immigration
16h30 : Questions et débats
17h30 : Conclusions et synthèse,
Hayat Berrada-Bousta, ancienne exilée politique, conseil en communication interculturelle.
Comité « Libérez Zakaria Moumni »*
Communiqué
Le comité « Libérez zakaria Moumni » vous informe qu’une conférence de presse sur l’affaire du jeune champion du monde Zakaria Moumni sera donnée à Rabat le mardi 7 juin à 18h au siège de l’AMDH, Immeuble 6, appartement 1, rue Akensous, avenue Hassan II (Quartier des Orangers).
Cette conférence sera donnée en présence de :
– Mme Taline Moumni, son épouse
– Me Abderrahim Jamai, son avocat
– Mme Khadija Ryadi, présidente de l’AMDH
– Mme Maria McFarland et M. Brahim Elansari, représentants de HRW
Les organes de presse et les représentants des organisations de défense des droits de l’Homme sont conviés à cette conférence de presse pour être informés de l’incarcération de Zakaria Moumni suite à un procès qui est loin d’être équitable et dont les éléments de la défense n’ont pas été garantis.
Nous rappelons qu’il a été condamné à 3 ans de prison ferme le 4 octobre 2010 pour « escroquerie ». La réalité est toute autre. On lui a fait payer son audace d’avoir réclamé ses droits comme le stipule le décret de 1967 (Dahir royal).
Il a été enlevé le 27 septembre 2010 à l’aéroport de Rabat à sa descente de l’avion en provenance de Paris où il vit depuis plusieurs années avec sa femme de nationalité française.
Il a été conduit discrètement, les yeux bandés, au centre de torture de Témara où il a subi les pires sévices. Sous la torture et les yeux toujours bandés, Zakaria a signé des documents qui vont le faire condamner dans un procès expéditif, tenu le jeudi 30 septembre 2010 sans avocat, ni témoins, dans une salle quasi vide.
Paris, le 4 juin 2011
Pour le comité de soutien
Ayad Ahram
* Composé de :
La famille Moumni, représentée par Mme Taline Moumni
L’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM)
L’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH-Maroc)
Les Amis de l’AMDH-Paris
Le Forum Marocain Vérité et Justice-Section de France (FMVJ-France)
L’Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
L’Association des Marocains en France (AMF)
La Voie Démocratique (VD)
Le Parti de l’Avant-garde Démocratique et Socialiste (PADS)
Le Forum pour la Solidarité et la Citoyenneté des Marocains à l’Etranger (FSCME)
Le Parti Socialiste Unifié (PSU)
AFD-France
Débat sur le mouvement du 20 février au Maroc organisé à Grenoble par l’association Maroc Solidarités Citoyennes et le CIIP.
Le CENTRE D’INFORMATION INTER-PEUPLES « CIIP » et l’association « MAROC SOLIDARITÉS CITOYENNES » vous invitent à une rencontre-débat sur le thème
Y A-T-IL UN « PRINTEMPS ARABE » AU MAROC ?
LE « MOUVEMENT DU 20 FÉVRIER »
Le mercredi 8 juin 2011 à 20 heures
Centre Social du Vieux Temple à Grenoble
(station de tram Notre-Dame-Musée)
avec la participation de Ayad AHRAM qui s’exprimera au nom du
Mouvement Marocain du 20 février Paris – Ile de France *
Ayad Ahram exposera les causes de l’émergence de ce mouvement au Maroc, qui s’inscrit dans les révolutions des pays arabes avec ses caractéristiques spécifiques.
Il montrera son élargissement continu au sein de la population, ainsi que les perspectives des changements démocratiques qu’il revendique.
*Le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-Franceest soutenu par les organisations suivantes :
AMF, ASDHOM, ATMF, FMVJ-France, Amis AMDH-Paris, APADM, FSCME, RIAS, Voie Démocratique, PSU, PADS, CAPDEMA, Cris des Marocains, GIM, TAMAYNUT, Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc, PCF, URIF-CGT, NPA, PIR, Forum Palestine Citoyenneté, Institut Mehdi Ben Barka, PG, SNES, FSU-IDF.
L’ASDHOM intervient au débat organisé par les Amis de l’AMDH à la bourse du travail de Paris
La situation politique au Maroc et la perspective d’une constitution démocratique.
Quel est l’impact du mouvement du 20 février sur l’évolution des évènements au Maroc? Comment peut-on analyser le projet de réforme constitutionnelle au regard des expériences passées ? Est-ce une avancée vers la démocratie ou s’agit-il seulement d’une tentative pour calmer la rue et contourner les revendications de plus en plus radicales des manifestants? Si le Roi a décidé de nommer les membres de la commission Mennouni, parallèlement à la mise en place d’une commission politique présidée par son conseiller Moâtassim, quelles pourraient être les autres alternatives possibles pour élaborer et mettre en place une réelle constitution démocratique au Maroc ? Quels seraient les principes et les fondements sur lesquels se construirait une telle constitution? Quelles sont les mesures constitutionnelles pouvant garantir une vraie justice sociale, l’égalité homme-femme et la reconsidération de la langue et de la culture Amazigh ?
Pour répondre à ces questions nous invitons pour une conférence-débat :
Larbi Maâninou : Membre du comité France de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH)
Said Sougty : Membre du comité Europe d’Annahj Addimocrati (Voie Démocratique).
Mohammed Moubaraki : Membre du comité France du Parti Socialiste Unifié (PSU)
Abid El khattabi : Président de l’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM)
Pour assurer un échange constructif avec la salle, une modératrice introduira et animera le débat : Safae Faraji : Membre du bureau des Amis de L’Association Marocaine des Droits Humains -Paris.
Date et heure : Vendredi 10 juin à 18h à la bourse du travail de Paris*.
*Lieu : Bourse du Travail, 3, rue de château d’eau (à côté de la Place de la république), salle : Ambroise-Croisat, Station République (Lignes : 3, 5, 8, 9, 11,) ou station Jacques Bonsergent: (ligne : 5).
Action de l’ASDHOM pour la libération de Zakaria Moumni
Bonjour,
Après s’être rendue, lundi 6 juin, à la prison de Roummani (à 200 km de Rabat) pour rendre visite à son mari et s’enquérir de sa situation carcérale, Mme Taline Moumni a participé à la conférence de presse, tenue le mardi 7 juin au local de l’AMDH à Rabat, en présence de Khadija Ryadi (AMDH), Me Abderrahim Jamai et Brahim Elansari (HRW).
Cette conférence de presse était initiée par le comité de soutien « Libérez Zakaria Moumni » et consacrée à faire la lumière sur le dossier Zakaria Moumni, injustement condamné à trois ans de prison ferme.
Vous trouverez ci-dessous les vidéos enregistrées à cette occasion.
Pour le comité de soutien
Ayad Ahram
1ere partie : intervention Mme Khadija Ryadi Présidente de l’Association Marocaine des Droits Humais en Arabe et Mme Taline Moumni en Francais
HYPERLINK « http://www.youtube.com/watch?v=r2M8rS2Mep4 » \o « http://www.youtube.com/watch?v=r2M8rS2Mep4 » \t « _blank » http://www.youtube.com/watch?v=r2M8rS2Mep4
2eme partie : intervention de Me Abderrahim Jamaï, avocat de Zakaria (en Arabe)
HYPERLINK « http://www.youtube.com/watch?v=spI31x4P92w » \o « http://www.youtube.com/watch?v=spI31x4P92w » \t « _blank » http://www.youtube.com/watch?v=spI31x4P92w
3eme partie : suite intervention de Me Abderrahim Jamaï
HYPERLINK « http://www.youtube.com/watch?v=Op18u673fw0 » \o « http://www.youtube.com/watch?v=Op18u673fw0 » \t « _blank » http://www.youtube.com/watch?v=Op18u673fw0
4eme partie : intervention de M. Brahim Elansari Human Right Watch (en Arabe)
HYPERLINK « http://www.youtube.com/watch?v=VRKydn9LR3I » \o « http://www.youtube.com/watch?v=VRKydn9LR3I » \t « _blank » http://www.youtube.com/watch?v=VRKydn9LR3I
5eme partie : intervention de Mme Taline Moumni (Français)
HYPERLINK « http://www.youtube.com/watch?v=7iU_LqgN2sY » \o « http://www.youtube.com/watch?v=7iU_LqgN2sY » \t « _blank » http://www.youtube.com/watch?v=7iU_LqgN2sY
Bonjour,
Grâce à la pugnacité de Me Jamai Abderrahim, avocat de Zakaria Moumni, la Cour suprême au Maroc a cassé, le mercredi 29 juin, le jugement en appel de Salé. Le procès en cassation est prévu en août. C’est une petite victoire dans ce combat qui, espérons-le, sera le prélude de sa libération.
Rappelons que ce jeune champion du monde (Boxe thaïe) avait été condamné en appel le 13 janvier 2011 à deux ans et demi, après avoir été condamné par le tribunal de première instance, le 4 octobre 2010, à trois ans de prison ferme pour « escroquerie ». En réalité, Zakaria est victime de procès inique et injuste. Il a été condamné pour avoir osé réclamer un droit.
Son procès a connu plusieurs irrégularités et ses droits les plus élémentaires n’ont pas été respectés. Un comité de soutien s’est constitué à Paris autour de sa femme, Mme Taline Moumni, pour soutenir sa famille dans sa quête et son combat pour la justice.
Sa femme a accordé une interview au Nouvel Observateur qui sera publiée demain (voir le lien suivant) :
HYPERLINK « http://www.dailymotion.com/video/xk7und_maroc-torture-pour-avoir-voulu-voir-le-roi_news » \o « http://www.dailymotion.com/video/xk7und_maroc-torture-pour-avoir-voulu-voir-le-roi_news » http://www.dailymotion.com/video/xk7und_maroc-torture-pour-avoir-voulu-voir-le-roi_news
Le journal Libération (Français) a également consacré un article à ce dossier dans son édition d’aujourd’hui (29 juillet).
Le magazine Maghreb Confidentiel a, lui aussi, écrit un petit article sur le sujet. Vous trouverez ces deux textes en pièces jointes.
Pour plus d’éléments et d’informations sur le dossier, vous pouvez consulter le site du comité de soutien.
Je vous invite par la même occasion à signer la pétition en solidarité avec Zakaria Moumni.
HYPERLINK « http://www.liberez-zakaria-moumni.org/ » \o « http://www.liberez-zakaria-moumni.org/ » http://www.liberez-zakaria-moumni.org
Pour le comité de soutien
Ayad Ahram
Le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France appelle à boycotter le référendum du 1er juillet sur la Constitution au Maroc
Dans son discours du vendredi 17 juin, le roi du Maroc a annoncé la tenue d’un référendum le 1er juillet 2011 qui portera sur la nouvelle Constitution, proposée par la commission ad-hoc qu’il a lui-même nommée après son discours du 9 mars. Evidemment, une chose qui n’a échappé à personne, il n’a pas hésité à appeler à voter « oui » lors de ce référendum et ce, en totale contradiction avec son « rôle d’arbitre » qu’il veut s’assigner.
Le mouvement du 20 février au Maroc avait déjà exprimé dès le lendemain du premier discours, à travers des manifestations, son refus de la réponse avancée par l’Etat marocain. Il considère que celle-ci est en deçà de ses attentes, tant sur la forme que sur le fond.
La nouvelle constitution proposée au référendum ne répond pas aux vraies revendications du mouvement. Elle n’émane pas du peuple marocain et elle consacre, comme les précédentes, la concentration des pouvoirs entre les mains du roi. Elle ne coupe pas avec la logique des constitutions octroyées par le passé et qui légitiment l’absolutisme et le despotisme. Le temps réduit alloué à la préparation et la façon dont a été conduite la consultation montrent bien la volonté du régime de confisquer le débat démocratique.
Le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France fait siennes les revendications du mouvement au Maroc. Ses actions de sensibilisation et de mobilisation, depuis le 20 février, s’inscrivent dans la dynamique enclenchée au Maroc pour réclamer de vrais changements démocratiques, basés sur la liberté, la dignité, la justice sociale, la démocratie et l’Etat de droit.
Les réponses de l’Etat marocain ont oscillé entre celles qui avaient pour but de contenir le mouvement, tels les conseils consultatifs, et celles de la répression qui a causé la mort de Karim Chaeib à Séfrou, des cinq jeunes à El Hoceima et de Kamal El Ammari à Safi, de l’intimidation, des agressions et de l’arrestation de plusieurs manifestants du mouvement 20 février.
En envoyant ses bras (baltajias) pour intimider et réprimer les manifestants le 19 juin, le régime a montré qu’il est prêt à tout pour imposer la nouvelle Constitution. Sa machine médiatique est mise en branle pour broyer et étouffer toute voix dissonante.
Le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France refuse et condamne ces manœuvres. Il considère que seul le boycott du référendum du 1er juillet est à même de faire comprendre au régime que le peuple marocain ne peut rester à la marge des peuples de la région qui ont entamé leur marche vers la liberté, la dignité et la démocratie.
Le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France appelle à :
Manifester le dimanche 26 juin à 15h de Trocadéro à l’Ambassade du Maroc
Observer un sit-in devant l’Ambassade, le vendredi 1er juillet à 15h
Il organise par ailleurs une conférence de presse à Paris, le vendredi 1er juillet à 11h, pour informer et expliquer les raisons qui l’ont poussé à appeler au boycott du référendum.
Paris, le 20 juin 2011
Le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France
Soutenu par :
AMF, ASDHOM, ATMF, FMVJ-France, Amis AMDH-Paris, APADM, FSCME, RIAS, Voie Démocratique, PSU, PADS, CAPDEMA, Cris des Marocains, GIM, TAMAYNUT, Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc, PCF, URIF-CGT, SNES, FSU-IDF, NPA, PIR, Forum Palestine Citoyenneté, PG.
Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France
Objet : Invitation à une conférence de presse relative au référendum sur la nouvelle Constitution au Maroc
Madame, Monsieur,
Le Maroc connait depuis le 20 février des manifestations et des rassemblements à l’appel du mouvement du 20 février qui réclame de vrais changements démocratiques.
En France, plusieurs citoyen(ne)s d’origine marocaine ont mis en place des comités de soutien qui s’inscrivent dans la dynamique enclenchée au Maroc par le mouvement du 20 février.
Le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France a appelé, dès le 20 février dernier, à plusieurs rassemblements devant l’ambassade du Maroc en France pour porter les revendications du mouvement.
Les vidéos postées sur la toile et les informations que nous recevons depuis le Maroc montrent la violence et les interventions brutales dont ont fait usage les forces de l’ordre à l’encontre des manifestant(e)s au Maroc. Les jeunes karim Chaeib de Séfrou, Kamal El Ammari de Safi et les cinq citoyens d’El Hoceima, morts dans des conditions non encore élucidées, ont payé de leurs vies cette approche répressive des autorités marocaines.
Plusieurs arrestations ont été opérées parmi les manifestant(e)s du mouvement du 20 février et des condamnations, allant jusqu’à dix ans de prison ferme, ont été prononcées.
Dans son discours du vendredi 17 juin, le roi du Maroc a annoncé la tenue d’un référendum le 1er juillet 2011 qui portera sur la nouvelle Constitution, préparée par la commission ad-hoc qu’il a lui-même nommée après son discours du 9 mars. Evidemment, il n’a pas hésité à appeler à voter « oui » lors de ce référendum et ce, en totale contradiction avec son « rôle d’arbitre » qu’il veut s’assigner.
Le mouvement du 20 février au Maroc avait déjà exprimé dès le lendemain du premier discours, à travers des manifestations, son refus de la réponse de l’Etat marocain. Il considère que celle-ci est en deçà de ses attentes, tant sur la forme que sur le fond. La nouvelle constitution proposée au référendum ne répond pas aux vraies revendications du mouvement. Elle n’émane pas du peuple marocain et elle consacre, comme les précédentes, la concentration des pouvoirs entre les mains du roi. Elle ne rompt pas avec la logique des constitutions octroyées par le passé et qui légitiment l’absolutisme et le despotisme. Le temps réduit alloué à la préparation et la façon dont a été conduite la consultation montrent bien la volonté du régime de confisquer le débat démocratique.
En envoyant ses bras (baltajias) pour intimider et réprimer les manifestants le 19 juin, le régime a montré qu’il est prêt à tout pour imposer la nouvelle Constitution. Sa machine médiatique est mise en branle pour broyer et étouffer toute voix dissonante.
Le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France refuse et condamne ces manœuvres. Il considère que seul le boycott du référendum du 1er juillet est à même de faire comprendre au régime que le peuple marocain ne peut rester à la marge des peuples de la région qui ont entamé leur marche vers la liberté, la dignité et la démocratie.
Pour vous présenter ces actions et vous faire part des raisons qui le poussent à appeler à boycotter le référendum, le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France vous invite à une conférence de presse qui aura lieu le vendredi 1er juillet à 11h à :
La bourse du travail de Paris
Salle Fernand PELLOUTIER
3, rue Château d’eau
75010 Paris
Métro : République
PS : Un dossier de presse vous sera remis sur place pour vous fournir toutes les données relatives au mouvement du 20 février
Organisations soutenant les actions du comité: AMF, ASDHOM, ATMF, FMVJ-France, Amis AMDH-Paris, APADM, FSCME, RIAS, Voie Démocratique, PSU, PADS, CAPDEMA, Cris des Marocains, TAMAYNUT, Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc, MRE-International, PCF, URIF-CGT, SNES, FSU-IDF, NPA, PIR, Forum Palestine Citoyenneté, PG, Manifeste des Libertés.
Communiqué du comité de soutien à Zakaria Moumni
Une fondation est née…..Zakaria Moumni, lui, reste derrière les barreaux
Le ministère de la Jeunesse et des Sports s’est fendu d’un communiqué, publié par la MAP (Maghreb Arab Press) le jeudi 18 août 2011, pour annoncer la création la veille de « la Fondation Mohammed VI des Champions sportifs ». Il est précisé dans ledit communiqué que « la Fondation a pour mission première d’assurer aux sportifs marocains une vie digne et honorable, en apportant aux bénéficiaires ainsi qu’à leur ayant droit toute l’assistance sociale nécessaire en termes de couverture médicale et de retraite»et qu’« en honorant l’apport de ces champions, leurs exploits, leurs réalisations et leur mérite, la Fondation se veut aussi un espace de reconnaissance et d’hommage à la mémoire des hommes et des femmes qui ont tant donné pour hisser l’image du Maroc dans le concert des nations, et servir d’exemple aux générations futures».
A qui va profiter cette fondation ? La réponse nous est fournie en parcourant le paragraphe du communiqué qui précise que «les bénéficiaires de la Fondation Mohammed VI des Champions Sportifs seront à titre principal les ‘gloires’ sportives en activité ou ayant cessé leurs parcours sportif qui ont représenté dignement le Maroc dans des compétitions internationales, les sportifs marocains qui ont un parcours sportif exceptionnel et dont la notoriété est reconnue au niveau national et international, ainsi que les acteurs du monde sportif qui ont œuvré pour améliorer les performances des athlètes marocains et faire rayonner le sport national».
Les membres du conseil d’administration de la fondation, à commencer par son président, Moncef Belkyayat, ne sont pas sans savoir que le Maroc compte parmi ses champions du monde qui « ont tant donné pour hisser l’image du Maroc dans le concert des nations » un certain Zakaria Moumni. Ce jeune champion de light contact (une discipline de la boxe thaïlandaise) qui a décroché son titre en 1999 à Malte écope d’une peine d’emprisonnement de deux ans et six mois pour avoir réclamé son droit de servir son pays. Le décret du 9 mars 1967 (Dahir royal n°1194-66) garantit en principe à tout champion du monde marocain d’occuper un poste de conseiller sportif. Zakaria Moumni n’a cessé de réclamer et faire valoir ce droit. Au lieu d’ « honorer l’apport de ce champion, son exploit, ses réalisations et son mérite », les autorités marocaines ont choisi de le punir et le faire souffrir en le condamnant dans un procès monté de toutes pièces. Elles se sont vengées sur lui parce qu’il a osé dénoncer publiquement dans les médias la corruption qui gangrène la fédération de boxe et a levé le voile sur des personnes influentes dans ce milieu qui abusent de leur pouvoir.
Les membres de cette honorable nouvelle fondation qui est censée honorer les sportifs marocains de haut niveau sont invités à consulter le site Internet dédié au combat de ce champion et sa famille. HYPERLINK « http://www.liberez-zakaria-moumni.org » \o « http://www.liberez-zakaria-moumni.org/
blocked::http://www.liberez-zakaria-moumni.org/ » www.liberez-zakaria-moumni.org
Ils y trouveront tous les éléments concernant l’affaire de Zakaria Moumni et y verront que ses conditions de détention sont plus que déplorables. Sa femme Taline, de nationalité française, ne l’a vu qu’une seule fois depuis son enlèvement le 27 septembre 2010 à l’aéroport de Rabat. Les informations qu’elle arrive à avoir depuis la prison de Roummani où son époux a été transféré après un passage par la prison Zaki de Salé ne sont pas rassurantes.
Voici son témoignage :
« Les conditions dans lesquelles mon mari Zakaria est détenu sont désastreuses. Il se trouve à la prison de Roummani, à 2h de route de Rabat. Il n’y a pas d’eau depuis 3 semaines (3ème coupure d’eau en 2 mois). Les détenus sont obligés de chercher dans des bidons et des bouteilles le maximum d’eau qu’ils peuvent dans les autres cellules quand ils ont le droit de sortir. Ils n’ont pas le droit d’avoir de réchaud, enfin si, avec bakchich mais depuis 1 mois et demi les fonctionnaires les ont confisqués ou volés. La seule possibilité de manger chaud c’est d’aller dans la « seule » cuisine de la prison entre, obligatoirement, 14h et 16h (donc heure de la promenade de l’après-midi car à 16h les portes se ferment) et de faire réchauffer à 500 détenus les uns après les autres leurs plats qui de toute façon pour la rupture du jeûne ou plus généralement pour le repas du soir seront froids.
L’après-midi, ils ont le choix de faire la queue 2 h pour réchauffer de la viande qui sera froide de toute façon, ou de sortir dans la cour et s’oxygéner.
Il n’y a pas de cabine publique dans cette prison.
Vivant en France et ne pouvant le visiter régulièrement, le téléphone est mon seul moyen de garder le lien avec lui. La seule façon donc d’avoir un contact, c’est via sa famille qui le visite une fois par mois en raison de la distance.
Une prison où règne le racket :
La semaine dernière, j’apprends par sa famille au Maroc que certains fonctionnaires ont osé en période de Ramadan (ce qu’ils font de toute façon en période normale) voler la nourriture destinée à Zakaria. Sa famille ne vient qu’une fois par mois et pour cause : les tarifs du racket sont exorbitants sans compter la distance qui la sépare de Roummani. Exemple : sur 4 paquets de gâteaux, les fonctionnaires se servent 2. Sur 6 packs de lait (que Zakaria doit conserver donc 1 mois entier) ils en prennent 3. Sur de la viande, ils en prennent la moitié !!!
Les conditions d’hygiène sont quant à elles catastrophiques : Zakaria est mis avec des détenus qui sont porteurs de maladies sexuellement transmissibles, de tiques, de poux. Partout il y a des cafards malgré le fait que les détenus doivent nettoyer la cellule, la saleté est partout du fait de la surpopulation et de la promiscuité. Certains ne se lavent pas du tout et se promènent avec des tiques sur eux sans les retirer.
La cellule est surpeuplée. Ils sont entre 45 et 50 sur quelques dizaines de mètres-carrés. Ils se partagent tous deux toilettes qui se trouvent au milieu de la cellule. Cette dernière ne dispose pas de lumière. Les détenus doivent se débrouiller car ils n’ont pas de lampes de poches.
Aujourd’hui sa santé, aussi bien physique que morale, pâtit de cette situation. »
Alors, cher(e)s membres de la Fondation Mohammed VI des Champions Sportifs, si vous cherchez un sportif de haut niveau à honorer pour donner du sens à votre mission, sachez qu’il existe un, injustement jeté, derrière les barreaux de la prison de Roummani et qui répond au nom de Zakaria Moumni.
Paris, le 25 août 2011
Pour le comité de soutien* « Libérez Zakaria Moumni »
Ayad Ahram
* Composé de :
La famille Moumni, représentée par Mme Taline Moumni
L’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM)
L’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH-Maroc)
Les Amis de l’AMDH-Paris
Le Forum Marocain Vérité et Justice-Section de France (FMVJ-France)
L’Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
L’Association des Marocains en France (AMF)
La Voie Démocratique (VD)
Le Parti de l’Avant-garde Démocratique et Socialiste (PADS)
Le Forum pour la Solidarité et la Citoyenneté des Marocains à l’Etranger (FSCME)
Le Parti Socialiste Unifié (PSU)
AFD-France
MRE International
Action en faveur de la libération de Seddik Kabbouri et Mahjoub Chennou
Pétition pour demander la libération immédiate des militants Kabbouri, Chennou et les huit autres détenus de Bouarfa
Bonjour,
Je vous invite à signer la pétition sur le lien suivant pour réclamer la libération immédiate de Kabbouri Seddik, de Chennou Mahjoub et de huit autres détenus, injustement condamnés après les événements de protestation qu’a connus la ville de Bouarfa le 18 mai.
HYPERLINK « http://www.petitionpublique.fr/?pi=Lbt2011 » \o « http://www.petitionpublique.fr/?pi=Lbt2011 » http://www.petitionpublique.fr/?pi=Lbt2011
Cordialement,
Ayad Ahram
ASDHOM
Suite à la condamnation arbitraire de Seddik Kabbouri, de Mahjoub Chennou, militants syndicaux et des huit autres citoyens après les événements du 18 mai à Bouarfa, un comité de soutien a vu le jour au Maroc pour réclamer leur libération immédiate.
Un blog a été créé pour suivre ce combat et relater toutes les actions menées dans le cadre de ce dossier :
HYPERLINK « http://comitenationaledesolidaritebouarfa.blogspot.com/ » \o « http://comitenationaledesolidaritebouarfa.blogspot.com/
blocked::http://comitenationaledesolidaritebouarfa.blogspot.com/ » http://comitenationaledesolidaritebouarfa.blogspot.com/
Le comité national de solidarité avec les militants arrêtés à Bouarfa (Seddik Kabbouri, Mahjoub Chennou et huit jeunes citoyens) a organisé le 9 août une conférence de presse pour revenir sur leur condamnation.
Vous trouverez la vidéo de la conférence sur le lien suivant : HYPERLINK « http://www.youtube.com/watch?v=cHGWnNBDMTo&feature=player_embedded » \o « http://www.youtube.com/watch?v=cHGWnNBDMTo&feature=player_embedded » http://www.youtube.com/watch?v=cHGWnNBDMTo&feature=player_embedded
INCLUDEPICTURE « cid:image001.jpg@01CC62CC.91B0DF40 » \* MERGEFORMATINET
ASDHOM
Adresse postale : 79, rue des Suisses 92000 Nanterre
HYPERLINK « mailto:asdhom@asdhom.org » \o « mailto:asdhom@asdhom.org » asdhom@asdhom.org HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org |
L’ASDHOM condamne les agressions contre Amine Abdelhamid, vice-président de l’AMDH
Amine Abdelhamid qui est aussi coordinateur de la Coordination Maghrébine des Organisations de Droits Humains (CMODH) et coordinateur-adjoint du Comité National d’Appui au Mouvement du 20 février au Maroc (CNAM20FEV) vient d’adresser une deuxième lettre au ministre de l’Intérieur marocain pour l’alerter et l’interpeller sur les multiples agressions et menaces dont il a fait l’objet dernièrement.
Il y relate dans les moindres détails toutes les agressions dont il n’a pas fini d’être la cible.
L’ASDHOM considère que les attaques dénoncées dans ces deux lettres sont l’œuvre d’un groupe de nervis et de personnes, appelés communément « Baltajias », souvent munis de bâtons et d’armes blanches. Ils agissent toujours sous l’œil bienveillant des forces de l’ordre pendant les manifestations et les rassemblements du mouvement du 20 février.
Nous rappelons qu’Amine Abdelhamid est connu pour être un défenseur des droits humains et de la démocratie au Maroc et pour ses prises de position en faveur du mouvement du 20 février. Nous sommes convaincus que les instigateurs de ces agressions, ces traques, ces harcèlements, ces menaces et insultes cherchent à lui faire payer sa persévérance, sa détermination et son attachement au combat pour le respect des droits humains et les libertés fondamentales.
Ces pratiques condamnables vont de paire avec les arrestations et les condamnations dont sont la cible des militants du mouvement du 20 février.
L’ASDHOM considère également que par ces attaques ignobles on cherche à intimider et à faire peur aux manifestants du mouvement du 20 février pour les faire renoncer à leur combat légitime.
L’ASDHOM dénonce fermement ces agressions contre Amine Abdelhamid et lui assure sa totale solidarité. Elle rappelle que le Maroc se doit de protéger ses défenseurs des droits humains dans leur intégrité physique et ce conformément à ses engagements internationaux en la matière.
L’ASDHOM soutient et apporte son appui inconditionnel au mouvement du 20 février dans ses aspirations pour un Maroc nouveau, un Maroc des droits de l’Homme et des libertés.
Paris, le 24 août 2011
Le bureau exécutif de l’ASDHOM
Le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France appelle à manifester devant l’ambassade du Maroc à Paris
Samedi 10 septembre à 15h
Le combat du Mouvement du 20 février pour un Maroc nouveau, un Maroc des droits de l’Homme, des libertés, de la dignité et de la justice sociale continue et ne connait pas de trêve.
En effet les manifestations se développent et touchent plusieurs dizaine de villes chaque semaine au Maroc.
L’engagement du Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France débuté le 20 février 2011 et qui a continué le long de la période estivale se poursuit avec une détermination restée intacte et elle le restera tant que les revendications du mouvement ne sont pas satisfaites.
Après la fête de l’Aïd Al Fitr, organisée le vendredi 2 septembre, nous vous donnons rendez-vous samedi 10 septembre devant l’ambassade du Maroc à Paris puis à la fête de l’Humanité du 16 au 18 septembre dans le cadre de l’Inter-collectifs de solidarité avec les peuples en lutte dans la région.
Le pouvoir marocain a essayé de contenir le mouvement en envoyant ses bras et ses « baltajias » pour intimider et traquer les manifestant(e)s. Toutes ses manœuvres et tentatives sont vouées à l’échec. Le mouvement du 20 février les condamne et promet d’aller de l’avant pour arracher ses revendications légitimes.
Le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France appelle à manifester le samedi 10 septembre 2011 à Paris Départ : Parvis des droits de l’Homme (Trocadéro) à 15h Arrivée : Ambassade du Maroc (rue le Tasse Paris 16ème) |
Venez nombreux soutenir le Mouvement Marocain du 20 février dans son
combat pour la dignité, la liberté, la démocratie et la justice sociale
Soutenu par : AMF, ASDHOM, ATMF, FMVJ-France, Amis AMDH-Paris, APADM, FSCME, RIAS, Voie Démocratique, PSU, PADS, CAPDEMA, Cris des Marocains, TAMAYNUT, Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc, PCF, URIF-CGT, FSU-IDF, NPA, PIR, Forum Palestine Citoyenneté, PG, Manifeste des Libertés, Solidarité Maroc 05, MRE-International.
L’ASDHOM à la fête de l’Huma 2011
Bonjour,
Plusieurs et amiEs et sympathisantEs nous ont contactés pour savoir si l’ASDHOM sera présente cette année à la fête de l’Humanité.
Nous les informons que l’ASDHOM ne tiendra pas de stand, mais elle sera présente à travers une table de presse au stand de nos amiEs de l’ATMF que nous tenons à remercier.
L’ASDHOM est invitée également à intervenir aux débats organisés sur la situation générale des droits de l’Homme au Maroc à la lumière du Mouvement du 20 février.
Nous serons donc présents au débat qu’organise l’AMDH le vendredi 16 septembre à 18h30 ainsi qu’à celui du PSU le samedi 17 septembre à 14h.
Nous rendrons certainement visite aux autres stands présents à la fête pour échanger et débattre sur le Maroc.
Au plaisir de vous y rencontrer.
Bien cordialement,
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
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ASDHOM
Adresse postale : 79, rue des Suisses 92000 Nanterre
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Le Maroc au rythme de la contestation populaire
Depuis le début de l’année 2011, le Maroc vit à la cadence d’un mouvement populaire, né avec le vent de liberté qui souffle sur la région. Un mouvement, rythmé par des marches pacifiques régulières dans toutes les contrées du pays. Un mouvement animé par des jeunes qui à travers leurs slogans et leurs revendications cristallisent les attentes de tout un peuple pour la dignité, la liberté, la justice sociale et l’Etat de droit.
Ce formidable élan a secoué la sphère politique marocaine. Par son ampleur et sa persévérance, il interpelle le pouvoir, les formations politiques et la société civile. Mettant à nu, le système de gouvernance de la sphère publique, basé sur la corruption, le despotisme et l’accaparement des richesses du pays par une cour de serviteurs zélés au détriment d’un peuple et notamment de sa jeunesse laissée pour compte, abandonnée, sans perspective de travail et de possibilité de vivre dignement.
Comme à l’accoutumée, le pouvoir a tenté de juguler ce mécontentement qui prenait racine, par le biais de ses atouts qu’il perfectionne : manœuvres politiques et répression. C’est dans ce cadre, qu’il a octroyé une nouvelle Constitution. Un projet fait sur commande par une commission dont les membres ont été désignés par le roi, faisant ainsi la sourde oreille à la demande pressante de passer par une Constituante. Un texte fait sur mesure, pour perpétuer et enraciner les prérogatives de la monarchie et qui n’a pas été soumis au débat public, puisque deux semaines après sa publication, il devait être ratifié dans la précipitation par référendum. Une consultation qui s’apparente à une opération de marketing à l’éloge du roi. Au point qu’à l’étranger, ce référendum est devenu une véritable mascarade. Le vote s’est déroulé sur 3 jours, sans listes électorales, sans émargement, parfois dans des zones de transit comme le parking d’embarquement au port d’Algésiras en Espagne, sans contrôle et règles élémentaires de probité. Un vote sans surprise, à l’image des scrutins dont ne peuvent se réjouir que des régimes totalitaires.
Parallèlement, les manifestantEs du Mouvement du 20 février et leurs soutiens doivent faire face à une multitude d’actes d’intimidation, de menaces, de provocations et de répression. L’assassinat de Karim Chayeb à Séfrou, de Kamal Ammari à Safi, des cinq jeunes d’Al Hoceima dans des conditions non encore élucidées, les arrestations et les condamnations à des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 10 ans ne sont que l’illustration de cette réponse répressive du pouvoir marocain.
Une répression passée sous silence par les médias occidentaux. En parler, et relater les faits quant aux atteintes des droits humains, c’est prendre le risque de contribuer à fragiliser le pouvoir en place et de permettre à la solidarité internationale de s’amplifier. Ce qui va à l’encontre des intérêts économiques et politiques des dirigeants occidentaux. Pire, on a assisté parfois à des éloges honteux quant à l’exception marocaine en comparaison avec les autres pays de la région.
En dépit d’une compagne de dénigrement, le Mouvement du 20 février a semé l’espérance et la volonté d’en finir avec l’Etat de non droit dont souffre le Maroc. La lame de fond de cette vague déferlante marque l’histoire de la longue et incessante lutte contemporaine du peuple marocain pour imposer le respect de la liberté et la démocratie dans le cadre d’un Etat de Droit.
L’ASDHOM, qui avait pris l’initiative avec d’autres organisations d’appeler au premier rassemblement à Paris le 20 février, n’a eu de cesse d’appuyer ce mouvement et de lui apporter le soutien nécessaire (engagement de nombreux militants, mise à disposition de modestes moyens logistiques….). Le combat des jeunes du Mouvement du 20 février se confond avec celui que mène l’ASDHOM depuis sa création en 1984 pour un Etat de droit au Maroc, un Maroc respectueux des droits humains tels qu’ils sont universellement reconnus.
Bureau exécutif de l’ASDHOM
Paris, le 16 septembre 2011
Fête de l’Humanité
Action de l’ASDHOM en faveur de la régularisation d’une citoyenne marocaine en Corse
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Monsieur le Préfet de Haute-Corse
Objet : Indignation et demande de régularisation
Monsieur le Préfet,
Permettez-moi de vous dire l’indignation de l’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc quant à la situation faite à Mme Farida Sou, ressortissante marocaine, qui s’est vue notifier une obligation de quitter le territoire français.
Ce qui est scandaleux dans cette affaire est qu’au lieu d’enregistrer et de prendre en considération la plainte que Mme Sou est allée déposer au commissariat de police de Batia contre son conjoint pour violences conjugales, la police l’a placée en garde à vue après avoir constaté que son visa était expiré depuis six mois.
Mme Sou a été mise en rétention administrative le 15 septembre en vue de son expulsion. La raison invoquée est le fait qu’elle se trouve en « situation irrégulière ».
Le tribunal administratif de Bastia a rejeté son recours déposé le lundi 19 septembre 2011. Mme Sou risque donc d’être expulsée d’un instant à l’autre.
Cette affaire n’est pas sans nous rappeler celle de Mlle Jajlae, cette jeune marocaine, scolarisée dans le Loiret, qui avait été expulsée après s’être présentée le 18 février 2010 à la gendarmerie de Montargis pour porter plainte pour violences commises à son égard. Heureusement que la jeune fille a pu retourner en France après une campagne de solidarité.
L’ASDHOM, à l’instar d’autres associations de défense des droits de l’Homme dont la Ligue des droits de l’Homme, dénonce cette mesure d’expulsion et vous demande de l’annuler afin de permettre à Mme Sou de suivre sa plainte et régulariser sa situation vis-à-vis de l’administration.
Je vous prie, Monsieur le Préfet, de prendre en considération cette situation humaine et d’intervenir pour réparer cette injustice.
Veuillez croire, Monsieur le préfet, en ma considération la plus sincère.
Paris, le 20 septembre 2011
Ayad AHRAM
Secrétaire général de l’ASDHOM
Comité de soutien à Zakaria Moumni
CherEs amiEs,
J’aurai tant aimé pour une fois commencer mon message en disant qu’ « une délégation du comité de soutien a été reçu par monsieur l’ambassadeur du Maroc à Paris qui a montré beaucoup de compréhension quant au dossier de Zakaria Moumni, boxeur marocain condamné injustement à 3 ans de prison ferme, et a accepté de le transmettre aux autorités compétentes.»
Sauf que cela, me semble-t-il, relève encore malheureusement du domaine du rêve. Nous ne sommes pas encore dans un Etat de droit et l’attitude de l’ambassadeur du Maroc en France vient le confirmer. Les Marocains ont du chemin à faire pour qu’arrive un jour où leurs responsables, censés les représenter, soient à la hauteur de leur mission.
Au nom du comité « Libérez Zakaria Moumni », j’ai adressé le 13 septembre une demande d’audience à monsieur l’ambassadeur du Maroc à Paris (voir pièce jointe). Au jour d’aujourd’hui, jeudi 22 septembre, et à une heure du rendez-vous demandé, je n’ai toujours pas de réponse de la part de l’ambassade marocaine. Ce n’est pas faute de l’avoir relancée.
Mardi 20 septembre, n’ayant reçu aucune réponse, j’ai téléphoné à monsieur le conseiller de l’ambassadeur pour lui rappeler le rendez-vous. Celui-ci m’a promis de « s’informer et de s’occuper de la question ». Il allait me recontacter pour me dire ce qu’il en est. J’attends toujours….
Ce manque de correction et de respect est condamnable. Et ce n’est pas la première fois que l’ambassade refuse de nous recevoir. Elle l’a déjà fait le 13 mai au moment où le comité de soutien à Zakaria Moumni avait organisé un rassemblement pour interpeller l’ambassade.
Cette attitude n’empêchera pas le comité de soutien de continuer son combat pour rendre justice à Zakaria et nous promettons à monsieur l’ambassadeur que nous ne lâcherons rien.
Vous trouverez en pièce jointe un nouvel entretien de Taline Moumni au site tolerance.ca réalisé par le journaliste Aziz Enhaili HYPERLINK « http://www.tolerance.ca/Article.aspx?ID=118150&L=fr » \o « http://www.tolerance.ca/Article.aspx?ID=118150&L=fr » http://www.tolerance.ca/Article.aspx?ID=118150&L=fr
Pour le comité « Libérez Zakaria Moumni »
Ayad Ahram
La famille Moumni, représentée par Mme Taline Moumni
L’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM)
L’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH-Maroc)
Les Amis de l’AMDH-Paris
Le Forum Marocain Vérité et Justice-Section de France (FMVJ-France)
L’Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
L’Association des Marocains en France (AMF)
La Voie Démocratique (VD)
Le Parti de l’Avant-garde Démocratique et Socialiste (PADS)
Le Forum pour la Solidarité et la Citoyenneté des Marocains à l’Etranger (FSCME)
Le Parti Socialiste Unifié (PSU)
AFD-France
MRE International
Action de l’ASDHOM avec l’ACAT en faveur de Djamel Ktiti, menacé d’extradition par le Maroc
ASDHOM
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Monsieur Mohamed Taib Naciri
Ministre de la Justice
Place Mamounia
Rabat MAROC
Monsieur le Ministre,
Alertée par l’ACAT-France, l’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM) vous fait part de sa préoccupation quant à la situation de M. Djamel Ktiti, ressortissant français détenu à la prison de Salé depuis son arrestation, le 14 août 2009, suite à un mandat d’arrêt international lancé par la justice algérienne.
D’après les informations recueillies par l’ACAT-France, au moins un des prévenus poursuivis dans la même affaire que M. Ktiti a été torturé pendant sa garde à vue en Algérie. C’est pourquoi en avril 2010, l’ACAT-France a saisi le Comité contre la torture des Nations Unies. Le 26 mai 2011, ce dernier a rendu une décision définitive dans laquelle il conclut que le Maroc violerait l’article 3 de la Convention contre la torture si M. Ktiti venait à être extradé vers l’Algérie. Le Comité ajoute que M. Ktiti doit être libéré si aucune charge n’était portée contre lui au Maroc.
Dans un courrier envoyé au Comité contre la torture le 9 septembre 2011, le Maroc a annoncé son intention de ne pas respecter la décision du Comité et de procéder à l’extradition de M. Djamel Ktiti. Une telle extradition constituerait une violation grave des engagements internationaux du Maroc en matière de droits de l’Homme et précisément de l’article 3 de la Convention contre la torture qui stipule qu’ « aucun Etat partie n’expulsera, ne refoulera, ni n’extradera une personne vers un autre Etat où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture. »
Nous nous permettons de vous rappeler, Monsieur le ministre, que le Maroc est non seulement partie à la Convention contre la torture, adoptée le 10 décembre 1984 et entrée en vigueur le 26 juin 1987, mais il est également représenté à titre individuel au Comité contre la torture par Mme Essadia Belmir qui occupe le poste de vice-présidente depuis le 26 avril 2010.
Les autorités marocaines ont, jusqu’à présent, accepté de surseoir à l’extradition de M. Djamel Ktiti. L’ASDHOM vous demande de bien vouloir à présent mettre en œuvre les recommandations formulées par le Comité en :
annulant la décision d’extradition de M. Ktiti vers l’Algérie ;
libérant M. Ktiti, détenu depuis plus de deux ans, dans la mesure où il ne fait l’objet d’aucune poursuite au Maroc.
Dans l’attente de votre réponse, nous vous vous prions d’agréer, Monsieur le ministre, l’expression de nos salutations distinguées.
Paris, le 23 septembre 2011
Bureau Exécutif de l’ASDHOM
Action de l’ASDHOM en faveur de la libération d’Ali Aarrass, incarcéré à Salé
Bonjour,
Vous trouverez ci-dessous la lettre adressée parle Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association (CLEA) au ministre belge des Affaires étrangères, M. Steven Vanackere. Cette lettre est cosignée par une soixantaine de personnalités. En pièce jointe la lettre et la liste des signataires.
Les auteurs de la lettre interpellent le gouvernement belge sur la situation de leur compatriote, le Belgo-marocain Ali Aarrass, qui est incarcéré à la prison de Salé au Maroc depuis son extradition le 14 décembre 2010 par l’Espagne. Nous rappelons qu’une instruction judiciaire à été menée en Espagne par le juge Baltasar Garzon et que ce dernier a innocenté Ali Aarrass de toutes les charges retenues contre lui.
L’émission Indices de la télévision belge a diffusé un reportage sur cette affaire en février 2011. Vous pouvez la visionner sur le lien ci-dessous. Ali Aarrass est toujours incarcéré en compagnie du groupe Belliraj, accusé de « terrorisme ».
L’ASDHOM a déjà alerté l’opinion publique sur ce dossier. Elle diffuse aujourd’hui cet appel de citoyens belges pour dire que les autorités marocaines continuent à faire la sourde oreille aux demandes des défenseurs des droits de l’Homme et s’obstinent à user de « la loi antiterroriste » comme d’une épée de Damoclès.
Ali Aarrass a subi torture et sévices de toutes sortes. Il est toujours en attente de son procès….
Visionnez la vidéo, c’est très parlant de la réalité de la justice au Maroc.
Cordialement,
Ayad Ahram
SG de l’ASDHOM
HYPERLINK « http://www.youtube.com/watch?v=dywDOzTi-Nk&feature=player_embedded » \l « at=22 » \o « http://www.youtube.com/watch?v=dywDOzTi-Nk&feature=player_embedded#at=22 » \t « _blank » http://www.youtube.com/watch?v=dywDOzTi-Nk&feature=player_embedded#at=22
A Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, Steven Vanackere.
Monsieur le Ministre,
Par la présente, les soussignées et soussignés tiennent à vous exprimer leurs plus vives inquiétudes.
Le sort judiciaire réservé au ressortissant belge, Monsieur Ali Aarrass –emprisonné depuis 1.370 jours– ne cesse, en effet, d’interpeller les citoyens que nous sommes.
Plus le temps passe, plus l’accumulation des faits justifie nos craintes, nos appréhensions. Monsieur Aarrass (incarcéré depuis le 22 décembre 2010 à la prison marocaine de Salé –où la police l’a gravement torturé pour tenter de lui extorquer des aveux) est présentement la victime de ce qu’il faut bien appeler une parodie de procès.
Tout indique, en effet, que la Cour spéciale de Salé n’a, en la circonstance, qu’une seule préoccupation : faire condamner, «coûte que coûte», Monsieur Ali Aarrass au prétexte de sa soi-disant appartenance à un groupement terroriste. On rappellera que le ressortissant belge Ali Aarrass (habitant alors dans l’enclave de Melila, auprès de son père) avait déjà fait l’objet –en Espagne– de plus de deux ans d’enquête par le juge anti-terroriste Baltazar Garzon. Celui-ci avait cependant conclu, en 2008, à l’absence de tout élément ou indice corroborant de prétendus trafics d’armes dans le cadre d’actions terroristes. Cette enquête avait été initiée grâce à des informations transmises aux autorités espagnoles par la police marocaine, informations alléguant une prétendue implication de Monsieur Aarrass dans le dénommé «Réseau Belliraj». Par la suite, le Maroc avait émis un mandat d’arrêt extraditionnel, en 2008, toujours pour des prétendus faits de terrorisme.
Passant outre, de manière extravagante, «les Mesures provisoires» ordonnées par le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies…, Madrid décidait néanmoins d’expulser Ali Aarrass vers le Maroc, le 14 décembre 2010.
Faut-il à nouveau le répéter ?
A l’époque, tant les autorités espagnoles que les services attachés à votre Ministère avaient pour ainsi dire justifié cette extradition, arguant des assurances données par les autorités marocaines d’une procédure et d’un procès équitables –respectant les règles de droit et les droits de la défense…
Dès son arrivée sur le sol marocain, Monsieur Aarrass a pourtant été sauvagement torturé par les services secrets marocains (il a fait l’objet d’injections de produits chimiques, de chocs électriques dans les parties génitales, de viols et de nombreux autres sévices inqualifiables). Lorsqu’il est présenté pour la première fois devant un juge d’instruction, Ali Aarrass se trouve d’ailleurs dans un état tel… qu’il est impossible de l’auditionner.
De quoi accuse-t-on Monsieur Aarrass ?
D’avoir transporté des armes entre la Belgique, l’Espagne et le Maroc, dans le cadre d’une association terroriste. Or ces accusations reposent uniquement sur les déclarations de personnes qui ont également fait l’objet de tortures…, déclarations qui ne figurent même pas au dossier de la procédure ! Qui plus est, au Maroc même, la police a évidemment recherché, avec toute l’ardeur voulue, des preuves matérielles de ces activités criminelles : autant le préciser… sans aucun résultat.
Maîtres Lahcen Dadsi (du Barreau de Casablanca), Zakaria Louski (du Barreau de Mekhnès) et Mohamed Jallal (du Barreau de Rabat) ont égrené de manière méthodique et sérieuse les nombreuses illégalités ayant (jusqu’ici) entaché la procédure.
Quel sort le tribunal va-t-il réserver à certains procès-verbaux de la police qui sont manifestement des faux, les dates ayant été grossièrement manipulées afin de tenter, sans succès, de dissimuler la détention arbitraire et cruelle d’Ali Aarrass par les services de Renseignement marocains dès son arrivée sur le sol chérifien ?
Le premier procès-verbal, datant du 15 décembre 2010 mentionne, en particulier, des événements s’étant déroulés les 18 et 20 décembre… Comment expliquer que, placé en détention et finalement relaxé en Espagne, Monsieur Aarrass soit à nouveau poursuivi au Maroc… pour les mêmes faits ?Pourquoi aucune investigation de médecine scientifique n’a-t-elle été diligentée concernant les allégations de torture, malgré la plainte formelle déposée auprès de cinq instances marocaines officielles (lesquelles n’y ont donné aucune suite ou accusés de réception)?Comment concilier les pseudos aveux d’Ali Aarrass en langue arabe dans les procès-verbaux de la police, alors que «l’inculpé» ne connait pas cette langue et que le Tribunal lui a dès lors attribué un interprète ? Etc., etc.…L’ensemble des faits ici répertoriés, les atteintes systématiques au déroulement d’une Justice juste…, tout montre qu’on assiste –en cette affaire– à la volonté délibérée de porter préjudice irrémédiable à l’intégrité physique, morale et psychologique de Monsieur Aarrass. En conséquence, par la présente, nous vous prions –en tant que représentant du gouvernement de notre pays– d’interroger le Maroc quant à la situation d’un de nos ressortissants ; de solliciter notre Consulat à Rabat afin qu’un Conseiller visite, au plus vite, Monsieur Aarrass dans sa prison et assiste aux prochaines audiences de son procès pour prendre note, en toute objectivité, de la manière dont il se passe.
Dans l’attente d’une réponse diligente de votre part, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de notre considération distinguée.
L’ASDHOM au rassemblement du 29 octobre sur Mehdi Ben Barka
L’Institut Mehdi Ben Barka – Mémoire Vivante et le SNES – FSU appellent à un rassemblement à sa mémoire
Pour que :
Les raisons et les complicités d’Etats cessent d’entraver l’action de la justice
Le combat pour la vérité et la justice renforce celui pour la démocratie
Le Samedi 29 Octobre 2011 à 17H30
Boulevard Saint-Germain face à la Brasserie LIPP
Métro : Saint-Germain-des-Prés
Avec le soutien de : (premiers signataires)
Association des Marocains en France (AMF), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Association des Parents et Amis des Disparus au Maroc (APADAM), Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Association des Marocains de Belgique pour les Droits de l’Homme (AMBDH), Forum Marocain Vérité et Justice – France ( FVJ-France), La fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), La Ligue des Droits de l’Homme (LDH), FEMED (fédération euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées), Union Socialiste des Forces Populaires en France (USFP France) , Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste (PADS Fédération Europe), La Voie Démocratique en France, Parti Socialiste Unifié en France (PSU), Le Parti de Gauche, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Parti Communiste Français (PCF), Fondation Jean Jaurès (FJJ), Sortir du colonialisme, La Fondation Frantz Fanon, Europe Écologie – Les Verts (EE-LV), Parti Socialiste (PS), Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France …
Semaine de la solidarité internationale de 2011
Dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale (SSI), l’ASDHOM vous convie à une
soirée de solidarité avec le Mouvement du 20 février au Maroc.
Samedi 12 Novembre 2011 à 19h
Salle Jacques Decours, Rue des Rosiers à Nanterre
Au programme : Interventions, dîner, exposition, musique…
Cette soirée, prévue initialement avec la participation de l’écrivain Gilles Perrault, se tiendra finalement sans cet grand ami du peuple marocain. En effet, il vient de nous apprendre qu’il ne pourra malheureusement pas être parmi nous demain. Son médecin lui a signifié dans un verdict médical l’interdiction de bouger. Il est tenu de rester sous surveillance médicale pour éviter toute complication.
Il nous a chargés de vous transmettre ses sincères excuses.
Nous sommes conscients que bon nombre d’entre vous aurait souhaité échanger avec M. Gilles Perrault, d’autant plus que les connaissances historiques de l’écrivain nous auraient été bien utiles pour mieux cerner le contexte de lutte actuelle. Il est le premier à être désolé. Nous le sommes bien évidemment avec lui.
L’ASDHOM lui souhaite un prompt rétablissement. Elle tient à lui décerner, comme prévu, « l’attestation de citoyen d’honneur du Maroc ».
Il aurait bien aimé être avec nous dans cette soirée pour dire le soutien au Mouvement du 20 février et pour permettre l’échange entre militantEs et sympathisantEs autour d’une représentante du Mouvement du 20 février, et ce dans un cadre convivial qui sera égayé par les performances musicales de Said Mesnaoui et de Ghassan El Hakim.
Nous comptons sur votre présence
Le Conseil d’administration de l’ASDHOM
Paris, le 11 novembre 2011
Bonjour,
Comme chaque année, l’ASDHOM organise dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale (SSI du 12 au 19 novembre) une soirée de solidarité avec le peuple marocain.
L’année dernière, l’ASDHOM avait invité Soumaya El Moâtassim pour parler du combat du groupe Belliraj dont faisait partie son père Mustapha, libéré depuis en compagnie de cinq autres responsables politiques du même groupe, grâce aussi à la mobilisation du Mouvement du 20 février.
Cette année, l’ASDHOM a choisi d’organiser sa soirée en solidarité, et c’est tout naturel, avec le Mouvement du 20 février en présence de l’écrivain de renom Gilles Perrault.
L’ASDHOM invite le Mouvement Marocain du 20 février Paris/Ile-de-France à désigner unE représentantE pour intervenir lors de cette soirée qui aura lieu le samedi 12 novembre à 19h à Nanterre.
L’adresse du lieu sera mentionnée sur l’invitation qui sera généralisée par la suite.
Bien à vous
Ayad Ahram
ASDHOM
L’ASDHOM se rend au Conseil de l’Europe les 13 et 14 novembre pour parler des droits de l’Homme au Maroc
Le Forum de la Société Civile organise au siège du Conseil de l’Europe à Strasbourg un colloque sur « Vivre ensemble. Concilier la diversité et la liberté dans l’Europe du XXIème siècle ».
13 novembre 2011 : Centre européen de la jeunesse à Strasbourg
14 novembre 2011 : Salle 1, Palais de l’Europe
Il y sera question du vent de liberté qui souffle sur la région méditerranéenne.
L’ASDHOM est invitée à y participer pour parler de la situation des droits de l’Homme au Maroc. Elle sera représentée par son secrétaire général.
Cordialement,
Ayad Ahram
ASDHOM
Dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale, l’ASDHOM est invitée à participer à deux tables rondes à l’Université Toulouse Mirail.
Voici un aperçu du programme reçu : (vous trouverez en pièces jointes les documents relatifs à cet événement)
Samedi 19 novembre : Forum « Solidarité avec les luttes au Maghreb et au Moyen-Orient »
– Début du forum à 13h30.
Voici tous les intervenants:
Chahla Chafiq, écrivain sociologue iranienne; Rasha Najem, Syrienne; Ayad Ahram de l’ASDHOM pour le Maroc; un syndicaliste égyptien, un syndicaliste de l’UGTT, un membre du PCOT; un Palestinien; une Sahraouie.
– 3 tables rondes successives, avec interventions des 4 ou 5 représentants à tour de rôle et un temps de 45mn de débat avec la salle (questions/ réponses)
I – 13h30 Actualité du « Printemps arabe » (évolution et perspectives),
[PCOT, UGTT, Syrie, Maroc, Egypte, Palestine,]
II – 14h45 Place et rôle des femmes dans les mouvements,
[L’Iranienne, la Libyenne, la Sahraouie]
III – 16h05 Droits de l’Homme. Droits sociaux.
[Tous]
L’ASDHOM est positionnée intervenante sur la I et la III, c’est-à-dire sur l’actualité et les perspectives des luttes au Maroc puis sur les droits de l’Homme et les droits sociaux au Maroc.
En pièces jointes, trois rencontres-débats où l’ASDHOM intervient :
Mardi 29 novembre à 19h : Rencontre à la mairie de Saint Denis (93) sur les révolutions dans la région
Mercredi 30 novembre à 20h : Débat sur les réformes au Maroc organisé par l’ATMF à Nancy
Mercredi 7 décembre à 14h : Deux tables rondes organisées par la FTCR sur « la discrimination en politique » et « le droit de vote des étrangers en France »
Bien cordialement,
Ayad Ahram
ASDHOM
L’ASDHOM interpelle la LDH par rapport à M. Driss El Yazami, président du CNDH
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A Monsieur Pierre Tartakowsky
Président de la LDH
Monsieur le Président,
La LDH organise sa 17ème université d’automne (les 26 et 27 novembre 2011) sur le thème : « Les soulèvements dans le monde arabe et l’avancée des droits ». Evénement présenté comme « un moment de réflexion sur les mouvements de réforme et de révolution qui se déroulent au Maghreb et au Machrek ». Nous ne doutons pas que les questions soulevées méritent l’analyse et la confrontation de points de vue. Néanmoins, nous regrettons vivement que parmi les intervenants censés aborder ou faire référence à l’expérience marocaine vous avez fait le choix de donner la tribune à un représentant de l’Etat marocain, en l’occurrence M. Driss El Yazami. Vous n’êtes pas sans ignorer que M. El Yazami, un des anciens dirigeants de la LDH et de la FIDH, est en charge depuis des années de multiples fonctions et missions que lui ont été confiées par le roi du Maroc. Il préside, depuis 2007, le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) et, à ce titre, il a un statut de ministre. Il est également nommé président du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) depuis mars 2011.
Vous affirmez à juste titre que la LDH entretient des liens étroits avec nombre d’organisations et de militant(e)s de cette région du monde. Pour ce qui est du Maroc, votre parti-pris et votre choix délibéré de faire intervenir une personnalité officielle ont suscité légitiment une désapprobation chez de nombreuses personnes qui apportent au quotidien leur solidarité aux luttes du peuple marocain et à ses forces démocratiques. D’autant plus que, depuis de nombreux mois, un formidable mouvement dit « Mouvement marocain du 20 février » ne cesse par ses imposantes marches pacifiques à travers toutes les contrées du pays d’exiger la démocratie, la liberté, la justice sociale et la fin de la corruption et le despotisme, soit un véritable Etat de droit. Le Mouvement du 20 février est victime de la répression (matraquage, arrestations, procès, intimidations, assassinats…) alors que l’instance (CNDH) que préside votre invité, M. Driss El Yazami, reste muette. Il en est de même pour les droits des citoyens marocains à l’étranger qui seront exclus du vote lors des élections du 25 novembre, avec le silence complaisant du CCME, présidé également par votre même invité et censé veiller à leurs droits.
Monsieur le Président,
C’est UNE Ligue engagée auprès des victimes et des défenseurs des droits humains que nous apprécions et souhaitons voir mobilisée en permanence pour les valeurs communes : l’universalité des droits humains. Nous ne pouvons passer sous silence ce geste inapproprié et qui offre une tribune supplémentaire à des portes paroles de l’Etat marocain pour perpétuer un message anesthésiant sur les soi-disant avancées et exception marocaines au niveau des droits humains.
C’est par respect aux relations que nous avons avec les militant(e)s Ligueurs(ses) et sections que nous tenons à vous faire part publiquement de ces observations et nous espérons que l’occasion se présentera pour échanger quant au contexte des droits humains qui prévaut au Maroc.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, nos sincères salutations militantes.
Paris, le 23 novembre 2011
Pour le Bureau exécutif de l’ASDHOM
Abid EL KHATTABI
Bonjour,
Le Conseil National des Droits de l’Homme (ancien CCDH), présidé par Driss El Yazami depuis mars 2011, présente aujourd’hui, jeudi 24 novembre à Rabat, sa méthodologie en matière d’observation des élections. C’est en tout cas ce qu’on peut lire sur son site Internet HYPERLINK « HTTP://WWW.CCDH.ORG.MA/SPIP.PHP?ARTICLE6397&LANG=FR » \O « HTTP://WWW.CCDH.ORG.MA/SPIP.PHP?ARTICLE6397&LANG=FR » HTTP://WWW.CCDH.ORG.MA/SPIP.PHP?ARTICLE6397&LANG=FR
Dans sa déclaration publiée à l’occasion, on y lit (voir pièce jointe ou lien ci-dessus) :
« Appelle les autorités publiques chargées de l’organisation des élections à :
INCLUDEPICTURE « cid:image001.gif@01CCAA9E.9FB3D7E0 » \* MERGEFORMATINET Prendre en compte la dimension de « l’accessibilité universelle » dans l’équipement des bureaux de vote, conformément aux dispositions de l’article 29(1er§) de la Convention relative aux droits des personnes handicapées et aux engagements des pouvoirs publics consacrés par l’article 34 de la Constitution.
INCLUDEPICTURE « cid:image001.gif@01CCAA9E.9FB3D7E0 » \* MERGEFORMATINET Faciliter, le jour du scrutin, le transport des électeurs et des électrices vers les bureaux de vote, notamment dans les communes difficiles d’accès. »
Ou encore :
« Enfin, le Conseil national des droits de l’Homme :
Appelle les électeurs et les électrices, à participer massivement au scrutin prévu le 25 novembre 2011.
Rappelle que le vote est un droit personnel, un devoir national et un acte citoyen, et que les élections libres, sincères et transparentes constituent le fondement de la légitimité de la représentation démocratique. »
Si l’observation des élections relève des prérogatives du CNDH, nous notons avec stupéfaction sa volonté de s’immiscer dans la campagne officielle quand il appelle « les électeurs et les électrices, à participer massivement au scrutin prévu le 25 novembre 2011 » et à « faciliter, le jour du scrutin, le transport des électeurs et des électrices vers les bureaux de vote ». En faisant cela, le CNDH piétine majestueusement ce à quoi il est censé être tenu : la neutralité.
Notons au passage dans ce tableau de contradictions affichées et étant donné que le président du CNDH n’est autre que le président également du CCME, aucun mot sur « la facilitation du droit d’accès aux bureaux de vote » pour les citoyens marocains établis à l’étranger.
L’ASDHOM considère que le CNDH n’est pas dans son rôle. Nous lui rappelons que des militant(e)s du Mouvement du 20 février et de formations politiques qui ne cautionnent pas la politique officielle ont été intimidé(e)s, arrêté(e)s et interrogé(e)s pour le simple fait qu’ils (elles) aient distribué des tracts appelant au boycott de ces élections. La jeune Sarah Soujare a même failli y laisser sa vie le 21 novembre à Casablanca.
Le rôle du CNDH est de veiller au respect des libertés et des droits de l’Homme au Maroc, de mener des enquêtes de terrain et de réclamer que la justice fasse son travail en toute indépendance et impartialité.
Il devait être en principe le premier à être scandalisé par les dernières atteintes graves aux droits de l’Homme (assassinats de militants du 20 février, arrestation de Kabbouri, de Chennou, d’Al Haqed, etc.). Malheureusement, ses interventions montrent sa dépendance et son parti-pris en faveur de la politique officielle qui adopte un discours des droits de l’Homme, mais qui pratique son contraire.
Cordialement,
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
INCLUDEPICTURE « cid:image002.jpg@01CCAABB.2318DCE0 » \* MERGEFORMATINET | ASDHOM Adresse postale : 79, rue des Suisses 92000 Nanterre HYPERLINK « mailto:asdhom@asdhom.org » \o « mailto:asdhom@asdhom.org » asdhom@asdhom.org HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org |
Législatives du 25 novembre au Maroc : On attaque à l’arme blanche les partisans du boycott
L’ASDHOM exige le respect de la liberté d’opinion et condamne les actes criminels
Un nouvel acte criminel vient d’être commis à l’encontre d’une jeune militante du Mouvement du 20 février, membre également de l’AMDH et du PADS de Casablanca. Le lundi 21 novembre, la jeune Sarah Soujare a été poignardée au ventre par un nervi du régime parce qu’elle faisait compagne pour le boycott des élections législatives du 25 novembre. Cet acte monstrueux n’est pas isolé, puisque d’autres militant(e)s du Mouvement du 20 février ont été la cible de ces agissements et ont payé cher leur engagement pour la démocratie, la liberté, la dignité et la justice sociale.
Devons nous établir cette liste macabre des victimes de la répression subie par les jeunes du Mouvement du 20 février, pour que les autorités marocaines se ressaisissent et mettent un terme à cette dangereuse option répressive? Les associations de défense des droits humains, qui sont tellement attachées à la défense de l’intégrité physique des êtres humains et de leur droit à la vie, ne peuvent se contenter et se résilier à effectuer un recensement sinistre des morts suite aux violences des forces de police ou de leurs nervis, surnommés « baltajias ».
Parallèlement à cette agression sauvage, les autorités poursuivent leur campagne d’intimidation en procédant aux convocations, aux interpellations et aux interrogatoires de centaines de militant(e)s à travers plusieurs villes du pays. On leur reproche de s’être engagé(e)s publiquement dans l’expression de leur opinion, à savoir le boycott des élections législatives. C’est une atteinte grave à la liberté d’opinion. Des formations politiques, appelant au boycott, ont vu leur matériel de communication saisi dans des imprimeries ou confisqué dans des agences de transports.
Les autorités marocaines cherchent à étouffer les voix discordantes et assurer une pseudo-participation à un scrutin décrié. Elles craignent que de larges franges du peuple marocain ne soient pas enthousiastes à aller voter ce 25 novembre et pour cause ; les revendications exprimées tout au long des centaines de marches pacifiques sous la houlette du Mouvement du 20 février n’ont pas été satisfaites.
L’ASDHOM réaffirme son attachement pour que la libre expression des marocain(e)s et formations politiques qui s’opposent aux choix et orientations du pouvoir soit scrupuleusement respectée. Elle dénonce les entraves orchestrées par les autorités pour empêcher l’exercice de ce droit élémentaire.
L’ASDHOM condamne cet horrible acte criminel, apporte sa sincère solidarité à la jeune Sarah Soujare et à tou(te)s les militant(e)s du Mouvement du 20 février et exige que l’auteur et les instigateurs soient recherchés et poursuivis.
Paris, le 23 novembre 2011
Le bureau exécutif de l’ASDHOM
Action de l’ASDHOM en faveur des migrants subsahariens au Maroc
Vous trouverez en pièce jointe le communiqué publié par le GADEM au Maroc (une association de soutien aux migrants subsahariens en transit ou installés au Maroc) à propos des violences graves dont ont été victimes dernièrement des migrants subsahariens de la part des forces de l’ordre marocaines et espagnoles.
L’ASDHOM se joint au GADEM pour dénoncer ce traitement inhumain et dégradant. Le Maroc doit cesser de faire le gendarme de l’Europe et veiller au respect du droit de circulation comme le stipulent les conventions et les pactes internationaux auxquels le Maroc est partie.
La Convention Internationale pour la protection des migrants et de leurs familles que le Maroc a signée et ratifiée l’oblige d’adopter un autre comportement vis-à-vis des migrants sur son sol.
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Paris, le 26 novembre 2011
Journée Internationale de solidarité avec les migrants
Ensemble pour les droits et la dignité des migrant.e.s
Manifestation dimanche 18 décembre 2011
RdV parisien à 15h au métro Belleville
Nous sommes des organisations participant sous différentes formes aux luttes des immigré.e.s et aux actions concrètes de soutien.
Si la situation en France pour les migrant.e.s et réfugié.e.s s’est considérablement durcie ces dernières années, tant la solidarité autour des élèves et parents d’élèves avec le Réseau Education Sans Frontières (RESF) que, depuis 2008, les grèves de travailleuses et travailleurs sans papiers ont permis de modifier le regard de la population en leur direction.
Nous entrons dans une phase de débats électoraux où nous souhaitons faire entendre la voix de la solidarité, de l’hospitalité et de la fraternité. Nous répondons donc à l’appel lancé par le Forum mondial migration de Quito d’octobre 2010 et par le Forum social mondial de Dakar de février 2011 en nous engageant à faire connaître dans notre presse et sur nos listes de diffusion l’appel à ce que, dans le plus grand nombre d’endroits possibles en France, se tiennent autour du 18 décembre des initiatives exigeant une politique de solidarité réelle, juste et généreuse.
Nous appelons également à la ratification par la France de la Convention des Nations unies « pour les droits des travailleurs immigrés et des membres de leurs familles ».
Nous souhaitons que nos structures locales, nos adhérent.e.s se rencontrent et construisent ensemble ces initiatives, qui feront, par delà nos différences, de cette Journée Globale Migration un moment fort de débat.
Associations : Acort, Act’up Paris, Alif, ASEFR, ATMF, ASDHOM, ATTAC, CIMADE, CSP 75, CSP 92, Droits-Devant, Femmes Egalité, FASTI, FTCR, Gisti, LDH, MRAP
Collectifs : D’ailleurs nous sommes d’ici, Des Ponts Pas des Murs, RESF, UCIJ
Syndicats : CGT, FSU, Solidaires, Sud Educ
Partis politiques : Alternatifs, EELV, Fase, NPA, PCF, PCOF, PG
Comité de soutien à Zakaria Moumni
Nouvelles de Zakaria Moumni
La cour du tribunal de Salé, non loin de Rabat, a annoncé hier, jeudi 15 décembre, que le verdict du procès du champion du monde Zakaria Moumni sera rendu le 22 décembre.
Rappelons que Zakaria a été condamné le 4 octobre 2010 à deux ans et six mois de prison ferme pour « escroquerie » dans un procès entaché d’irrégularités, sans avocat, en l’absence des deux « plaignants » et où ses droits élémentaires n’étaient pas respectés.
La cour suprême du Maroc qui a été saisie par Mr Abderrahim Jamaï, l’avocat de Zakaria, a cassé ce jugement et a décidé de le rejuger en présence des plaignants.
Les défenseurs des droits de l’Homme et la défense ont noté et observé de multiples incohérences et contradictions dans les propos des deux « plaignants » qui se sont présentés à ce nouveau procès sans leur avocat.
Des affirmations contraires à ce qu’ils ont déclarées dans le procès verbal de septembre 2010 concernant leurs identités, leurs adresses, leur état civil et leurs professions. L’un qui était célibataire selon le PV de septembre, devient marié depuis longtemps et avec des enfants. L’autre qui était chômeur en septembre déclare avoir toujours eu un travail à ce moment là, etc.
Le clou de l’affaire est quand Mr Jamaï a demandé la présence du dénommé Soltan que les « plaignants » soutiennent avoir joué l’intermédiaire entre eux et Zakaria Moumni. Ils affirment lui avoir remis l’argent dans un café mais qu’ils n’avaient ni son numéro de téléphone, ni son nom de famille, ni son adresse. Et Mr Jamaï de leur demander « comment pouvez-vous vous donner rendez-vous dans un café sans vous appeler, sans aucun contact ? » et « comment avez-vous connu Zakaria ? ». Leur réponse en dit long sur les incohérences dans cette affaire : « La première fois, on a entendu parler de lui au téléphone disant que c’est un champion du monde ».
Autre chose qu’on apprend dans ce nouveau procès par la bouche du procureur du roi est que ces mêmes « plaignants » ont déposé également et au même moment une plainte contre ce dénommé Soltan comme le prouve un PV dressé par la police judiciaire.
Aucune recherche n’a été ordonnée et ce dénommé Soltan n’a jamais été inquiété. C’est troublant tout de même ! Le juge a même refusé de le convoquer à la prochaine audience !
Mr Jamaï a mis en évidence les incohérences de cette procédure, dénoncé la pratique de la torture pour lui extorquer des aveux et la mise au secret de son client à Témara avant de le présenter devant un juge. Il a bien sûr introduit sans aucun espoir une demande de liberté provisoire.
Taline Moumni, l’épouse de Zakaria, qui suit le procès depuis Paris, est sidérée. Elle n’entend pas s’arrêter là. Après avoir interpellé le CNDH sans que celui-ci ne daigne lui répondre, et après avoir sollicité le soutien des organisations de défense des droits de l’Homme (ASDHOM, AMDH, HRW, Amnesty International, FIDH, etc.), elle compte s’adresser ouvertement au nouveau premier ministre du Maroc.
Elle peut compter pour ça sur le soutien inconditionnel du comité de soutien *(Libérez Zakaria Moumni) constitué à Paris le 6 mai 2011.
Ci-dessous la dépêche de l’AFP à propos de l’audience du 15 décembre.
Pour le comité
Ayad Ahram
* Comité composé de :
La famille Moumni, représentée par Mme Taline Moumni
L’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM)
L’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH)
Les Amis de l’AMDH-Paris
Le Forum Marocain Vérité et Justice-Section de France (FMVJ-France)
L’Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
L’Association des Marocains en France (AMF)
La Voie Démocratique (VD)
Le Parti de l’Avant-garde Démocratique et Socialiste (PADS-Fédération d’Europe)
Le Forum pour la Solidarité et la Citoyenneté des Marocains à l’Etranger (FSCME)
Le Parti Socialiste Unifié (PSU)
AFD-France
Dépêche de l’AFP
Maroc : verdict le 22 décembre pour Zakaria Moumni
SALÉ (Maroc), 15 déc 2011 (AFP) – Le verdict du procès de Zakaria Moummi, ancien champion de boxe marocain détenu depuis 14 mois dans une affaire d’escroquerie sera rendu le 22 décembre a annoncé jeudi la tribunal de Salé, près de Rabat.
« La cour a décidé de rendre son verdict le 22 décembre », a déclaré à l’AFP Me Abderrahim Jamaï, l’avocat du boxeur condamné en octobre 2010 à trois ans de prison ferme par la justice marocaine. En appel, il avait vu sa peine réduite à deux ans et demi en janvier 2011. Saisie, la Cour suprême a ordonné que le procès soit rejugé
Moumni, 31 ans, qui résidait en France avant son arrestation, est marié à une Française. Il affirme avoir signé sous la torture les aveux selon lesquels il aurait soutiré à deux Marocains 1.200 euros, en échange de la promesse de leur trouver du travail en Europe.
Lors de l’audience, les deux Marocains qui accusent Moumni étaient présents et ont déclaré lui avoir donné cette somme en présence d’un intermédiaire surnommé Soltane. « Je n’ai jamais vu ces personnes. Pourquoi ce Soltane n’est pas ici? », avait demandé Moumni au juge.
Depuis qu’il a remporté en 1999 le championnat du monde de boxe « light-contact », Moumni réclame un travail dans l’administration au Maroc auquel il estime avoir droit en application d’un décret royal de 1967, ce que le gouvernement conteste.
« Il est évident que la détention de Zakaria Moumni est arbitraire et que sa libération immédiate et inconditionnelle s’impose », a récemment estimé la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) dans une lettre adressée au roi.
« La FIDH considère que cette accusation ne constitue qu’un prétexte afin de sanctionner Zakaria Moumni pour avoir dénoncé une discrimination dont il estime avoir été l’objet en n’ayant pas obtenu le poste de conseiller sportif qui devait lui être attribué », conclut l’organisation de défense des droits de l’homme.
Le ministre de la Jeunesse et des sports Mouncef Belkhayat a mis en cause ce droit, faisant valoir que ce décret s’applique uniquement, « aux disciplines olympiques reconnues par le Comité international olympique » (CIO).
Le comité « Libérez Zakaria Moumni » a appris avec stupéfaction la condamnation de Zakaria Moumni à 20 mois d’emprisonnement. Verdict rendu le 22 décembre par le tribunal de Rabat suite au procès en cassation du 15 décembre dernier.
Le comité a rappelé dans un précédent communiqué le parcours de ce jeune champion de boxe qui l’a conduit à s’attirer les foudres de la justice marocaine. Une justice aux ordres qui détruit puisqu’elle ne répare. Zakaria a vu sa peine passer de deux ans et six mois à 20 mois dans un procès où tous les observateurs et défenseurs des droits de l’Homme y ayant assisté ont constaté l’absurdité, les contradictions et les incohérentes flagrantes dans les propos soutenus par les deux plaignants qui se sont présentés, pour la première fois, devant le juge (voir le communiqué de la FIDH ci-dessous). La cour a choisi le parti de l’injustice, même si elle a réduit la peine de 10 mois. Zakaria doit être libéré et réhabilité car il n’a fait que revendiquer un poste de conseiller sportif auquel il avait droit comme le garantit le décret de 1967.
Ce jugement inique est la preuve, entre autres, que le discours sur les droits de l’Homme que distillent les officiels marocains à la face du monde n’est qu’un leurre.
Le comité « Libérez Zakaria Moumni » condamne à nouveau cette privation de liberté et continue sa mobilisation et son soutien à Mme Taline Moumni, l’épouse de Zakaria, et sa famille au Maroc jusqu’à sa libération.
Pour le comité
Ayad Ahram
Point presse le 9 janvier 2012
Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH)
Human Rights Watch
Comité de soutien à Zakaria Moumni
Invitation – point presse – lundi 9 janvier
« Retour sur l’affaire Zakaria Moumni »
Nos associations vous invitent à un point de presse
Lundi 9 janvier à 11 heures au siège de la FIDH
17 passage de la Main d’or – Paris 11ème
en présence de :
Mme Taline Moumni, épouse de Zakaria Moumni
M. Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH
M. Jean-Marie Fardeau, directeur France Human Rights Watch
M. Ayad Ahram, coordinateur du comité de soutien à Zakaria Moumni
Les intervenants feront le point sur la situation de Zakaria Moumni.
Rappel des faits :
Le 22 décembre dernier, Zakaria Moumni, champion du monde de light-contact en 1999, a été condamné pour escroquerie à 20 mois d’emprisonnement par la Cour d’appel de Salé, lors d’un procès monté de toutes pièces. La FIDH et Human Rights Watch ainsi qu’un grand nombre d’organisations de défense des droits de l’Homme, considèrent que cette procédure judiciaire est arbitraire et appellent à sa libération. Le sort réservé à Monsieur Moumni jette le doute sur la mise en œuvre réelle de la volonté affichée par les autorités compétentes de garantir le respect des droits de l’Homme au Maroc.
Arrêté à l’aéroport de Rabat, le 27 septembre 2010, Zakaria avait été conduit dans le centre d’interrogatoires de Temara où il avait subi des actes de torture. Depuis, il est détenu dans la prison de Salé.
Contact presse FIDH:
Arthur MANET + 33 6 72 28 42 94
Cordialement,
Ayad Ahram
ASDHOM
10 janvier 2012
Bonjour,
La FIDH, HRW et le Comité « Libérez Zakaria Moumni » ont organisé le 9 janvier une conférence de presse au siège parisien de la FIDH consacrée à l’affaire Zakaria Moumni en présence de :
Mme Taline Moumni, épouse de Zakaria Moumni
M. Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH
M. Jean-Marie Fardeau, directeur France Human Rights Watch
M. Ayad Ahram, secrétaire général de l’ASDHOM et coordinateur du comité de soutien à Zakaria Moumni
L’humoriste Guy Bedos nous a fait l’honneur d’assister également à ce point de presse pour soutenir le combat que nous menons en faveur de la libération de Zakaria Moumni. Il a pris la parole pour apporter sa solidarité.
Quelques représentantEs de la presse ont fait le déplacement pour honorer l’invitation des organisateurs.
L’AFP, le Monde, la Croix, la chaine Al Jazeera, la radio Monte Carlo Doualya (arabophone), Agencia EFE (Agence espagnole), le Courrier de l’Atlas, etc. ont pu ainsi prendre des notes et posé des questions relatives à ce dossier qui leur permettront de faire des retours et des papiers sur le sujet.
Al jazeera a programmé le soir même un reportage dans le cadre de son émission consacrée au Maghreb. Monte Carlo a fait de même et a diffusé l’information et l’intervention donnée par le coordinateur du comité de soutien tout au long de la journée du mardi 10 janvier.
Vous trouverez si dessous les reportages qui nous sont parvenus :
Al Jazeera: HYPERLINK « http://www.dailymotion.com/video/xnka9u_zakaria-moumni-al-jazeera-09-janvier-2012_news » \o « http://www.dailymotion.com/video/xnka9u_zakaria-moumni-al-jazeera-09-janvier-2012_news » http://www.dailymotion.com/video/xnka9u_zakaria-moumni-al-jazeera-09-janvier-2012_news
FIDH: HYPERLINK « http://www.fidh.org/Zakaria-Moumni-doit-etre-libere-et » \o « http://www.fidh.org/Zakaria-Moumni-doit-etre-libere-et » http://www.fidh.org/Zakaria-Moumni-doit-etre-libere-et
Radio Monte Carlo Doualya : HYPERLINK « http://www.france24.com/ar/news-mcd » \o « http://www.france24.com/ar/news-mcd » http://www.france24.com/ar/news-mcd (écouter les informations de 7h et après)
Bien cordialement,
Ayad Ahram
Pour le comité « Libérez Zakaria Moumni »
Action de l’ASDHOM en faveur de Driss Sedraoui, président de la Ligue Marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’Homme
INCLUDEPICTURE « cid:image001.jpg@01CCCF1C.82A83F40 » \* MERGEFORMATINET | ASDHOM Adresse postale : 79, rue des Suisses 92000 Nanterre HYPERLINK « mailto:asdhom@asdhom.org » \o « mailto:asdhom@asdhom.org » asdhom@asdhom.org HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org |
CherEs amiEs, CherEs camarades,
Ne pouvant être présente parmi vous aujourd’hui, L’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM) vous apporte son salut et son soutien depuis la France. L’ASDHOM a publié un communiqué, lundi dernier, dès qu’elle a eu connaissance de l’arrestation arbitraire du groupe de Driss Sedraoui. Dans ce communiqué, l’ASDHOM s’est solidarisée avec les citoyens arrêtés et a réclamé leur libération immédiate. Ce groupe, composé de 22 personnes dont le président de la LMCDH, Driss Sedraoui, le syndicaliste Mohamed karata et des citoyens y compris des élèves de la commune de Amer Saflia, est présenté aujourd’hui devant le juge pour « violences et agressions » imaginaires contre un plaignant. Il s’agit du chauffeur personnel d’un parlementaire notable qui use de sa position sociale et de son influence pour déloger et exproprier les ayant-droits de la commune d’Amer Saflia. Pour leur intenter ce procès, le plaignant s’est fendu de certificats médicaux de complaisance délivrés par une clinique où officie la sœur du parlementaire.
Le litige en question porte sur la répartition des terres ancestrales de la commune d’Amer Saflia. La famille zélée du parlementaire est connue dans toute la région par ses accointances avec les autorités locales et veut s’accaparer le gros des terres pour une exploitation immobilière. Les habitants n’entendent pas se laisser marcher sur les pieds et ils l’ont bien fait savoir, soutenus en cela par des défenseurs des droits de l’Homme de la LMCDH. Leurs sit-in pacifiques des 22 et 29 décembre 2011 n’ont pas plu aux autorités locales. Celles-ci, et pour venir en aide aux spéculateurs et aux lobbys immobiliers, ont dépêché le dimanche 1er janvier des gendarmes et des membres de CMI (Compagnie Mobile d’Intervention) pour disperser violemment le rassemblement auquel ont appelé les habitants de la commune et les responsables de la LMCDH et opérer des arrestations.
Le groupe de Driss Sedraoui a entamé une grève de la faim ouverte dès le lendemain de sa première présentation devant le juge du tribunal, le 3 janvier 2012.
Il réclame sa libération sans conditions et dénonce l’utilisation de la justice à des fins personnelles pour étouffer toute contestation légitime.
L’ASDHOM apporte toute sa solidarité au groupe et demande de mettre fin à ce déni de droit.Elle considère que l’Etat marocain doit garantir les droits à tous ses citoyens et protéger ses défenseurs des droits de l’Homme. Dans ce dossier, l’Etat marocain agit contrairement au discours officiel qu’il tient à la face du monde en matière de respect des droits de l’Homme.C’est là l’un des premiers dossiers sur le bureau de Maitre Mustapha Erramid en tant que ministre de la Justice et des Libertés. Soucieuse et attachée à l’indépendance de la justice, l’ASDHOM suivra de près le traitement de ce dossier qu’il aura adopté. Fera-t-il preuve de courage politique en œuvrant pour réparer cette injustice ? Ou laissera-t-il, comme l’ont fait ses prédécesseurs à ce département, la justice recevoir les ordres et prendre des décisions qui confortent ceux qui ne veulent pas qu’un jour, au Maroc, l’Etat de droit éclore ?L’ASDHOM se joint au collectif qui organise ce rassemblement de solidarité pour exiger avec lui la libération du groupe Driss Sedraoui.
Paris, le 10 janvier 2012
Le bureau exécutif de l’ASDHOM
Bonjour,
Le groupe de Driss Sedraoui (22 citoyens arrêtés le 1er janvier 2012 suite aux rassemblements de soutien aux habitants de la commune Amer Saflia, relevant de la province de Kenitra) passera demain, 19 janvier, devant le juge du tribunal de 1ère instance de Kenitra.
Ce groupe a entamé une grève de la faim le 13 janvier pour protester contre ses conditions de détention et pour réclamer sa libération immédiate. Les membres du groupe ont été entassés dans une cellule sans hygiène et après leur avoir rasé le crâne de force.
Vous trouverez ci-dessous la vidéo de la conférence de presse organisée mardi 17 janvier par le Comité national pour la libération de Driss Sedraoui et ses camarades. Le Comité est revenu sur tous les éléments du dossier et a informé les journalistes présents sur les actions en vue pour soutenir le groupe Sedraoui et exiger sa libération.
Fatna Afid, coordinatrice du Comité, et Jaouad Khani, journaliste et membre du comité, ont, après avoir donné lecture au rapport de presse, annoncé le programme d’action du comité dont on peut retenir :
Rassemblement le 19 janvier devant le tribunal au de la comparution du groupe
Création d’une commission nationale qui se consacrera au dossier des terres collectives communautaires et des ayant-droits
Préparation d’une pétition pour réclamer la levée de la tutelle du ministère de l’Intérieur sur le patrimoine de ces terres
Militer pour l’égalité des sexes et un partage équitable entre les femmes et les hommes des biens immobiliers relevant de ces terres collectives
Réclamer une commission d’enquête parlementaire consacrée à ces terres pour mettre fin à tous les abus et la corruption qui gangrènent ce secteur
Création d’une instance composée d’avocats pour déposer plainte contre tous ceux qui sont impliqués dans ces abus
Militer contre l’impunité dont jouissent les responsables de crimes économiques en lançant une liste comportant les noms de tous ceux qui ont eu la mainmise sur des biens publics dont le patrimoine forestier
Maitre Tarek Soubaï, qui a pris la parole lors de cette conférence de presse au nom de la défense du groupe Sedraoui, a surtout insisté sur le côté judiciaire de l’affaire tout en mettant l’accent sur le volet de la dilapidation de l’argent public et les pratiques condamnables des personnes proches des autorités marocaines qui agissent en escrocs tout en bénéficiant de la bienveillance des autorités locales.
HYPERLINK « http://lakome.com/%D9%85%D8%B1%D8%A6%D9%8A%D8%A7%D8%AA/77-%D8%A7%D9%84%D8%AD%D8%AF%D8%AB/11677-2012-01-18.html » \o « http://lakome.com/%D9%85%D8%B1%D8%A6%D9%8A%D8%A7%D8%AA/77-%D8%A7%D9%84%D8%AD%D8%AF%D8%AB/11677-2012-01-18.html » http://lakome.com/%D9%85%D8%B1%D8%A6%D9%8A%D8%A7%D8%AA/77-%D8%A7%D9%84%D8%AD%D8%AF%D8%AB/11677-2012-01-18.html
L’ASDHOM, qui a déjà communiqué sur ce dossier, réitère son soutien au groupe Sedraoui et se joint aux actions programmées par son comité de soutien.
Pour le bureau exécutif de l’ASDHOM
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Paris, le 18 janvier 2012
Libération de Mouad Belghouat, alias Elhaqed
Nous apprenons avec un grand soulagement que le jeune rappeur du Mouvement 20 février, Mouad, alias El Haqed, respire enfin la liberté. Le juge du tribunal de Aïn Sbae à Casablanca l’a toutefois condamné à 4 mois de prison et 500 DH d’amende.
Pour rappel, Mouad a été arrêté le 9 septembre suite à une plainte déposée par un membre de l’Alliance royale pour « agression ». Le procès a connu plusieurs audiences au cours desquelles la défense de Mouad a montré les incohérences et les contradictions entre les déclarations du plaignant et le PV établi par la police.
La condamnation à 4 mois couvre la période d’incarcération déjà passée. Mouad est donc libre, mais commence le combat de sa réhabilitation car il reste innocent des faits qui lui ont été reprochés. C’est son audace et son engagement avec le Mouvement du 20 février qu’on a essayé de lui faire payer.
Cordialement,
Ayad Ahram
ASDHOM
Paris, 12 janvier 2012
Action de l’ASDHOM en faveur des prisonniers sahraouis de Gdeim Izik
INCLUDEPICTURE « cid:image002.jpg@01CCD25A.EC815410 » \* MERGEFORMATINET | ASDHOM Adresse postale : 79, rue des Suisses 92000 Nanterre HYPERLINK « mailto:asdhom@asdhom.org » \o « mailto:asdhom@asdhom.org » asdhom@asdhom.org HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org |
Le tribunal militaire de Rabat n’a que faire des règles élémentaires de la justice !
Aujourd’hui, vendredi 13 janvier, devait s’ouvrir en principe le procès des 23 Sahraouis, arrêtés dans le cadre de l’affaire du campement Gdim Ezzik. Ce campement, érigé à quelques kilomètres de Layoune au Sahara pour protester contre les conditions de vie des Sahraouis, a été démantelé violemment en novembre 2010 par les forces de l’ordre marocaines. Le tribunal militaire de Rabat qui instruit le dossier a décidé de reporter le procès et a informé les avocats de la défense de sa décision sans leur notifier pour autant les raisons et sans leur indiquer la nouvelle date. Plusieurs représentants de la presse internationale ainsi que des observateurs internationaux et des défenseurs des droits de l’Homme, venus observer et couvrir le procès, ont compris qu’ils n’étaient pas les bienvenus et ont saisi le message qu’adressent les autorités marocaines à l’opinion publique.
Parmi les 23 prévenus, tous des civils, se trouvent des défenseurs des droits de l’Homme, connus pour leurs opinions sur la conflit au Sahara, et des portes parole des familles du campement Gdim Ezzik qui ont participé aux négociations avec l’ex-ministre de l’Intérieur marocain et ses représentants dans la région. Ce groupe a déjà passé plus de 14 mois en détention préventive à Salé dans l’attente de son procès et a entrepris une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention et réclamer sa libération.
L’ASDHOM considère que ce groupe a droit au respect et à un procès juste et équitable devant une juridiction civile. Elle demande aux autorités marocaines de dessaisir au plus vite le tribunal militaire et de procéder, sinon à la libération du groupe, du moins à sa comparution immédiate devant un tribunal civil. Maintenir des citoyens en état d’arrestation pendant une si longue durée sans procès est un déni de droit. Cela est tout à fait contraire au discours que tient le Maroc en matière de respect des droits de l’Homme.
Paris, le 13 janvier 2012
Bureau exécutif de l’ASDHOM
L’ASDHOM contre la peine de mort
Bonjour,
Une fois encore et après avoir condamné à mort le principal accusé de l’attentat terroriste de l’Argana à Marrakech, les autorités judiciaires marocaines viennent de récidiver. Le citoyen Najib Zaïmi a été condamné à mort le jeudi 12 janvier par le tribunal de première instance de Casablanca. Cette sourde oreille aux appels et interpellations incessants de la Coalition marocaine pour l’abolition de la peine de mort jette le discrédit sur le discours officiel de l’Etat marocain et ne fait pas honneur à la justice qui doit être humaine et réparatrice.
Ces faits viennent quelques semaines, comme le dit la Coalition, après l’adoption de la nouvelle Constitution qui garantit le droit à la vie.
Les autorités marocaines continuent à utiliser une justice de vengeance, une justice qui ôte la vie contrairement aux engagements internationaux en matière de respect des droits de l’Homme.
Vous trouverez en pièce jointe le communiqué (arabe et français) publié à ce sujet par la Coalition marocaine pour l’abolition de la peine de mort.
L’ASDHOM soutient ladite Coalition et fait siennes toutes les recommandations contenues dans son communiqué.
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Paris, 20 janvier 2012
Libération de Zakaria Moumni, le 4 février 2012
Nous venons d’apprendre avec joie que Zakaria Moumni est enfin libéré. Il quitte en ce moment la prison Zaki de Salé (Maroc).
Le combat de sa femme courage, Taline Moumni, a payé. Elle va enfin pouvoir goûter à la vie.
Au nom du comité de soutien « Libérez Zakaria Moumni », je lui présente, ainsi qu’à la famille de Zakaria, toutes les félicitations.
Un combat qui prend fin…..
D’autres nous attendent, ne baissons pas la garde….
Cordialement,
Ayad Ahram
Coordinateur du comité de soutien à Zakaria
Communiqué des associations et les organisations politiques démocratiques marocaines agissant au sein de l’immigration marocaine en France
Depuis sa désignation, suite à la mascarade électorale législative du 25 novembre 2011, la coalition gouvernementale, conduite par les islamistes du PJD, se révèle, jour après jour, un exécutant enthousiaste des politiques répressives, antidémocratiques et antipopulaires du pouvoir Makhsénien.
Sous prétexte de rétablir l’autorité de l’Etat, l’Etat marocain mène une vraie guerre contre le peuple marocain et ses mouvements démocratiques, sociaux et populaires.
L’offensive répressive contre les mouvements protestataires pacifiques a atteint, ces dernières semaines, son plus haut niveau. L’attaque par des anonymes à la solde du pouvoir des militants, des arrestations arbitraires, les enlèvements, l’atteinte au droit de manifester pacifiquement et l’orchestration de procès, montés de toutes pièces, pour « juger » les militant-e-s du mouvement du 20 février et d’autres mouvements sociaux, syndicaux et politiques nous rappellent les phases sombres de l’histoire récente de notre pays.
Pire, les récentes déclarations démagogiques du « chef du gouvernement marocain » se référant à l’Islam et « au pardon de dieux » pour légitimer l’impunité en faveur des crimes à caractère politique et économique sont très inquiétantes. Elles dévoilent non seulement la vraie nature antidémocratique du régime mais également son incapacité de rompre avec son passé sanguinaire des années de plomb. Elles constituent une machine arrière en matière des droits humains et un recul sur les acquis arrachés durant des décennies de luttes par l’ensemble des démocrates marocains de l’intérieur comme de l’extérieur du pays. Ces déclarations, qui ont fait tomber le masque du PJD, tendent à renforcer le despotisme du MAKHZEN et la corruption généralisée à tous les échelles de l’appareil de l’Etat marocain.
Cette offensive intervient dans un contexte économique et social marqué par l’aggravation de la misère et l’appauvrissement du peuple marocain : Augmentation des tarifs des produits pétroliers qui a engendré une flambé des prix des denrées alimentaires de premières nécessités portant ainsi un coup cinglant au pouvoir d’achat des larges couches de la population. L’aggravation de l’endettement du Maroc par un prêt de 6,5 milliard de dollars auprès du FMI ce qui renforcera d’avantage la dépendance de notre pays des institutions financières et des pays impérialistes. Atteinte au droit de grève, à la retraite, à la gratuité de l’enseignement public supérieur…
Face à cette situation dégradante que vit notre peuple, nous, associations et organisations politiques démocratiques marocaines agissant au sein de l’immigration marocaine en France :
– Saluons le succès et la réussite de la journée militante nationale du mouvement marocain du 20 février qui s’est déroulée samedi 11 août 2012 à l’initiative du Conseil National d’Appui au Mouvement du 20 février
– Soutenons les luttes de notre peuple et de ses mouvements sociaux, syndicaux et politiques à l’intérieur du Maroc
– Réitérons notre solidarité et notre soutien aux revendications de dignité, de liberté, d’égalité, de démocratie et de justice sociale portées par le mouvement marocain du 20 février à l’intérieur comme à l’extérieur du Maroc
– Exigeons l’arrêt immédiat de la répression Makhzénienne à l’encontre des forces militantes et démocratiques marocaines
– Exigeons la libération de tous les détenus politiques marocains
– Exigeons la traduction de tous les responsables, quel que soit leur rang et degré de responsabilité, impliqués dans les crimes politiques et économiques qu’avait connus et connait toujours notre pays, devant la justice pour y rendre compte.
– Rejetons et refusons toute idée ou mesure tendant à la pérennisation et la légitimation de l’impunité, quel qu’en soit la référence ou le prétexte, à l’égard des responsables des crimes à caractère politique ou économique
– Revendiquons une juste répartition des richesses dans notre pays, seul moyen efficace pour sortir notre peuple de l’appauvrissement et de la misère dont il souffre actuellement
– Appelons les forces démocratiques françaises à soutenir nos luttes pour l’avènement d’un Maroc libre et démocratique
15-08-2012
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Objet : Lettre ouverte à propos de la création de sections de l’AMDH en France
Aux membres du Bureau Central de l’AMDH
Cher(e) camarades,
Nous avons pris acte de la convocation d’une assemblée générale en vue de la constitution d’une section de l’AMDH à Paris, dans les prochains jours.
Cette décision politique, nous ne la partageons pas.
Nous avons eu l’occasion d’en discuter avec vous à multiples reprises, depuis l’adoption du principe du « prolongement de l’AMDH à l’étranger ». Nous nous interrogeons toujours sur le bien fondé d’une telle initiative qui va à l’encontre de l’unification et la consolidation du mouvement de défense des droits humains.
Votre obstination à vouloir faire aboutir ce projet de section, n’est pas de nature à renforcer nos liens historiques, tissés au fil des années de combat unitaire notamment pour dénoncer les affres de la répression des « années de plomb ».
Cette décision politique, est désapprouvée par tous ceux qui y en ont pris connaissance, puisque pour eux, elle n’amène aucune valeur ajoutée.
Les éventuelles conséquences néfastes pressenties vous incombent et vous devriez les assumer. Nous réfutons l’argument avancé et qui consiste à dire que le bureau central de l’AMDH ne fait que répondre à la sollicitation de jeunes enthousiastes. Il était de votre devoir de les encourager et de les sensibiliser à travailler au sein de l’ASDHOM. Il aurait été souhaitable et plus judicieux que votre bureau central conseille à ces jeunes d’investir l’ASDHOM, ce patrimoine militant en France, et profiter de son expérience tout en la renforçant. Lors des réunions officielles que nous avons tenues avec quelques responsables du bureau central de l’AMDH à l’occasion de la fête de l’humanité des dernières années, nous avons soulevé cette question en exprimant le souhait de voir ces jeunes potentialités rejoindre l’ASDHOM qui leur est ouverte pour la renforcer et prendre le relais.
Il n’a jamais été question de divergences d’approches ou de points de vue quant au traitement du dossier épineux des droits de l’Homme au Maroc. Notre collaboration a été jusque-ici parfaite et le travail en commun effectué au sein de la CMODH (Coordination Maghrébine des Organisations des Droits Humains) en témoigne.
Nous ne comprenons pas dès lors votre décision de créer une section AMDH à Paris en total contradiction avec les intentions que vous nous avez exprimées lors de nos différentes rencontres consacrées à ce sujet. Auriez-vous des griefs majeurs à l’encontre des orientations de l’ASDHOM que vous n’auriez pas osé nous dire clairement ? Si tel était le cas, nous nous permettons de vous dire que la méthode choisie est loin d’être la plus appropriée pour régler les différends.
L’ASDHOM, à travers ses générations d’animateurs et de dirigeants, a toujours su, durant ses 28 ans d’existence, rassembler en son sein les différentes sensibilités militantes démocratiques et progressistes. D’ailleurs, certains d’entre eux ont été attentifs et sensibles à nos sollicitations et ont saisi l’occasion en devenant membres du CA de l’ASDHOM.
Avec le formidable mouvement du 20 février où l’ASDHOM, au retour du Forum Social Mondial de Dakar, a joué un rôle primordial pour organiser son appui depuis la France, nous avons espéré rassembler plus de jeunes et les sensibiliser au combat pour les droits de l’Homme et pour un Etat de droit au Maroc. L’ASDHOM a tout fait pour que ces jeunes soient au premier plan en les valorisant. Cet effort n’a malheureusement pas été récompensé. Au moment où nous, nous travaillions au rassemblement et à l’unité du combat, d’autres manœuvraient et travaillaient à faire aboutir leur propre projet. Nous craignons que l’histoire nous apprenne que cette manœuvre ne fera qu’affaiblir le combat des citoyens marocains de France pour les droits de l’Homme.
Les tenants du pouvoir au Maroc verront d’un bon œil la multiplication de structures se réclamant de la défense des droits de l’Homme parmi les Marocains de l’étranger. L’expérience au Maroc avec la multitude d’associations qui poussent comme des champignons montre que le pouvoir en place en tire profit. Du pain béni pour lui puisqu’il s’en sert dans sa propagande à l’international en matière de respect des libertés.
Le mouvement de défense des droits de l’Homme au Maroc qui agit depuis la France n’avait pas besoin de division. Si la multiplication des structures des droits de l’Homme peut paraitre synonyme de bonne santé pour la vie démocratique, elle s’avère néfaste pour l’unité de notre combat dans le cas présent, d’autant plus que nos deux structures ont toujours travaillé en symbiose. Elles ont été des partenaires privilégiés et nombreux sont les membres de l’ASDHOM, même en postes de responsabilités, qui sont membres également de l’AMDH. Cela n’a jamais influencé nos relations, ni causé la moindre gêne pour l’ASDHOM.
Enfin, tout en déplorant cet acte, perçu comme nuisible au mouvement de défense des droits humains, nous vous informons que nous allons solliciter l’ensemble des adhérents, sympathisants de l’ASDHOM et associations amies pour qu’ils participent à une réflexion sereine et collective, en vue de dégager une ligne de conduite commune et appropriée. Ce débat, auquel vous êtes naturellement invités pour exprimer votre appréciation, aura lieu courant le mois d’octobre.
Nous avons choisi la forme d’une lettre ouverte pour s’adresser à vous, puisque les échanges inter-instances n’ont pas été concluants, et comme l’annonce de la création d’une section de l’AMDH à Paris est devenue publique, nous souhaitons en toute transparence informer tous les concernés par la question des droits de l’Homme au Maroc, de notre amertume quant à votre obstination.
Nos cordiales salutations
Paris, le 8 septembre 2012
Le Conseil d’Administration
CherE camarade, cherE amiE,
Vous avez été destinataire de la lettre ouverte que l’ASDHOM a adressée au bureau central de l’AMDH vers la mi-septembre. Comme vous le savez, l’ASDHOM y a fait part de sa désapprobation de la décision politique que celui-ci a prise et qui consiste en la création d’une section locale à Paris. Vous avez été nombreux à nous faire part de votre solidarité, de votre émoi et de votre opinion qui condamne cet acte qui va à l’encontre de la consolidation et de l’unification du mouvement de défense des droits humains.
Cette lettre a suscité, chez chacun de nous, des interrogations légitimes quant à la lecture que nous faisons de la situation des droits de l’Homme au Maroc : Comment y répondre ? Avec quels outils et dans quelle dynamique ? Quelle valeur ajoutée dans la démultiplication des structures se partageant le même référentiel ? Etc.
Autant de questionnements et d’incompréhensions qui nous traversent et dont nos partenaires et soutiens démocratiques nous ont fait part.
Nous souhaitons que cet échange puisse se poursuivre, collectivement dans un esprit serein et enrichissant, conformément à l’esprit constructif qui a fait de l’ASDHOM à travers ses 28 ans d’existence, la structure unificatrice de la composante militante marocaine, au-delà des opinions politiques et partisanes.
C’est pour échanger sur les enjeux et les défis du mouvement des droits de l’Homme et pour confronter nos points de vue que l’ASDHOM vous invite à participer à un débat public sur ce sujet.
Ce débat aura lieu le samedi 20 octobre de 15h à 18h chez nos amiEs de la FTCR au 23, rue du Maroc Métro Stalingrad
Nous comptons sur votre présence et votre participation. C’est ensemble que nous gagnerons le combat des droits de l’Homme au Maroc.
Paris, le 8 octobre 2012
Pour le bureau exécutif de l’ASDHOM
Ayad Ahram
Secrétaire général
L’ASDHOM au Forum Social Maghrébin d’Oujda à partir du 5 octobre 2012
Dans le cadre de la préparation du Forum Social Mondial qui aura lieu en Tunisie en 2013, le Forum Social Maroc et le comité de suivi du Forum Social Maghrébin organisent la deuxième édition du Forum thématique sur l’immigration sous le mot d’ordre : Un autre Maghreb et une autre politique migratoire sont possibles
Cette rencontre aura lieu à Oujda au Nord-est du Maroc les 5, 6 et 7 octobre 2012.
Vous trouverez en pièce jointe la note de présentation de ce forum thématique. Vous y découvrez surtout que l’accent est mis sur la nécessité de donner la parole aux concernés, sur leurs droits et sur le traitement inhumain qui leur est réservé par les Etats du Maghreb.
La Coordination Maghrébine des Organisations des Droits Humains (CMODH), partie prenante de cette dynamique, tient en marge de cette rencontre la réunion de son bureau, le 5 octobre.
L’ASDHOM se rendra à la réunion de la CMODH et participe au Forum sur les migrantEs. Elle sera représentée par une délégation conduite par son président, Abid El Khattabi.
Cordialement,
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Appel des Associations Démocratiques Issues de l’Immigration en France
Encore une fois les islamophobes d’un côté et certains groupes se réclamant de l’islam de l’autre, cherchent à occuper la scène et les consciences par des approches réductrices et manichéennes des rapports entre les cultures, les civilisations et le vivre ensemble ;
Encore une fois les deux extrêmes se nourrissent du rejet et de la stigmatisation de l’Autre, de la xénophobie et de l’amalgame ;
Encore une fois ils cherchent à détourner les peuples des véritables questions, celles de la liberté, de l’émancipation, de la lutte contre les discriminations, de l’égalité hommes- femmes, de la justice sociale et de la démocratie ;
Encore une fois ils cherchent à dresser des murs d’incompréhension et de haine entre les différentes composantes de la société, et transformer les richesses culturelles, religieuses, artistiques en barrières d’incompréhension.
Face à cette nouvelle forme de barbarie des temps modernes, nous, associations issues de l’immigration réunies dans le cadre du Forum des Associations des Luttes Démocratiques de l’Immigration (FALDI), affirmons avec force :
Notre condamnation de ceux qui attisent la haine raciale et religieuse entre les peuples et notre rejet de tous les discours et les actions qui détournent les peuples des véritables questions de société.
Notre solidarité avec les Musulmans de France et leur droit d’exprimer pacifiquement leur indignation face aux agressions islamophobes, aux offenses humiliantes et au dénigrement.
Nous réclamons l’application de l’article 20 du Pacte international relatif au droits civils et Politiques qui stipules que « Tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination à l’hostilité ou à la violence est interdit par la Loi».
L’enjeu actuel est le renforcement du vent de liberté qui a balayé des dictatures honnies dans l’espace arabo-musulman pour de nouveaux acquis permettant la libération d’autres peuples de l’emprise de toute forme de domination économique, militaire et politique ;
L’enjeu actuel est la lutte pour la justice sociale, l’égalité des droits, la démocratie, le respect des libertés d’expression, de manifestation, des croyances et de conscience ;
L’enjeu actuel est de combler le fossé des inégalités économiques, sociales et culturelles entre les populations aussi bien en France qu’ailleurs.
Nous, associations signataires, appelons les forces démocratiques éprises de paix, de justice, d’ouverture sur l’Autre d’unir nos forces pour faire barrière aux stratagèmes réducteurs, et lutter pour une société juste ici et ailleurs respectueuse de tous les droits démocratiques, des libertés individuelles et collectives et des droits humains.
Paris le 24 septembre 2012
Premiers signataires : AMF/ ATF/ ATMF/ FTCR/ ACORT/ ASDHOM / ACDA/ FCMA/ CSP92/ IDD/ UTIT/ CRLDHT/ N’AOURA Belgique / EMCEMO-Amsterdam/ MIGRATION SANTE/ FASTI/ « Coordination Régionale Rhône-Alpes de Solidarité avec les Sans Papiers /MANIFESTE DES LIBERTES/ ELGHORBA/ AFAPREDESA/ CORELSO/FEMMES PLURIELLES/ COLLECTIF DES COMMUNAUTES SUBSAHARIENNES AU MAROC/ ICI ET LA/ REMCC/ COLLECTIF 3C/ AIDDA/ MCTF/ APCV/ATTS Suisse/ UNIT/ FSQP/ CSP75/ ATTAC/ ASTU – ACTIONS CITOYENNES INTERCULTURELLES- Strasbourg/FCSME,/ Conseil des Migrants (Maroc)/ ODT (migrants Maroc)…………
HYPERLINK « mailto:cherbib@gmail.com » \o « mailto:cherbib@gmail.com » cherbib@gmail.com Portable : 06 50 52 04 16
HYPERLINK « mailto:delkherchi@yahoo.fr » \o « mailto:delkherchi@yahoo.fr » delkherchi@yahoo.fr Portable : 06 22 50 48 00
Détenus européens au Maroc
L’incarcération au Maroc connait son lot de violations, de déni de droits et d’exactions.
Les détenus européens, souvent d’origine marocaine, ne sont pas épargnés et connaissent le même sort.
L’ASDHOM a déjà interpellé les autorités marocaines sur le cas Aarrass, ce Belgo-marocain accusé de « terrorisme » et livré au Maroc sans aucune preuve par l’Espagne alors que la Belgique s’était déjà prononcée contre son extradition pour accusations non fondées contre lui.
De leurs arrestations jusqu’aux procès, plusieurs irrégularités sont souvent commises à commencer par l’atteinte au droit de la défense.
Une fois jetés en prison, les conditions se dégradent de plus en plus et l’humain tombe dans l’abîme.
L’ASDHOM vient d’être saisie, encore une fois, de ce dossier. Les détenus européens au Maroc entament une grève de la faim de trois jours, à compter du 22 octobre 2012, pour alerter sur leur situation.
L’ASDHOM leur apporte son soutien moral et interpelle les autorités marocaines sur leurs engagements internationaux en matière de respect des droits élémentaires.
Nous publions ci-dessous le communiqué que ces détenus ont publié à l’occasion. Ils ont besoin, comme tous les autres prisonniers dont les droits ont été bafoués, de notre soutien
Vous trouverez en pièces jointes des photos montrant les traces de passage à tabac subi par Lamtalsi, un de ces détenus concernés par la grève de la faim.
Pour le bureau exécutif de l’ASDHOM
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Paris, 21 octobre 2012
Lettre de l’ASDHOM à propos du groupe de Gdeim Izik à Salé
ASDHOM
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Lettre à l’attention de Monsieur Mustapha RAMID, ministre de la Justice du royaume du Maroc
Objet : Libération des 24 citoyens sahraouis incarcérés à la prison de Salé
Monsieur le Ministre,
24 citoyens sahraouis sont détenus depuis presque deux ans à la prison n° 2 de Salé au Maroc. Ils sont accusés d’actes de violence à l’encontre des forces de l’ordre, dépêchées sur place en novembre 2010 pour le démantèlement du camp de Gdeim Izik, à quelques kilomètres de Layoune. Un démantèlement, qui s’est fait dans la violence sans préparation, ni précaution et avertissement d’usage, en dépit des négociations qui étaient en cours par rapport aux revendications des milliers de citoyens réfugiés dans ce camp de protestation.
Plusieurs points sont à noter dans ce dossier :
Ces prisonniers sont détenus provisoirement et sans inculpation. Selon le code pénal marocain, ces détentions provisoires sont illégales puisqu’elles ont toutes dépassé la durée légale qui est fixée à douze mois.
Bien qu’ils soient civils, ces citoyens sahraouis vont être déférés devant un tribunal militaire d’exception à Rabat, le 24 octobre 2012.
Le procès, initialement prévu le 13 janvier 2012, a déjà été reporté pour des raisons inconnues.
L’ASDHOM et d’autres organisations des droits humains au Maroc et ailleurs n’ont aucune garantie que ce procès soit équitable et juste. Elles sont préoccupées par les irrégularités qui ont entaché ce dossier et notamment les violations du droit de la défense.
En conséquence, l’ASDHOM demande et réclame la libération immédiate de ces 24 prisonniers sahraouis dans la mesure où leur droit à un procès équitable et transparent n’est pas garanti et ils risquent d’être les boucs-émissaires du fiasco d’une violente opération des forces de l’ordre inappropriée.
Paris, le 22 octobre 2012
Bureau exécutif de l’ASDHOM
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Une copie est adressée à Monsieur l’Ambassadeur du Maroc en France
L’ASDHOM avait adressé une lettre au ministre de la Justice marocain pour l’interpeller sur le sort des 24 citoyens sahraouis, incarcérés depuis presque deux maintenant à la prison de Salé au Maroc. Leur procès, prévus pour le 24 octobre 2012, a été pour la deuxième fois reporté.
Leurs avocats viennent d’être informés, aujourd’hui 23 octobre, par le procureur du roi près du tribunal militaire de Rabat, que le procès est reporté à une date non communiquée.
Aucune raison ne leur a été fournie. Les avocats et les familles qui avaient fait le déplacement de loin pour pouvoir assister au procès se retrouvent, encore une fois, devant une décision arbitraire ne respectant aucunement les règles de base d’une justice digne de ce nom.
Le droit de la défense est complètement bafoué dans cette affaire, ce qui laisse présager un procès sans garanties sur son issue. Ces irrégularités sont condamnables et l’ASDHOM met tout son poids pour les dénoncer.
L’Etat marocain doit respecter ses engagements internationaux. Il doit garantir aux 24 prévenus sahraouis un procès juste et équitable ou alors les libérer. Leurs détentions provisoires sont illégales même au regard du droit pénal marocain qui fixe la durée légale de la détention provisoire à douze mois.
Paris, le 23 octobre 2012
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Action pour la libération de Camara Laye du CMSM au Maroc
L’ASDHOM, signataire du communiqué ci-dessous, condamne et dénonce la chasse à l’Homme que pratiquent les autorités marocaines contre les migrants subsahariens, installés ou en transit au Maroc.
Camara était présent avec nous au forum thématique sur les migrants, tenu à Oujda les 6 et 7 octobre 2012 dans le cadre du Forum Social Maghrébin et du Comité préparatoire au FS Mondial qui aura lieu à Tunis en mars 2013.
Cordialement,
Ayad Ahram
ASDHOM
Pour la libération du coordinateur du CMSM et la fin de la répression ciblée contre des membres d’associations de migrants au Maroc
Les organisations soussignées exigent la libération du coordinateur du Conseil des migrants subsahariens au Maroc et l’abandon des poursuites engagées contre lui.
Elles dénoncent la répression ciblée qui s’abat sur les responsables des organisations de migrants au Maroc depuis quelques jours.
Camara Laye, ancien président et actuel coordinateur du Conseil des migrants subsahariens au Maroc (CMSM) a été arrêté à son domicile dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 octobre à minuit, et placé en garde-à-vue au commissariat du 3ème arrondissement de Rabat. Son avocat s’est vu refuser l’autorisation de le rencontrer, en violation du code de procédure pénale et malgré les assurances qui lui avaient été données par le magistrat de permanence au parquet du Tribunal de Première instance de Rabat. Camara réside régulièrement au Maroc sous couvert d’une carte d’immatriculation. Nous sommes inquiets et craignons que cette arrestation vise à l’empêcher de poursuivre son engagement pour la défense des droits des migrants au Maroc, y compris à travers des poursuites pour une affaire de droit commun fictive, comme cela c’est déjà produit par le passé pour de nombreux militants des droits de l’homme ou opposants.
Cette arrestation fait suite à plusieurs incidents graves nous alarmant :
menaces directes proférées contre le futur secrétaire général de l’ODT-Travailleurs Immigrés le 10 juin dernier ;
double « cambriolage » de l’appartement d’un militant du Collectif des communautés subsahariennes au Maroc (CCSM) en l’espace de quinze jours, et vol de son ordinateur ;
intervention violente de la police accompagnée de « baltagia » (« voyous ») dans un foyer où se trouvaient notamment des membres de l’ALECMA mercredi dernier 17 octobre après-midi à Hay El Farah à Taqadoum. Bilan : 2 blessés, 3 interpellations, vol d’effets personnels (passeports, argent, ordinateurs, caméras, et même des vêtements et des matelas) et menaces à peine voilées en partant (« à demain » !) ;
arrestation du secrétaire général d’ALECMA samedi dernier 20 octobre 2012 matin à son domicile. Placé en garde à vue au commissariat du 3ème arrondissement, il a été libéré dimanche 21 octobre 2012.
Ces actions interviennent dans un contexte de répression croissante contre les migrants depuis un an (harcèlement, rafles et déportations accompagnées d’exactions, violences, racket, tant dans les grandes villes que dans les environs des présides occupés…) légitimée par les discours stigmatisant de responsables politiques (notamment le député USFP, Abdelhadi Khairate, et le ministre PPS de l’emploi et de la formation professionnelle, Abdelouahed Souhail) et d’une certaine presse (Assabah, Almassae, …)[1].
Mais un contexte également marqué par la mobilisation, l’organisation et la visibilité croissantes des migrants : CMSM, CCSM, ODT-TI, ALECMA. Par ex :
participation à la manifestation du 1er mai puis création du premier syndicat de travailleurs migrants au sein d’une confédération syndicale marocaine (ODT-TI) ;
organisation d’une manifestation à Taqadoum devant le commissariat puis les ambassades pour dénoncer le développement des attaques racistes, l’impunité des auteurs en l’absence d’enquête et demander aux représentations diplomatiques d’assumer leur responsabilité de protéger leurs ressortissants puis création de l’association ALECMA à Taqadoum ;
nombreuses actions du CMSM et du CCSM, notamment mission CMSM-GADEM, puis rédaction d’une note conjointe ;
participation nombreuse et active des migrants et de leurs organisations au forum des migrants organisé à Oujda par le Forum social Maghreb les 6 et 7 octobre 2012.
Au vu de ces éléments, il apparaît évident que l’arrestation de Camara Laye participe d’une démarche continue d’intimidation et de répression à l’encontre des migrants à l’œuvre au Maroc depuis plusieurs mois. Nous demandons l’arrêt de cette répression et la libération immédiate de Camara Laye.
Signature des associations :
Maroc : Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM), Conseil des migrants subsahariens au Maroc (CMSM), Collectif des communautés subsahariennes au Maroc (CCSM), Association de lutte contre l’émigration clandestine au Maroc (ALECMA), Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), Association Beni Znassen pour la Culture, le Développement et la Solidarité (ABCDS), Forum Asile Migration, Forum des Alternatives Maroc (FMAS), Observatoire marocain des libertés publiques, Action Jeunesse, Organisation démocratique du travail – Maroc (ODT), Organisation démocratique des travailleurs immigrés – Maroc (ODT-I), Institut de formation des agents de développement (IFAD), Fonds d’appui à la dynamisation des organisations communautaires de base (FADOC), Association Rencontre Méditerranéenne Pour l’Immigration et le Développement (ARMID), Femmes pour l’égalité et la démocratie Maroc, Réseau Amazighe pour la Citoyenneté – Azetta, Réseau marocain pour la défense du droit à la santé = droit à la vie, Observatoire national des droits au travail, Pateras de la vida, ATTAC Maroc, Réseau des Associations du Nord du Maroc pour le Développement et la Solidarité (Chabaka), Al Khaïma
Réseaux internationaux : Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH), Migreurop, Afrique-Europe-Interact
Autres pays : Groupe de recherche et d’actions sur les migrations en Afrique Centrale (GRAMI AC) – Cameroun, Conseil des migrants de France, Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), Association des Réfugiés Sans Frontières – Cameroun (ARSF), Association des refoulés d’Afrique centrale au Mali (ARACEM), Fluechtlingsrat Hamburg (Conseil de Réfugiés de Hambourg), Association « Movimento dei Senza Voce » (Suisse), Fondation Conseil Jeune, membre du GRAMI AC (Cameroun), Ligue des droits de l’homme Belgique, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives – France (FTCR), Comité pour le respect des libertés en Tunisie (CRLDHT), CNCD-11.11.11 – Belgique, SOS Migrants – Belgique, Na’oura Groupe Solidarité Belgique Maroc – GSBM, La Cimade – France, Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés – France (FASTI), Stiftung :do, Hamburg (Allemagne), Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF), Initiative démocratie développement – France (IDD), Rete Primo Marzo – Italie, Associazione Giù le frontiere – Italie, Association mauritanienne des droits de l’homme (AMDH), Association de défense des droits de l’homme au Maroc (ASDHOM) – France, Associazione di promozione sociale ARCI – Italie, comité local du Sénégal de la Charte Mondiale des Migrants, Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) – Algérie, Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM), Les Alternatifs solidarités écologie féminisme autogestion – France, Cooperazione Internazionale Sud Sud (CISS) – Italie, Centre d’étude et de recherche sur la migration de l’Afrique subsaharienne (CERMAS) – Pays-Bas, Association des Marocains en France (AMF), Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI) – France, borderline-europe e.V. (Allemagne), Yambi Africa asbl, Belgique, Asociacion pro derechos humanos de Andalucia (APDHA), Confédération général du Travail – Andalousie (CGT-A),
Contact : GADEM – contact@gadem-asso.org – +212 (0)537 72 78 78 ou +212 (0)6 52 45 22 07
Rassemblement du 29 octobre et SSI
CherEs amiEs,
Deux événements importants à noter dans vos agendas :
Rassemblement du lundi 29 octobre devant la brasserie Lipp (voir pièce jointe) contre l’oubli, pour réclamer toute la vérité et pour que la lumière soit faite sur l’enlèvement et l’assassinat de Mehdi Ben Barka.
N’oublions pas non plus qu’en ce même jour, nous commémorons l’enlèvement d’un autre disparu emblématique. Il s’agit de Houcine El Manouzi qui a été enlevé le 29 octobre 1972 de Tunis.
Venez dire votre indignation et soutenir les deux familles dans leur quête de la vérité et de la justice.
Soirée de l’ASDHOM du 17 novembre dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale (SSI) qui sera dédiée cette année au combat des détenu(e)s politiques et d’opinion au Maroc. L’ASDHOM lance une campagne de parrainage des détenus politiques et syndicaux à cette occasion. Cette campagne est parrainée par l’écrivain Gilles Perrault, auteur du best seller « Notre ami le roi ».
Vous trouverez en pièce jointe le programme de la semaine (17-24 novembre), établi par nos partenaires de la semaine dont la mairie de Nanterre. Plusieurs pays sont à l’honneur : le Maroc, bien sûr, à travers l’ASDHOM et la Coopérative Sobarif, une association de femmes qui fait dans le développement solidaire dans la région d’El Hoceima, sans oublier, la Palestine à travers l’AFPS, la Bolivie, la Colombie, le Niger, la Turquie, le Gabon et le Japon.
Vous recevrez prochainement l’invitation officielle pour la soirée du 17 novembre accompagnée d’éléments relatifs à la campagne de parrainage.
L’ASDHOM compte sur votre soutien et votre implication
Bien cordialement,
Ayad Ahram
ASDHOM
Paris, 27 octobre 2013
Campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc
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Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue des Suisses 92000 Nanterre
HYPERLINK « mailto:asdhom@asdhom.org » \o « mailto:asdhom@asdhom.org » asdhom@asdhom.org HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org |
Parrainer un(e) détenu(e) politique, c’est l’aider à retrouver sa liberté
Samedi 17 novembre 2012 sera donné le coup de départ d’une campagne de parrainage des détenu(e)s politiques et syndicaux au Maroc. L’ASDHOM a choisi l’écrivain Gilles Perrault, auteur du best-seller « Notre ami le roi », pour la parrainer.
« Dans le combat pour un Maroc démocratique et équitable, les détenus politiques, hommes et femmes, sont en première ligne. Ils subissent de plein fouet la répression, l’injustice, les mille et une techniques utilisées pour briser leur volonté de lutte. Leurs familles, plongées dans l’angoisse, sont prises en otages par le régime. La prison est le lieu de toutes les souffrances, mais c’est aussi l’enclume sur laquelle se forge le Maroc de demain.
Parrainer un ou une prisonnière politique représente un geste de solidarité élémentaire auquel nul ne doit se dérober. C’est briser la solitude que peut ressentir celui ou celle qu’on parraine. C’est réconforter les familles. C’est aussi et surtout démontrer au pouvoir que ses victimes ne sont pas à sa merci, ignorées du monde extérieur, livrées à sa vindicte.
Je vous remercie, chers amis, de me faire l’honneur de m’associer à cette campagne. Vous en avez déjà mené de semblables, et avec succès. De celle-ci aussi, j’en suis sûr, nous allons faire un succès. » Gilles Perrault
La détention politique reste une des caractéristiques de l’Etat de non droit qui prévaut au Maroc. Desserrer l’étau sur les détenus politiques et d’opinion est le devoir de tout démocrate et défenseur des droits de l’Homme.
Si, comme Gilles Perrault, le combat des droits de l’Homme au Maroc vous interpelle, si l’injustice et le déni de droit au Maroc vous indignent et si vous voulez parrainer à votre tour un(e) détenu(e) d’opinion, nous vous invitons à participer à la soirée de l’ASDHOM dédiée à cette campagne de solidarité.
Samedi 17 novembre 2012 à 19h
Maison des Associations
11, rue des anciennes mairies 92000 Nanterre
Accès : RER A Nanterre-Ville
Nous comptons sur votre soutien. Les détenus de la liberté, de la dignité et de l’Etat de droit au Maroc le valent bien.
Cette campagne de parrainage s’inscrit dans le cadre de la quinzième édition de la Semaine de la Solidarité Internationale (SSI).
Dîner et musique sont au programme PAF : 10€
Soutien au mouvement de protestation d’Immider
L’ASDHOM suit avec intérêt et attention le mouvement revendicatif et de protestation sociale que mènent les habitants d’Imider (région de Tinghir dans le sud du Maroc) pour l’amélioration de leurs conditions de vie et la protection de l’environnement.
Les habitants d’Imider sont en sit-in sur le mont Alebban depuis août 2011 pour :
– Protester contre l’exploitation abusive des ressources naturelles par la société minière d’Imider (SMI du groupe Managem appartenant au roi du Maroc)
– Mettre un terme définitif à la pollution de l’environnement au cyanure par la SMI
– Exiger la fin des violations subies par la population, ainsi que toutes les formes d’injustices dont elle est victime
Les habitants d’Imider sont soutenus dans leur combat par les défenseurs des droits de l’Homme. Un comité national s’est créé pour sensibiliser et leur apporter le soutien nécessaire.
L’ASDHOM adhère à l’initiative et se solidarise avec la caravane que le comité national a décidée d’effectuer le vendredi 9 novembre dans la région.
Nous publions ci-dessous l’appel lancé à cette occasion par ledit comité.
En pièces jointes des documents relatifs à ce mouvement citoyen des habitants d’Imider.
L’ASDHOM dénonce avec force le traitement partial et le parti pris des autorités marocaines en faveur de la direction de la société minière SMI au détriment du bien-être de toute une population.
Nous rappelons que l’ASDHOM lance une campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc à partir du 17 novembre 2012 à l’occasion de la semaine de la solidarité internationale (SSI). Cette campagne est parrainée par l’écrivain Gilles Perrault.
Parmi les parrainés, figure Mustapha Ouchtoubane, un militant des droits de l’Homme d’Imider qui a été condamné le 5 octobre 2011 à 4 ans de prison ferme pour avoir joué un rôle important dans la lutte de son village Imider, ainsi que d’autres compagnons de lutte.
D’autres mineurs et syndicalistes de la mine Bouazzar de Ouarzazate (groupe Managen du roi du Maroc) font également partie des parrainés.
Pour le bureau exécutif de l’ASDHOM
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Paris, 6 novembre 2013
COMITE NATIONAL POUR LE SOUTIEN DES HABITANTS D’IMIDER
APPEL
LE COMITE NATIONALE POUR LE SOUTIEN DES HABITANTS D’IMIDER APPELLE LES ORGANISATIONS ASSOCIATIVES ET DES DROITS HUMAINS , LES PARTIS POLITIQUES ET LES SYNDICATS, ET TOUT-TES LES MILITANTS –TES A PARTICIPER MASSIVEMENT A LA CARAVANE NATIONALE DE SOLIDARITE AVEC LES BRAVES HABITANTS ET CITOYENS D’IMIDER QUI SOUFFRENT DE LA DECRIMINATION ET DE L’OPPRESSION, ET QUI SONT EN SIT IN A CIEL OUVERT AU MONT ALEBBAN DEPUIS , POUR REVENDIQUER LEUR DROITS ECONOMIQUES ET SOCIAUX LEGITIMES ET UNE POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT AUTHENTIQUE ET REALISTE QUI REPONDE AUX BESOINS ET DROIS DES HABITANTS ET DES GENERATIONS FUTURS.
LE PROGRAMME DE LA CARAVANE :
VENDREDI 9 NOVEMBRE
DEPART DE RABAT 20H30
SAMEDI 10 NOVEMBRE
ARRIVEE A MARRAKECH A 03H00
ARRIVEE A OUARZAZATE A 07H30
ARRIVEE A IMIDER ET ACCUEIL PAR LES HABITANTS A 10H30
MARCHE A TRAVERS LA ROUTE NATIONALE VERS LE MONT ALEBBAN LIEU DU SIT IN 11H00-11H30
MEETING : ALLOCUTION DU COMITE DU SIT IN ET ALLOCUTION DU COMITE REGIONALE DE SOLIDARITE AVEC LES DETENUS D’IMIDER 12H00
REPAS COLLECTIF SUR LE MONT ALEBBAN 13H00-14H00
REUNION DES TROIS COMITES 14H00-16H00
LE SOIR : RETOUR VERS RABAT ET LES AUTRES VILLES
POUR PLUS D’INFO CONTACTEZ LES NUMEROS DE TELEPHONES SUIVANTS :
06 56 46 57 56
06 61 26 54 99
Echos de la campagne de parrainage dans la presse
Voici l’article qu’a publié le journal l’Humanité dans son édition d’hier.
Une petite erreur s’est glissée dans cet article relativement au nombre de prisonniers politiques candidats au parrainage : il s’agit bien de 175 et non 152.
HYPERLINK « http://www.humanite.fr/monde/maroc-les-geoles-du-royaume-508680 » \o « http://www.humanite.fr/monde/maroc-les-geoles-du-royaume-508680 » http://www.humanite.fr/monde/maroc-les-geoles-du-royaume-508680
Monde le 15 Novembre 2012
Maroc, les geôles du royaume
Mots clés : HYPERLINK « http://www.humanite.fr/mot-cle/sahara-occidental » \o « http://www.humanite.fr/mot-cle/sahara-occidental » Sahara occidental, HYPERLINK « http://www.humanite.fr/mot-cle/maroc » \o « http://www.humanite.fr/mot-cle/maroc » maroc,
Victimes de verdicts partiaux ou en attente d’un procès, plus de 150 militants associatifs, syndicalistes, jeunes du Mouvement du 20 février, Sahraouis, croupissent en prison.
L’Asdhom (Association de défense des droits de l’homme au Maroc) a choisi le 17 novembre pour donner le coup d’envoi d’une campagne de soutien et de parrainage des prisonniers politiques et syndicaux au Maroc, et ce à l’occasion de la Semaine de la solidarité internationale. La campagne est parrainée par l’écrivain Gilles Perrault, lequel souligne que « dans le combat pour un Maroc démocratique et équitable, les détenus politiques, hommes et femmes, sont en première ligne » (1).
Depuis quelques années, et singulièrement depuis l’émergence du Mouvement des jeunes du 20 février, qui avait animé les manifestations du « printemps marocain », le régime marocain a durci sa politique à l’endroit des contestataires, des étudiants et des syndicalistes. L’Asdhom a recensé une liste de 152 personnes condamnées à des peines allant de quelques mois à plusieurs années de prison. Parmi eux, soixante-cinq militants sahraouis, trente-neuf jeunes du Mouvement du 20 février, six syndicalistes étudiants, répartis entre dix-neuf prisons marocaines. Tous victimes de verdicts partiaux comme celui de ces militants du 20 février – Bachir Bouchaïeb de Hoceima condamné à douze ans de prison, les six jeunes de Casablanca condamnés à des peines de huit à dix mois de prison pour « participation à manifestation non autorisée » – ou celui en attente devant le tribunal militaire de Salé (Rabat) de vingt-quatre militants sahraouis interpellés après la répression qui avait suivi en novembre 2010 le démantèlement du camp de Gdeim Izik dans le Sahara occidental et qui risquent des peines de cinq à dix ans de prison. Et ce sans compter les poursuites engagées contre les jeunes du Mouvement du 20 février qui manifestaient à Rabat le 22 août contre la cérémonie « d’allégeance » au monarque des membres du gouvernement, hauts fonctionnaires, députés et autres membres des corps constitués. Des militants d’Attac Maroc sont également dans le collimateur des autorités ainsi que des journalistes et des blogueurs comme Socrate, qui a écopé en appel d’une peine de dix-huit mois de prison ferme ou du rappeur Mourad Belhouat (un an de prison ferme). En parallèle, la répression envers les salariés ne faiblit pas. Mardi soir, dans les mines de cobalt de Ouarzazate, la police s’est déchaînée contre des mineurs en grève faisant plusieurs blessés, et ce après que plusieurs grévistes, laissés en liberté provisoire, sont l’objet de poursuites judiciaires.
(1) Une soirée aura lieu samedi à 19 heures à Nanterre (Hauts-de-Seine), 11, rue des Anciennes-Mairies.
Hassane Zerrouky
Retour sur la soirée du 17 novembre 2013 à Nanterre
Quelques 120 personnes ont assisté à la soirée du lancement de la campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc. Soirée organisée par l’ASDHOM le samedi 17 novembre 2012 à Nanterre (92) dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale et parrainée par l’écrivain Gilles Perrault.
Après le petit mot de bienvenue et après avoir excusé l’absence de Gilles Perrault pour des raisons médicales, Abid El Khattabi, le président de l’ASDHOM, a fait part des raisons qui ont poussé l’association à engager cette campagne de parrainage. Il a insisté sur l’intérêt et l’impact positif qu’un parrainage puisse produire sur une ou un détenu politique. Les conditions de détention et la multiplication des arrestations et des procès montés de toutes pièces dont sont victimes les militants marocains justifient cette action de parrainage. La détention politique reste malheureusement une des caractéristiques de l’Etat de non droit dont souffre le Maroc.
L’ASDHOM a choisi le parrainage des prisonniers politiques pour desserrer l’étau et briser l’isolement que veulent leur imposer les autorités marocaines.
Le secrétaire général de l’ASDHOM a, quant à lui, présenté la démarche à suivre et en quoi consiste cette opération. Un dossier « spécial parrainage » (voir pièce jointe) a été remis aux présents et des explications ont été fournies pour accompagner les parrains et les marraines dans leur engagement.
« Parrainer une ou un détenu politique, c’est l’aider à retrouver sa liberté » est le slogan que l’ASDHOM a choisi pour cette campagne. Celle-ci a été mise sous le signe du seul engagement par l’écriture et la correspondance avec les prisonniers politiques.
Nous pouvons résumer cette opération en trois étapes essentielles :
Signer un engagement de parrainage et le retourner à l’ASDHOM
Choisir une ou un détenu politique parmi les listes fournies dans le dossier et entreprendre la correspondance en utilisant les adresses jointes (une première lettre modèle est jointe au dossier)
Interpeller les autorités marocaines en leur joignant une copie de la correspondance
La soirée de solidarité a été couronnée par deux témoignages poignants sur la détention au Maroc.
Les présents ont assisté à un moment fort et émouvant quand Zakaria Moumni, l’ancien champion du monde de boxe, et Mustapha Abdelâdim, écrivain et ancien prisonnier sahraoui, ont pris la parole pour décrire l’enfer qu’on leur a fait subir et que vivent encore les détenus(e)s politiques actuellement en prison. Ils ont imploré la salle pour s’engager dans le parrainage en montrant les effets bénéfiques qu’il peut avoir sur les prisonniers politiques. Recevoir une lettre et savoir qu’on pense à eux à l’extérieur donnent, disent-ils, de l’espoir au détenu et l’encouragent à lutter contre l’abîme….C’est grâce à cette générosité et à cette solidarité qu’ils ont retrouvé leur liberté.
Il est à noter qu’une quarantaine de parrains et de marraines parmi les présents s’est déjà engagée dans cette campagne de parrainage.
La soirée a pris fin vers minuit sur les rythmes de gnaoua et du ghiouan grâce à Saïd Mesnaoui et Miloudi Benslimane qui ont accepté généreusement d’égayer cette soirée de solidarité.
Vous trouverez ci-dessous le lien vers la vidéo réalisée par Said Laayari à cette occasion :
HYPERLINK « http://www.youtube.com/watch?v=SaeJRspfa8k&feature=youtu.be » \o « http://www.youtube.com/watch?v=SaeJRspfa8k&feature=youtu.be » http://www.youtube.com/watch?v=SaeJRspfa8k&feature=youtu.be
Les photos suivront après.
L’ASDHOM mettra dans les meilleurs délais tous les documents concernant cette campagne dans une rubrique spéciale parrainage sur son site internet HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org
Toutes et tous les démocrates, épris de justice, peuvent alors y accéder et ainsi choisir leurs parrainé(e)s et engager cette action de parrainage.
Je profite de l’occasion pour vous faire part d’un premier retour (ressenti) de Hayat Bousta, une militante du Forum Vérité et justice-France, qui a assisté à la soirée.
Cordialement,
Ayad Ahram
ASDHOM
Maroc-France-politique-droits de l’homme
Lancement d’une campagne de parrainages de prisonniers politiques marocains
PARIS, 15 nov 2012 (AFP) – L’Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM) lance samedi une campagne de parrainages de prisonniers politiques détenus dans le royaume, pour « briser l’isolement » d' »hommes et de femmes en première ligne dans le combat pour un Maroc démocratique ».
L’association, basée à Paris, a établi une liste de quelque 170 détenus d’opinion qu’elle propose de parrainer en leur écrivant « pour briser le silence et l’isolement ».
Parmi eux figurent des participants au mouvement du 20-Février (né dans le contexte du Printemps arabe et qui réclame des réformes politiques profondes), des prisonniers liés au conflit sahraoui, des syndicalistes, des étudiants, des citoyens accusés de terrorisme et dont les aveux auraient été extorqués par la torture, selon l’association.
La campagne est placée sous l’égide de l’écrivain Gilles Perrault, auteur de « Notre ami le roi », paru en 1990, qui dressait un bilan accablant de 30 ans de règne du roi Hassan II, père de l’actuel monarque Mohammed VI, et dénonçait le sort des prisonniers politiques.
« Dans le combat pour un Maroc démocratique et équitable, les détenus politiques, hommes et femmes, sont en première ligne. Ils subissent de plein fouet l’injustice (…) la prison est le lieu de toutes les souffrances », rappelle l’écrivain, dont l’ouvrage est toujours interdit au Maroc.
« Il y a une recrudescence de la répression actuellement. Au début du Printemps arabe, le régime a laissé faire. Aujourd’hui, le traitement est violent et répressif, le régime n’hésite pas à condamner lourdement », a expliqué à l’AFP Ayad Ahram, secrétaire général de l’ASDHOM, qui avait déjà lancé une campagne similaire à la fin des années 1980.
Il rappelle le sort d’un militant du mouvement du 20-Février, condamné mi-octobre à 12 ans de prison notamment pour « participation à une manifestation non autorisée ». Selon l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), 70 jeunes de ce mouvement seraient actuellement en prison.
« On veut tirer la sonnette d’alarme! », explique M. Ahram, qui estime que la promulgation en 2011 d’une nouvelle Constitution n’est qu’un « affichage », alors que « sur le terrain, les juges restent à la solde du ministère de l’Intérieur ».
jb/mba/sd
Jordane BERTRAND
Journaliste Infos générales
AFP
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Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue des Suisses 92000 Nanterre
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L’ASDHOM condamne l’intervention brutale et agressive du 18 novembre et se solidarise avec ses victimes
Le Mouvement 20 février avait appelé dimanche 18 novembre à un rassemblement devant le parlement marocain à Rabat pour protester contre le budget colossal qui devait être alloué au palais royal. Ce budget qui s’élève à 258 milliards de Dirhams allait être discuté et voté par la commission des finances dans le cadre du budget de 2013.
L’ASDHOM a appris avec consternation que de nombreux militants ont été brutalement agressés lors de ce rassemblement. Cette initiative pacifique n’était pas du goût du pouvoir, puisque les forces de police ont chargé les manifestants sans ménagement et sans respect des règles élémentaires de la dispersion comme l’appel qui la précède généralement.
Pour les autorités marocaines, la ligne rouge a été franchie ; celle de contester le montant du budget alloué au palais royal. Pour elles, le montant de ce budget spécial, aussi colossal soit-il et malgré les temps de vache maigre, ne doit souffrir d’aucun équivoque et ne doit pas faire l’objet de contestation.
La commission des finances a d’ailleurs réuni à peine une dizaine de députés qui ont entériné dans un temps record le budget sans que lesdits députés ne trouvent à dire excepté une intervention sur la forme.
L’intervention brutale des forces de l’ordre a fait plusieurs blessé(e)s parmi les manifestant(e)s du Mouvement 20 février et avec eux leurs soutiens dont Mme Khadija Ryadi, M. Amine Abdelhamid et M. Hassan Aharrat, dirigeants de l’AMDH.
Cette agression contre les militants du Mouvement 20 février et des droits de l’Homme au Maroc montre une fois encore le contraste entre l’affichage démocratique et la pratique contraire à l’Etat de droit.
L’ASDHOM dénonce cette dispersion brutale du rassemblement pourtant pacifique et apporte son soutien aux victimes. Elle réaffirme son attachement à œuvrer avec tous les progressistes et démocrates pour que l’arbitraire et l’usage de la force et de la répression soient bannis.
Paris, le 21 novembre 2012
Bureau exécutif de l’ASDHOM
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Campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc
La campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc a sa rubrique sur le site de l’ASDHOM
CherE amiE, cherEs marraine et parrain,
Comme nous l’avons annoncé lors de la soirée du lancement de la campagne de parrainage, le samedi 17 novembre, L’ASDHOM a créé une rubrique sur son site Internet dédiée spécialement à cette campagne.
La rubrique est intitulée « Campagne de parrainage ». Nous y avons mis tous les documents nécessaires au parrainage.
Vous y trouverez :
Le document qui explique le pourquoi et le comment de cette campagne
La lettre de l’engagement à parrainer
La liste des 175 prisonniers politiques recensés au jour du 17 novembre avec leurs fiches
La page « témoignages » qui peut recevoir vos commentaires ou vos témoignages relatifs à cette opération
Nous pensons y ajouter également une galerie pour y mettre toutes les photos qui se rapportent à la campagne, les photos dont nous disposons des prisonniers politiques ou les photos que vous pouvez nous envoyer en lien avec cette opération.
Nous y publierons aussi tous les échos que l’ASDHOM recevra de la campagne de parrainage.
Nous avons enregistré une quarantaine de marraines et de parrains. Vous pouvez, vous aussi, si vous ne l’êtes pas encore, devenir marraine ou parrain d’une ou d’un détenu(e) politique au Maroc.
Pour cela, il vous suffit de vous rendre sur le site de l’ASDHOM ( HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org ), d’aller sur la rubrique « Campagne de parrainage », de choisir une ou un détenu(e) politique parmi la liste, de cliquer sur son nom pour télécharger sa fiche, de renseigner l’engagement et de commencer à correspondre avec votre filleul.
L’ASDHOM met à votre disposition une première lettre (modèle) que vous pouvez utiliser pour démarrer cette correspondance.
Nous vous prions de nous retourner l’engagement et de tenir l’ASDHOM informée de votre parrainage pour nous permettre d’effectuer le suivi de cette opération.
Tout le monde peut participer à cette campagne. Il n’y a pas d’engagement financier. Le seul engagement à prendre est d’écrire aux prisonniers politiques. Les parrains et les marraines restent libres de choisir le mode de correspondance et de relation avec leurs filleuls et leurs familles.
Ils peuvent aider l’ASDHOM à compléter les informations inscrites sur les fiches des parrainé(e)s : adresse de la famille, le numéro d’écrou manquant ou toute information relative à la détention…
Le but étant de fournir une information complète sur les détenu(e)s politiques tant qu’ils seront encore en prison sans oublier que l’objectif général de la campagne est de faire réduire la liste des ces détenu(e)s en obtenant leur libération totale.
Bien cordialement,
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Paris, 28 novembre 2013
L’ASDHOM est contre la peine de mort
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Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue des Suisses 92000 Nanterre
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La condamnation à la peine capitale au Maroc reste malheureusement encore possible
Le département de l’information de l’Assemblée générale de l’ONU a déclaré dans son communiqué de presse du 19 novembre 2012 que :
« La Troisième Commission, chargée des affaires humanitaires, sociales et culturelles, a adopté aujourd’hui un projet de résolution A/C.3/67/L.44/Rev.1 invitant l’Assemblée générale des Nations Unies à appeler les États Membres pratiquant des exécutions capitales à instituer un moratoire sur celles-ci et ce, en vue d’aboutir à leur abolition définitive. »
Cette résolution a été adoptée par 110 voix pour, 39 voix contre et 36 abstentions.
Le communiqué finit par exposer les explications de vote données par les parties qui y ont pris part.
On y découvre celle du délégué du Maroc qui « a souhaité que ce projet de résolution entrât dans une nouvelle phase et qu’un compromis fût trouvé pour l’année prochaine. Il a affirmé que dans son pays aucune peine de mort n’avait été prononcée ni exécutée. Le Royaume a organisé plusieurs réunions à différents niveaux qui ont offert l’opportunité de défendre soit le maintien soit l’abolition de la peine de mort. Ce débat favorisera la construction d’une position conforme aux avis des citoyens marocains, a-t-il encore dit, avant de rappeler que dans les cas de requêtes d’extradition, son pays veillait à ce que les personnes concernées ne soient pas condamnées. Il a également fait état d’un congrès régional sur la peine de mort qui a eu lieu au Maroc. »
Si le Maroc n’a pas suivi l’Egypte, le Soudan et l’Inde, entre autres, qui ont voté contre cette résolution en invoquant «la diversité des contextes juridiques, culturels et religieux du monde » et qui ont déclaré que « toutes les règles ne peuvent s’appliquer en tous lieux et en toutes circonstances », il n’en demeure pas moins qu’il s’est abstenu en se basant sur cette déclaration qui relève du mensonge et de l’affichage.
Mensonge, car le Maroc continue à prononcer des condamnations à la peine capitale comme c’était le cas en octobre 2011 à l’encontre du suspect principal de l’attentat terroriste de l’Argana à Marrakech.
Affichage, car il se vante d’appliquer les nomes universelles en termes de respect des droits de l’Homme, de favoriser l’organisation de colloques et séminaires sur le sujet et d’avoir permis à l’Instance Equité et Réconciliation (IER) d’exister pour tourner la page douloureuse des atteintes aux droits de l’Homme au Maroc.
Sauf que le délégué marocain à cette Troisième Commission de l’ONU a oublié que ce colloque régional sur la peine capitale a été organisé à Rabat du 18 au 20 octobre par l’association Ensemble Contre la Peine de Mort (ECPM) en partenariat avec la Coalition Marocaine Contre la Peine de Mort (CMCPM) qui regroupe plusieurs organisations marocaines de défense des droits de l’Homme. Lequel colloque a interpellé les autorités marocaines pour qu’elles mettent enfin en œuvre les recommandations de l’IER qui commencent à dater et notamment celle concernant un moratoire sur la peine capitale.
Maître Badinter, l’homme de l’abolition de la peine capitale en France, était présent à ce colloque. Il pourra rappeler au délégué du Maroc qui se cache derrière « la construction d’une position conforme aux avis des citoyens marocains », que lorsqu’il a présenté sa loi à l’approbation de l’Assemblée Nationale française en 1981, l’opinion publique française était dans sa majorité pour la peine capitale.
L’ASDHOM, qui soutient la Coalition marocaine contre la peine de mort dans son plaidoyer, condamne le vote du Maroc relatif au moratoire sur la peine capitale. Elle considère que cette attitude fait preuve du manque de volonté politique de couper avec le passé. Ce vote répétitif depuis plusieurs années maintenant ne saura tromper personne.
L’ASDHOM demande à l’Etat marocain de mettre au moins ses décisions internationales en matière des droits de l’Homme en conformité avec sa propre et nouvelle Constitution qui consacre, du moins dans son texte, le droit à la vie.
L’ASDHOM soutient par ailleurs la marche nationale qui aura lieu ce dimanche 2 décembre à l’appel des organisations des droits de l’Homme au Maroc pour exiger un « pouvoir judiciaire indépendant capable de mettre fin à l’impunité » et réclamer, entre autres, l’abolition de la peine capitale.
Paris, le 29 novembre 2012
Bureau exécutif de l’ASDHOM HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org
Voir les liens :
HYPERLINK « http://www.peinedemort.org/document.php?choix=6549 » \o « http://www.peinedemort.org/document.php?choix=6549 » http://www.peinedemort.org/document.php?choix=6549 et HYPERLINK « http://www.abolition.fr/fr/dossiers/de-linteret-de-se-coaliser-contre-peine-de-mort » \o « http://www.abolition.fr/fr/dossiers/de-linteret-de-se-coaliser-contre-peine-de-mort » http://www.abolition.fr/fr/dossiers/de-linteret-de-se-coaliser-contre-peine-de-mort
Campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc
Photos de la soirée de l’ASDHOM consacrée au parrainage des prisonniers politiques au Maroc
Bonjour,
Vous trouverez ci-dessous les photos de la soirée de solidarité du 17 novembre, organisée par l’ASDHOM pour lancer la campagne du parrainage des prisonniers politiques au Maroc.
Ce lien sera dans peu de temps visible et téléchargeable à partir de la galerie de la rubrique « Campagne de Parrainage » sur le site de l’ASDHOM ( HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org)
HYPERLINK « https://plus.google.com/photos/114600362942396530293/albums/5816962354355759601?banner=pwa » \o « https://plus.google.com/photos/114600362942396530293/albums/5816962354355759601?banner=pwa » https://plus.google.com/photos/114600362942396530293/albums/5816962354355759601?banner=pwa
S’agissant de cette rubrique toujours, en s’y rendant pour suivre cette campagne de parrainage, vous y découvrirez qu’on a commencé à mettre des petites enveloppes devant quelques noms parmi les candidats au parrainage.
Cette enveloppe vous indiquera que le nom du détenu politique auquel elle est attaché est déjà parrainé par une personne. Il serait donc utile de choisir son filleul parmi ceux qui ne le sont pas encore.
L’objectif étant de parrainer tous les noms de la liste dans un premier temps, sans oublier que notre but reste de faire pression sur les autorités marocaines pour les faire libérer.
D’autres lettres que vous pouvez utiliser dans votre correspondance sont en cours d’être finalisées. Elles seront mises sur la même rubrique dès que possible.
Nous espérons que des premières lettres de parrainage sont déjà parties. Nous demandons à ceux qui l’ont fait de nous retourner une copie pour faire le suivi.
A ce sujet, nous conseillons les parrains et les marraines de n’envoyer en courrier postal que la lettre destinée au filleul. Toutes les copies peuvent être envoyées ensuite par courriel. Les adresses sont données sur la rubrique « Campagne Parrainage ».
Nous espérons compter sur vous pour participer à la solidarité avec ces prisonniers politiques.
Si vous n’avez pas encore fait votre choix, vous pouvez contacter l’ASDHOM par retour de mail. Elle pourra vous en attribuer un.
Bien cordialement,
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Paris, 4 décembre 2013
Informations relatives à la campagne de parrainage des prisonniers politiques et d’opinion au Maroc lancée par l’ASDHOM
La campagne de parrainage lancée par l’ASDHOM commence à prendre forme. L’ASDHOM reçoit des informations et des témoignages concernant les candidats au parrainage.
La campagne commence à porter ses fruits et cela renforce notre détermination à la continuer jusqu’à la libération totale de tou(te)s les détenu(e)s politiques et d’opinion au Maroc.
La rubrique « HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » Campagne de parrainage » est régulièrement réactualisée en fonction de ces informations reçues. Cela permettra aux parrains et aux marraines d’être au courant de tout changement qui pourrait toucher leurs filleuls.
L’ASDHOM remercie les parrains et marraines et leur demande de lui faire parvenir toute information susceptible de l’aider à réactualiser cette rubrique.
Tout témoignage relatif à cette campagne est le bienvenu.
C’est dans ce cadre que nous tenons à remercier Souad Guennoun et Omar Aziki qui nous ont fait parvenir les informations et le témoignage suivants : (voir détail sur la rubrique HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » Campagne de parrainage)
Concernant les deux candidats au parrainage du groupe Ouarzazate, Amina Mourad et Smaini Ben Nacer, les deux coordinateurs du mouvement pour la défense des victimes des microcrédits à Ouarzazate, Souad Guennoun nous informe que leur procès, tenu le 6 décembre, après neuf reports, a été de nouveau reporté au 27 décembre 2012. Elle nous apprend également que « La nouvelle du parrainage par l’ASDHOM des coordinateurs du mouvement contre les microcrédits de Ouarzazate, Amina Mourad et Benasser Ismaini, est reçu avec beaucoup d’espoir par les militants dans leur lutte, pour briser le silence, ouvrir une enquête sur ce scandale, rendre justice aux démunis contre l’injustice, la complicité des autorités avec les associations de microcrédits. »
S’agissant du groupe Agadir, Omar Aziki nous informe que ce groupe compte 8 personnes et non 10, comme l’avait annoncé l’ASDHOM ( HYPERLINK « http://www.asdhom.org/?page_id=838 » \o « http://www.asdhom.org/?page_id=838 » voir liste actualisée). Il nous apprend également que Latifa Saber, la seule femme du groupe, a été condamnée à 4 mois de prison avec sursis et 2000 DH d’amende et que le reste du groupe a été condamné à 2 mois de prison avec sursis et 500 DH d’amende. Et Omar Aziki d’ajouter que : « Le jeudi 4 octobre 2012, ils avaient organisé un sit-in devant la Wilaya d’Agadir pour protester contre les démolitions des maisons et présenter les revendications des habitants. Intervention violente des forces de répression, de nombreux blessés parmi lesquels Latifa Saber, et puis les arrestations. Relaxés 48h après, ils sont poursuivis pour outrage aux agents des autorités et rassemblement non autorisé. Leur procès en appel n’est encore fixé. »
Souad Guennoun est architecte et photographe marocaine qui milite contre l’exploitation des ouvrières marocaines. Elle a réalisé beaucoup d’expositions et de galeries vidéos sur le sujet et notamment concernant les femmes qui travaillent dans le textile.
Omar Aziki est le secrétaire général d’ATTAC-Maroc qui a lancé récemment une campagne internationale pour la libération des prisonniers politiques au Maroc.
Les parrains et les marraines qui souhaitent correspondre avec Latifa Saber et ses compagnons peuvent le faire en s’adressant directement à elle. L’ASDHOM met à leur disposition son adresse personnelle.
Merci à toutes celles et à tous ceux qui participent de près ou de loin à cette campagne de solidarité. Nous sommes certains que nous arriverons à briser l’isolement et l’enferment dont font l’objet ces détenuEs de la liberté, de la justice et de l’Etat de droit.
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Paris, 8 décembre 2013
Lettre de l’ASDHOM au groupe d’Agadir dans le cadre de la campagne de parrainage
INCLUDEPICTURE « cid:image001.jpg@01CDD6DB.DDA173E0 » \* MERGEFORMATINET
Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue des Suisses 92000 Nanterre
HYPERLINK « mailto:asdhom@asdhom.org » \o « mailto:asdhom@asdhom.org » asdhom@asdhom.org HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org |
Mme Latifa Saber,
L’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc, basée en France, lance une campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc, campagne parrainée par l’écrivain Gilles Perrault. Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre de la mobilisation pour la libération des prisonniers politiques, m’interpelle et m’intéresse.
Je soutiens l’ASDHOM dans cette démarche et en tant que citoyen, défenseur des droits de l’Homme, j’ai choisi de vous parrainer et à travers vous, parrainer les compagnons de votre groupe d’Agadir.
A travers cette correspondance, je vous apporte mon soutien et ma solidarité dans votre combat ainsi qu’à vos compagnons de lutte pour un Etat de droit au Maroc.
La condamnation de votre groupe à de la prison, même avec sursis, est inacceptable. Vous n’avez fait que défendre le droit de citoyens marocains à un logement décent comme le garantit tous les pactes internationaux que le Maroc se vante d’avoir signés. Vous soutenir est un devoir auquel personne ne doit se dérober comme l’a si bien dit Gilles Perrault, parrain de la campagne lancée par l’ASDHOM depuis la France.
Je m’engage à interpeller les autorités marocaines car je crois à votre innocence et celle de votre groupe et à sensibiliser autour de moi pour que votre combat soit connu et soutenu.
Pour entretenir cette correspondance, je vous prie de me tenir en retour informé de toutes vos actions.
Je vous prie de transmettre mes salutations fraternelles à tous les membres du groupe.
Bien cordialement,
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
HYPERLINK « mailto:asdhom@asdhom.org » \o « mailto:asdhom@asdhom.org » asdhom@asdhom.org
HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org
Copie à : Ministère de la Justice, CNDH, Ambassade du Maroc en France
Action de l’ASDHOM en faveur des migrants subsahariens au Maroc
INCLUDEPICTURE « cid:image003.jpg@01CDD7EB.AA332F60 » \* MERGEFORMATINET
ASDHOM
Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
Adresse postale : 79, rue des Suisses 92000 Nanterre
HYPERLINK « mailto:asdhom@asdhom.org » \o « mailto:asdhom@asdhom.org » asdhom@asdhom.org HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org |
Invitation à un débat le 20 décembre à 19h
La situation des Migrants Subsahariens au Maroc
A l’Agora de Nanterre 20 Rue Stalingrad 92000 Nanterre RER Nanterre Ville
L’ASDHOM vous invite à un débat sur la situation de non droit, de précarité, de racisme et de répression que subissent les migrants subsahariens au Maghreb et notamment au Maroc. Retour sur le Forum Social Maghrébin qui s’est tenu à Oujda (5 et 6 octobre) consacré à la situation des Migrants dans les pays de la rive sud de la Méditerranée.
Quelles formes de solidarité à développer ?
Témoignages de YENE Fabien (auteur du livre Migrant au pied du Mur), de participants au Forum Social d’Oujda et d’acteurs associatifs de l’immigration maghrébine en France.
Point hebdomadaire n°2 sur la campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc
Chère marraine, cher parrain,
ChèrEs amiEs,
Cela fait maintenant presque un mois que la campagne de parrainage des prisonniers politiques et d’opinion au Maroc est lancée par l’ASDHOM.
Cette sensibilisation a permis le parrainage de 57 détenu(e)s au jour d’aujourd’hui, réparti(e)s comme suit
Groupe Taza et Fès (Etudiants) : 7
Groupe Sahraouis Aït Melloul : 1
Groupe Sahraouis Salé2 : 5
(Concernant ce groupe, nous apprenons par une marraine de Suisse que son filleul, Mohamed Bani, a été libéré provisoirement pour raison de santé. Il s’ajoute ainsi à Mohamed El Ayoubi du même groupe, libéré en décembre 2011 pour les mêmes raisons et qui reste poursuivi.
Nous n’avons mis que cinq enveloppes devant les noms de ce groupe, ceux dont on est sûr qu’ils avaient été parrainés dans le cadre de la campagne de l’ASDHOM, mais en fait, tout le reste du groupe serait déjà parrainé d’après les contacts que l’ASDHOM a eu avec des associations de soutien aux Sahraouis. Nous continuons à mutualiser nos efforts pour faire en sorte que tous les prisonniers soient parrainés.)
Groupe Ouarzazate : 15 + 2
(15 mineurs dont des syndicalistes et 2 coordinateurs des victimes du « microcrédit ». L’Association des Travailleurs Maghrébins en France ATMF-section de Paris- les parraine tous en tant que groupe. S’agissant des deux coordinateurs, ils sont poursuivis en liberté et leur procès a été fixé au 27 décembre. L’ASDHOM suit leur dossier et leur attribue un « statut de candidat au parrainage » tant que le tribunal n’a pas encore statué sur leur sort. Leurs parrains ou marraines peuvent se porter sur d’autres, déjà condamnés, en attendant le verdict.)
– Groupe mineurs Imider : 3
– Groupe Chlihat (paysans et agriculteurs pauvres) : 2
– Groupe Agadir : 8
(Les 8 membres de ce groupe dont une femme, Latifa Saber, sont condamnés à 2 mois et 4 mois de prison avec sursis. Ils sont pour l’instant libres de leur mouvement en attendant l’appel qui n’a pas été fixé. Le groupe a déjà reçu une lettre de soutien de l’ASDHOM. Espérons que tout le groupe sera définitivement acquitté.)
Groupe 20 février El Hoceima : 5
(Parmi ce groupe, Abdelhalim Bakkali, qui avait écopé en première instance de 4 ans de prison ferme, voit sa peine réduite à 2 ans de prison ferme lors de l’audience du 10 décembre 2012. « Beau cadeau » à l’occasion de la journée internationale des droits de l’Homme)
Groupe 20 février Casablanca : 4
(Nous avons retiré de cette liste, Hassan Hainoussi, qui a été libéré il y a un mois après avoir purgé sa peine d’après une marraine qui en a informé l’ASDHOM)
Groupe Ifni (prison de Tiznit) : 1
(Ce groupe a été traduit en état d’arrestation devant la cour d’appel d’Agadir le 11 décembre 2012. Ils avaient écopé en première instance de 8 à 10 mois de prison ferme pour avoir participé au mouvement du 20 février et aux différents rassemblements qu’a connus la ville d’Ifni sur l’exploitation des richesses locales. Le verdict sera prononcé le 18 décembre 2012.)
Groupe Belliraj Salé : 4
L’ASDHOM continue à mobiliser et à sensibiliser pour que toute la liste – HYPERLINK « http://www.asdhom.org/?page_id=838 » \o « http://www.asdhom.org/?page_id=838 » liste des prisonniers politiques- soit couverte de petites enveloppes et se prépare malheureusement, nous ne l’espérons pas, à accueillir dans cette liste d’autres « candidats au parrainage » :
A Tifelt : Fouad Balbal et Ghassan Benouazi, deux militants du 20 février et de l’AMDH, poursuivis pour « coups et blessures » après avoir participé au rassemblement du 12 janvier 2012. Leur procès du 29 novembre dernier a eu lieu sans leur présence ! Ils attendent le verdict…
A Errachidia : Driss Akraw, président de la section AMDH d’Errachidia, poursuivi pour avoir distribué des tracts appelant au boycott des élections législatives de 2011. Son procès a eu lieu le 10 décembre – encore un autre cadeau à l’occasion de la journée internationale de droits de l’Homme- et le verdict n’a pas été prononcé.
A Marrakech : Hamid Majdi, vice-secrétaire général du syndicat CDT d’Ouarzazate et membre du parti socialiste unifié, arrêté à Marrakech le 16 novembre 2012 pour « détention de drogue ». Son procès n’a encore été fixé.
A Rabat : Driss El Moukanaâ, militant actif du 20 février, enlevé le 10 décembre après avoir participé à un rassemblement organisé par la CDT et la FDT le 8 décembre.
Toujours à Rabat, aura lieu le 18 décembre (journée internationale des migrants) le procès de Camara Laye, coordinateur du Conseil des Migrants Subsahariens au Maroc.
A Rabat-Salé : Mohamed Dihani, un militant sahraoui, incarcéré à la prison de Salé après une condamnation à 10 ans de prison ferme le 27 octobre 2011. Son procès en appel est fixé au 14 janvier 2013.
L’ASDHOM remercie toutes les marraines et tous les parrains et leur demande de continuer de se mobiliser pour soutenir les prisonniers politiques au Maroc jusqu’à leur libération.
Bien cordialement,
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Paris, le 22 décembre 2013
Point hebdomadaire n°3 sur la campagne de parrainage de l’ASDHOM
La campagne de parrainage, initiée par l’ASDHOM au mois de novembre dernier, gagne en crédibilité. Chaque semaine, l’ASDHOM reçoit des demandes de parrains et marraines volontaires pour parrainer des prisonniers politiques au Maroc.
Des lettres sont envoyées aux filleuls et les autorités marocaines sont interpellées sur le dossier de la détention politique.
Vous pouvez voir et suivre de près cette campagne sur la rubrique « HYPERLINK « http://www.asdhom.org/?page_id=1022 » \o « http://www.asdhom.org/?page_id=1022 » Témoignages et lettres » du site de l’ASDHOM. Nous y publions, avec autorisation des parrains et marraines, des lettres ou extraits de courriers destinés aux parrainé(e)s et aux autorités marocaines comme cette interpellation de Caroline Bardot, conseillère régionale Île de France et conseillère municipale de Nanterre (92).
L’ASDHOM se réjouit de voir que presque tous les groupes des parrainés sont couverts par cette correspondance (Agadir, Ifni, El Hoceima, Casablanca, Fès, Taza, Ouarzazate, Salé 1 et 2).
Nous essayons, dans la mesure du possible, de mettre à la disposition des parrains et marraines des adresses email pour correspondre directement avec les familles de prisonniers et pour parer au problème réel de la non distribution du courrier sur leurs filleuls.
Ci-dessous quelques informations relatives aux parrainé(e)s ainsi qu’aux « candidats au parrainage » :
Groupe UNEM de Fès : Les cinq détenus entament une grève de la faim de 20 jours à partir du 25 décembre pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de détention, des visites libres, l’accès aux études, la mise en place rapide de leur procès, leur libération et la libération de tous les prisonniers politiques au Maroc. Rappelons que la date de leur procès n’a toujours pas été fixée.
Groupe Ifni: Le 18 décembre, la cour d’appel d’Agadir a prononcé les condamnations suivantes à l’encontre des membres du groupe :
– Zine El Abidine Erradi, Abdallah El Hihi, Youssef Rkini, Hassan Boulhdir, Mohamed Hamouda et Mohamed Akada, membres du 20 février et militants de l’AMDH et de l’ANDCM, ont vu leur peine réduite à 6 mois de prison ferme et 500 DH d’amende.
Abdelmoula Halab et Hassan Boughaba, membres du 20 février et de l’ANDCM ont écopé de 4 mois de prison ferme.
Un rassemblement de protestation contre ces condamnations a été organisé devant le tribunal d’appel. Il est à signaler aussi le rassemblement ouvert devant le siège de la Province, depuis le samedi 15 décembre en soutien aux familles des citoyens de la ville d’Ifni qui ont péri dans leur tentative d’émigrer et pour réclamer la libération de tous les prisonniers politiques.
– Groupe Gdeim Izik de Salé : Les familles du groupe ont été surprises d’apprendre, lors de la dernière visite, que leurs membres ont été tous transférés de la prison Salé 2 à la prison Salé 1. Les marraines et les parrains sont donc priés d’envoyer leurs lettres à la prison Salé 1, sans oublier de mettre l’ASDHOM en copie pour s’assurer de l’acheminement.
Isabelle Maurer, la marraine suisse de Mohamed Bani du même groupe, nous apprend que son filleul, qui avait bénéficié d’une libération provisoire pour des raisons de santé, est retourné en prison. La date du procès du groupe n’est toujours pas fixée.
Groupe Ouarzazate : L’ASDHOM a appris que le tribunal de première instance d’Ouarzazate a condamné, le jeudi 20 décembre, six militants syndicalistes appartenant à la CDT à 2 ans de prison ferme et 40 000 DH d’amende sur la base de l’article 288 du code du travail « entrave à la liberté du travail ». Nous n’avons pas les noms de ces syndicalistes. Nous vous les communiquerons dès le prochain point hebdomadaire.
Nous avons reçu également des informations concernant d’autres « candidats au parrainage » :
Le procès de Camara laye, coordinateur du Conseil des Subsahariens au Maroc, qui devait avoir lieu le mardi 18 décembre, a été reporté au mardi 8 janvier 2013.
Le procès intenté à Fouad Balbal et à Ghassan Benouazi, militants du 20 février de Tiflet, a été reporté au 27 décembre 2012.
7 militants de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM) ont été enlevés et arrêtés à l’université de Meknès. Les familles sont restées longtemps sans aucune information concernant les leurs avant de savoir qu’ils ont été arrêtés et vont être traduits devant un tribunal. Il s’agit de Soufiane Sghéri, Hassan Ahamouch, Mohamed El Oualki, Youssef Boueh, Mounir Aït Khafou, Hassan Koukou et Aziz Daroua.
Selon la section de l’AMDH à Attaouia-Tamallalt, le citoyen Sami Zouin qui a été enlevé de chez lui le lundi 10 décembre a été traduit en compagnie de deux de ces camarades devant le parquet près du tribunal de première instance de Marrakech le mardi 18 décembre. Ils seront poursuivis en état de liberté.
Driss Boutrada, alias Almoukanaâ ould Al Akkari, militant du 20 février de Rabat, enlevé le 10 décembre, n’a pas encore été fixé sur son sort. Il est poursuivi officiellement dans une affaire de droit commun, mais en vérité on lui reproche ses caricatures de la famille royale et son engagement au sein du mouvement du 20 février. Sa femme est restée longtemps sans aucune nouvelle de lui avant qu’elle apprenne qu’il a été enlevé et arrêté par des sécuritaires.
Driss Sedraoui, président de la Ligue Marocaine pour la Citoyenneté et les Droits de l’Homme (LMCDDH), a été arrêté et molesté sans ménagement par les membres des forces de l’ordre, le 19 décembre, lors du rassemblement pacifique organisé par les cadres au chômage de Rabat. Il sera présenté au parquet de Rabat le mercredi 26 décembre 2012.
Nous remercions les marraines et les parrains qui ont accepté de participer à cette belle aventure de parrainage. Nous informons qu’il reste malheureusement beaucoup de prisonniers politiques sans parrains et marraines. Nous devons tous restés mobilisés et sensibilités pour faire en sorte que toutes les listes soient couvertes de petites enveloppes, symbole de solidarité et de soutien. C’est avec l’écriture et la correspondance, entre autres, qu’on arrivera à briser l’isolement et l’enferment imposés à nos prisonniers politiques au Maroc.
Nous comptons sur vous pour ne pas les oublier. Les fêtes de fin d’année 2012 arrivent et c’est l’occasion de parrainer encore plus de prisonniers politiques pour leur dire qu’on pense à eux…
Merci pour eux et joyeuses fêtes de fin d’année.
Paris, le 22 décembre 2012
Ayad Ahram
ASDHOM
Point hebdomadaire n°4 sur la campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc
A quelques jours de 2013, nous avons une pensée solidaire aux prisonniers politiques et d’opinion qui croupissent dans les geôles marocaines. La campagne de parrainage a permis aux parrains et aux marraines qui ont accepté de se lancer dans l’aventure d’établir un pont avec quelques-uns de ces prisonniers. Histoire de leur dire qu’on pense à eux et que nous ne les laisserons pas tomber, notamment en cette période de fin d’année.
Nous profitons de ce point hebdomadaire pour vous donner quelques informations relatives à cette campagne. Informations que vous pouvez suivre aussi sur la rubrique « HYPERLINK « http://www.asdhom.org/?page_id=1022 » \o « http://www.asdhom.org/?page_id=1022 » Campagne de parrainage » sur le site de l’ASDHOM. Nous y publions les lettres ou extraits de lettres adressées aux prisonniers politiques ou aux autorités marocaines pour les interpeller sur le sort des détenu-es politiques. Vous y trouverez également la liste des candidats au parrainage réactualisée au fur et à mesure des informations qui nous arrivent, les échos de la campagne et les témoignages en rapport avec cette campagne.
Vous pouvez toujours parrainer en suivant la procédure qui est proposée par l’ASDHOM. Aucun engagement financier n’est exigé. Seul l’engagement d’écrire pour briser l’isolement sur le ou la détenu-e politique compte.
Voici les informations concernant la campagne que l’ASDHOM a reçues :
Driss Boutarada, surnommé Almoukanaâ ould el Âkkari, 37 ans, militant du 20 février de Rabat, a été condamné le 27 décembre à un an de prison ferme et 5000 DH d’amende pour « trafic de stupéfiants ». Dossier monté de toutes pièces car ce qu’on lui reproche plus exactement c’est sa participation active au mouvement 20 février et sa dernière parodie du roi lorsqu’il a revêtu le 8 décembre, lors d’un rassemblement devant le parlement à Rabat, une djellaba, un couvre-chef rouge et une béquille. Une fiche sera donc ajoutée à la liste des prisonniers politiques candidats au parrainage.
Groupe des mineurs d’Ouarzazate : Un premier procès tenu le 22 octobre dernier a vu condamner un premier groupe :
Mbarek Amazigh et Abdelaziz Mekraz ont écopé de 2 mois de prison ferme
Salah Essaid a écopé d’un mois de prison ferme
Abderrahmane Achelhi, Abdelaziz Al Azhari, Mohamed Chakir, Mohamed Moujane et Hichame Amrache ont été innocentés.
Les sept restants du groupe (Abderrahmane Massoudi, Youssef Ouidar, Said Aït Caid, Lahcen Akhraz, Hassan Naciri, Mohamed Sakhi et Ibrahim Madi) ont été condamnés le jeudi 20 décembre à 2 ans de prison ferme et 40 000 DH d’amende. Rappelons que ce groupe est parrainé en tant que tel par l’ATMF-Paris. Vous trouverez sur la rubrique « HYPERLINK « http://www.asdhom.org/?page_id=1022 » \o « http://www.asdhom.org/?page_id=1022 » Campagne parrainage » les lettres envoyées dans ce sens.
A ce sujet, l’ATMF-National a invité le secrétaire général de l’ASDHOM à son Conseil d’Administration qui aura lieu le samedi 19 janvier 2013 pour faire le point sur la campagne de parrainage et lancer de nouveaux parrainages par les différentes sections de l’ATMF. Une très bonne initiative à suivre….
Concernant Amina Mourad et Bennasser Smaini, poursuivis dans l’affaire des microcrédits à Ouarzazate, leur procès qui devait avoir lieu le 27 décembre, a été reporté sans fixer de date.
– Groupe Meknès (nouveau) : Les sept étudiants, militants de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc (courant Voie Démocratique Basiste), qu’on a annoncé au point hebdomadaire n°3 comme candidats au parrainage, ont été traduits devant le tribunal de Meknès le 25 décembre 2012. Ils ont entamé une grève de la faim de trois jours en solidarité avec leurs cinq camarades (groupe UNEM de Fès) de la prison Ain Kadous de Fès qui, eux ont entamé une grève de la faim de 20 jours, débutée le 24 décembre. Les sept de Meknès ont été conduits à la prison de Toulal Meknès dans l’attente d’un nouveau procès. Il s’agit de Soufiane Sghéri, Youssef Bouih, Mounir Aït Khafou, Mohamed El Oualki, Hassan Ahmouche, Aziz Liri et Hassan Koukou. L’ASDHOM a reçu leurs photos et mettra leurs fiches sur son site pour les proposer au parrainage.
– Groupe Rabat (nouveau) : Nous avons signalé au dernier point hebdomadaire l’arrestation le 19 décembre de Driss Sedraoui, président de la Ligue Marocaine pour la Citoyenneté et les Droits de l’Homme (LMCDDH), en compagnie d’une dizaine de manifestants appartenant à l’association des cadres au chômage. Le groupe a été présenté au juge le jeudi 27 décembre. Nous n’avons pour l’instant que 4 noms parmi les cadres au chômage arrêtés (Oussama Bouksir, Khalid Bentaleb, Zaid El Boudouti et Fouad Naziha). Nous attendons plus d’informations sur ce groupe pour pouvoir lui attribuer des fiches de parrainage.
– Groupe Asilah (nouveau) : La Ligue Marocaine des Droits de l’Homme (LMDDH) nous apprend dans son communiqué, publié aujourd’hui, qu’un conseiller municipal de la ville d’Asilah répondant au nom de Zoubir Essaâdouni, sera jugé pour avoir dénoncé des malversations et des abus au sein du conseil de la ville.
Nous signalons pour finir ce point hebdomadaire n°4 que :
Le syndicat français Solidaires a consacré une rubrique de son bulletin mensuel à la campagne de parrainage initiée par l’ASDHOM et où il demande à ses membres et sympathisants d’adhérer à l’initiative en parrainant des prisonniers politiques au Maroc.
L’ASDHOM a convenu d’un rendez-vous avec l’ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Tortue) et Amnesty International –France- pour évoquer la campagne de parrainage et voir comment collaborer pour réussir cette opération.
Vive la solidarité internationale…
Un grand merci à toutes les marraines et à tous les parrains qui font vivre cette campagne de parrainage
L’ASDHOM vous présente ses meilleurs vœux pour l’année 2013.
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Paris, le 29 décembre 2012
Point hebdomadaire n°5 de la campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc
Le fait marquant cette semaine qui coïncide avec la fin de l’année 2012 est celui du mouvement de protestation qui a secoué la ville de Marrakech le vendredi 28 décembre 2012. Plusieurs blessés et arrestations parmi les manifestants qui dénonçaient la cherté de la vie et surtout la hausse des prix et des factures d’eau et d’électricité.
Douze manifestants dont des mineurs ont été présentés devant le juge et à la demande de la défense, leur procès a été reporté au 7 janvier. Voici la liste des noms :
Majid Nouadri
Tarik Taghzid
Mohamed Farkad
Omar Oukhni
Rida Mousoulti
Mohamed El Âbraki
Miloud Siyati
Abderrahim Nkouti
Tarik Hansani
Azzedine Haloui
Imad Bakouch
Abdessamad Hatim
Inutile de dire que ce sont des candidats potentiels au parrainage. L’ASDHOM travaille sur leurs fiches. Ils seront ajoutés à la longue liste de détenu-e-s à parrainer dès qu’on aura regroupé tous les éléments les concernant.
Nous publions sur le site de l’ASDHOM ( HYPERLINK « http://www.asdhom.org/?page_id=1022 » \o « http://www.asdhom.org/?page_id=1022 » rubrique Campagne) des témoignages qui nous sont parvenus sur ce mouvement de protestation populaire de Marrakech.
Concernant les groupes déjà proposés au parrainage, nous vous informons que :
S’agissant du groupe d’Ouarzazate (Mineurs syndicalistes), l’ATMF-Paris a interpellé les autorités marocaines. Je rappelle que l’ATMF parraine tout le groupe. Vous trouverez les courriers sur HYPERLINK « http://www.asdhom.org/?page_id=1022 » \o « http://www.asdhom.org/?page_id=1022 » la rubrique Campagne du site de l’ASDHOM.
S’agissant du groupe Chlihat, deux nouveaux condamnés. Il s’agit de Salam El Horch et Khalil Hitouti. Ils ont été condamnés le 12 novembre 2012 par le tribunal de Laksar Lakbir à 6 mois de prison ferme pour désobéissance, coups et blessures et offense envers des fonctionnaires dans l’exercice de leur fonction.
S’agissant de Driss Boutarada, alias Almoukanaâ Ould Lâkari, l’ASDHOM a reçu le témoignage de sa femme que vous pouvez visionner sur le lien suivant. Rappelons que Driss a été condamné le 27 décembre à un an de prison ferme et 5000 DH d’amende. Dris est un militant actif du mouvement 20 février de Rabat. HYPERLINK « http://www.youtube.com/watch?v=Vv8YxA4NNUg&feature=em-share_video_user » \o « http://www.youtube.com/watch?v=Vv8YxA4NNUg&feature=em-share_video_user » http://www.youtube.com/watch?v=Vv8YxA4NNUg&feature=em-share_video_user
S’agissant du groupe de Sahraouis, Gdeim Izik, pour la troisième fois maintenant, les 23 membres du ce groupe, incarcérés à la prison locale Salé 1 (transférés dernièrement de Salé 2), viennent d’être informés par l’administration de la prison que leur procès se tiendra devant un tribunal militaire de Rabat le 1er février 2013. Rappelons que ce groupe est en détention provisoire sans procès depuis maintenant 25 mois et que Mohamed El Ayoubi, le 24ème membre du groupe, est, lui, poursuivi en état de liberté pour des raisons médicales.
S’agissant du groupe des étudiants de l’UNEM, les cinq militants incarcérés à la prison Aïn Kadous de Fès continuent leur grève de la faim qu’ils ont entamé le 25 décembre dernier et ce pour 20 jours. Leurs nouveaux camarades de la prison Toulal Meknès (nouveau groupe, voir point hebdomadaire n°4) ont entamé, eux aussi, une grève de la faim de trois jours pour les soutenir et dénoncer leurs conditions de détention ainsi que pour réclamer leur libération.
Vous constatez donc que la liste des candidats au parrainage risque malheureusement de s’allonger encore plus. Nous n’avons pas encore couvert tous les détenu-e-s politiques et d’opinion et nous avons donc besoin de parrains et marraines pour relever ce défi.
Ne relâchons pas la pression ; Continuons la mobilisation et sensibilisons autour de nous pour que toute la liste soit couverte de petites enveloppes, synonyme de parrainage.
Vous trouverez sur le site HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org toute la procédure à suivre pour parrainer un ou une détenu-e politique au Maroc. Nous rappelons qu’il n’y a qu’un seul engagement à prendre, c’est celui d’écrire pour briser l’isolement et l’enfermement injustes qui frappent des citoyens qui aiment la liberté, la dignité et la justice sociale….
Très bonne année 2013 à vous tous.
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Paris, le 5 janvier 2013
Point hebdomadaire n°6 sur la campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc
Vous trouverez ci-dessous quelques informations relatives à la campagne de parrainage, lancée par l’ASDHOM en novembre dernier, pour se solidariser avec les prisonniers politiques et d’opinion au Maroc. Vous pouvez suivre l’évolution de cette campagne sur le site de l’ASDHOM ( HYPERLINK « http://www.asdhm.org/ » \o « http://www.asdhm.org/ » www.asdhm.org) en se rendant sur la rubrique « HYPERLINK « http://www.asdhom.org/?page_id=1022 » \o « http://www.asdhom.org/?page_id=1022 » Campagne de parrainage ». Nous vous informons que nous n’avons pas encore couvert toute la liste des candidats au parrainage. La mobilisation doit continuer car le devoir de la solidarité nous interpelle comme l’a annoncé Gilles Perrault, le parrain de cette opération.
Groupe des Sahraouis –prison de Laâyoune- : Mahjoub Ouald Cheikh, convoqué et interrogé le 8 janvier par la police judiciaire de Laâyoune à l’intérieur de la prison après une plainte déposée contre lui par un gardien de la même prison. Il déclare avoir été victime d’agression et de mauvais traitement de la part de ce fonctionnaire lors des visites.
Même sort réservé à Kamel Trayah qui a été convoqué le même jour pour être interrogé sur des « affaires » que l’administration prétend avoir trouvées dans sa cellule lors d’une perquisition d’il y a 3 mois.
Groupe Gdeim Izik –prison de Salé 1- : La date du procès a enfin été fixée au 1er février 2013. Rappelons que ces 24 militants sahraouis ont été arrêtés en novembre 2010, suite au démantèlement du camp Gdeim Izik, non loin de Laâyoune au Sahara. Cela fait plus de 25 mois qu’ils attendent d’être traduits devant un tribunal militaire de Rabat. Cette arrestation provisoire est illégale eu égard du droit pénal marocain qui prévoit une durée maximale de 12 mois.
Groupe Marrakech (nouveau) : Voici le papier de l’AFP suite au procès intenté aux manifestants de Marrakech
« Deux mois de prison pour deux ados marocains… en manif contre la hausse des prix
Deux adolescents poursuivis dans le cadre de violents heurts entre des manifestants et la police fin décembre à Marrakech (sud du Maroc) ont été condamnés à deux mois de prison par un tribunal de la ville, a-t-on appris samedi de source judiciaire. Le jugement contre ces adolescents âgés de 14 et 15 ans a été rendu vendredi par la chambre des mineurs du tribunal. Dix autres personnes, des majeurs, doivent à leur tour être jugées lundi, notamment pour participation à une « manifestation non autorisée » et des « actes de violences et de vandalisme ». Ces personnes ont été interpelées après des manifestations contre la hausse des prix de l’eau et de l’électricité qui avaient dégénéré en violents affrontements le 28 décembre dans un quartier populaire de Marrakech, la plus connue des destinations touristiques du royaume. Le bilan officiel de ces heurts est de plus de 60 blessés, dont 52 membres des forces de l’ordre, visés par des projectiles. Selon des témoins, la police a eu recours aux gaz lacrymogènes et à des canons à eau pour disperser la foule. Trente personnes ont été interpelées, mais une vingtaine, des mineurs, ont rapidement été libérées. Lors d’une rencontre avec la presse jeudi, le préfet de la région de Marrakech a imputé ces « évènements » « à de fausses informations et à la mise à profit de certaines parties de cette affaire avec l’intention de semer le chaos et la terreur parmi la population », sans autre précision. » (AFP)
L’ASDHOM a publié, lors du point hebdomadaire n°5, la liste de ces manifestants arrêtés. Elle travaille sur leurs fiches pour les intégrer à la liste des candidats au parrainage.
Casablanca –prison Oukacha- (nouveau): Le 7 janvier 2013, une famille casablancaise, composée de 4 membres, a été expulsée violemment de son logement situé boulevard Abdelmoumen. Le père, la mère et les deux enfants ont été arrêtés et conduits directement à la prison Oukacha.
Le père qui répond au nom de Miloud Matloub a été condamné le 8 janvier à 4 mois de prison ferme pour désobéissance. Le procès de la mère et de ses deux enfants a été reporté au 18 janvier. Le mouvement 20 février de Casablanca s’est mobilisé pour soutenir cette famille et dénoncer son expulsion.
Groupe Ouarzazate (Affaire du microcrédit) : Le procès d’Amina Mourad et Abdennasser Smaïni, animateurs du mouvement des victimes de microcrédits à Ouarzazate, a été encore une fois reporté au 7 février 2013.
Rabat : La Ligue Marocaine pour la Citoyenneté et les Droits de l’Homme nous informe que les cadres chômeurs, arrêtés lors d’un rassemblement à Rabat en décembre 2012, ont été présentés au tribunal de première instance de Rabat le lundi 7 janvier. Nous n’avons pas connaissance du verdict.
Pour donner un nouveau coup de souffle à cette campagne, l’association Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT) et l’ASDHOM ont convenu d’un rendez-vous, le jeudi 17 janvier à Paris, pour mettre en place un partenariat sur le sujet de la campagne de parrainage, initiée par l’ASDHOM en novembre dernier. Nous comptons mettre à profit la longue expérience de l’ACAT dans le domaine du parrainage de prisonniers politiques à travers le monde. Nous profitons de ce point hebdomadaire n°6 pour vous joindre la dernière communication de l’ACAT concernant la pratique de la torture au Maroc (voir pièce jointe).
Dans le même but, une autre rencontre sera programmée dans les jours qui viennent avec Amnesty International-France.
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Paris, le samedi 12 janvier 2013
Point hebdomadaire n°7 sur la campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc
Comme nous l’avons annoncé lors du point hebdomadaire n°6, une rencontre a réuni à Paris, jeudi 17 janvier, l’ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) et l’ASDHOM pour discuter de la campagne de parrainage des prisonniers politiques et des victimes de violations, initiée par l’ASDHOM en novembre dernier et parrainée par l’écrivain Gilles Perrault.
La discussion a porté sur la situation des droits de l’Homme au Maroc en général et sur les victimes de violations de droit en particulier. Nous vous ferons parvenir un rapport sur cette rencontre fructueuse, mais on peut dire d’ores et déjà qu’il a été mis en place un accord de principe sur un plan de travail en commun sur la question de parrainage.
D’autres rencontres sont à programmer avec d’autres structures pour les saisir du dossier du parrainage. Tout en sollicitant la solidarité des organisations de défense des droits de l’Homme, nous continuons à lancer notre appel à toutes celles et à tous ceux qui, à titre individuel, peuvent contribuer à cette campagne de parrainage. Celle-ci a besoin de nous tous pour apporter le soutien nécessaire à celles et ceux qui sont victimes de violations et qui croupissent dans les geôles marocaines.
Concernant les groupes de prisonniers proposés au parrainage, les nouvelles qui nous parviennent du Maroc sont inquiétantes :
Groupe Ouarzazate (nouveau groupe) : L’union locale de la Confédération Démocratique du Travail (CDT) avait appelé, le samedi 12 janvier, à un rassemblement pour protester contre l’exclusion de quelques 300 ouvriers de la ville d’Ouarzazate et réclamer leur intégration ainsi que l’arrêt des poursuites judiciaires lancées contre les militants syndicalistes. La police a dispersé violemment le rassemblement en blessant quelques manifestants, poursuivi les militants jusque dans les locaux du syndicat et procédé à l’arrestation de 5 militants qui seront traduits devant un tribunal le lundi 21 janvier pour « violences, rassemblement non autorisé et outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonction ». Il s’agit de Omar Oubouhou, secrétaire général de l’union locale (UL) et membre du PSU et de l’AMDH, Hassan Akarkab, membre de la CDT, Abdelmajid Boumlik, membre de la CDT, de l’AMDH et secrétaire général du PADS de la région d’Ouarzazate, Imad Abdallah, membre de la CDT et Mohamed Jamili, vice-secrétaire général de la section de l’Association Nationale des Diplômés Chômeurs au Maroc (ANDCM). Ce nouveau groupe vient s’ajouter malheureusement à deux autres groupes de prisonniers déjà signalés et sont incarcérés à la prison locale de la ville d’Ouarzazate.
Rappelons que l’un de ces groupe (17 personnes, essentiellement des mineurs syndicalistes) est parrainé par l’ATMF-Paris. Des lettres leur ont été envoyées début janvier et les autorités marocaines ont été interpellées à ce sujet (voir rubrique Témoignages et lettres).
S’agissant du groupe d’Immider (prison d’Ouarzazate toujours), trois d’entre eux viennent d’être parrainés cette semaine par des citoyens et démocrates français.
Ce soutien louable, s’ajoute à celui opéré par les différentes organisations locales (syndicats, associations DDH, partis politiques) constituées en collectif pour lancer une initiative nationale de soutien.
Groupe 20 février : Plusieurs arrestations ont été opérées le dimanche, 13 janvier, lors e rassemblements appelés par le mouvement 20 février à Casablanca, Marrakech, Ouarzazate. Nour Idrissi, Jalal Hdidan, Karim Rasd, Youssef Idrissi et Brahim ont été enlevés à Casablanca. Nous n’avons aucune nouvelle d’eux. Trois enlèvements au même moment à Marrakech et un autre à Ouarzazate. A Rabat et à Agadir, les rassemblements ont été dispersés en usant de la violence et des personnes ont été arrêtées puis relâchées. Un dispositif impressionnant des forces de l’ordre a encerclé l’endroit des rassemblements et le siège de quelques organisations de soutien à Agadir telle ATTAC.
Groupe d’Ifni : Le groupe des prisonniers d’Ifni se trouvant à la prison d’Agadir risque de grossir de jour en jour. En effet, la ville d’Ifni a connu, dimanche 13 janvier au soir, des affrontements entre manifestants et force de l’ordre devant le commissariat où un sit-in pour demander la libération des détenus a été dispersé dans la violence. On compte plusieurs blessés. Des renforts en forces de l’ordre avaient quitté la caserne de Tiznit pour se déployer à Ifni.
Les manifestants ont repris lundi 14 janvier devant le commissariat pour exiger la libération des détenus: 3 enfants mineurs arrêtés la veille. La ville d’Ifni est restée en ébullition durant toute la journée du lundi.
On a appris par la suite que 2 enfants de 11 ans ont été relâchés après avoir passé la nuit au commissariat et violentés. Le 3ème qui répond au nom d’Ayoub Tili, a14 ans, il est diabétique et les autorités ont empêché sa mère de lui faire parvenir de l’insuline. Les manifestants ont maintenu la pression jusqu’à sa libération intervenue le mardi 15 janvier. La ville reste sous tension et un nouveau groupe de prisonniers se profile..
Groupe UNEM-Fès (nouveau) : De nouveau, des arrestations ont été opérées au sein des militants de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc lors de l’intervention violente des forces de l’ordre, le lundi 14 janvier, à l’intérieur de l’université de Fès. Les quatre militants arrêtés ont été conduits à la prison Aïn Kadous où se trouve déjà un groupe de cinq prisonniers proposés au parrainage. Il s’agit de Youness Erroufi, membre du parti la Voie Démocratique, Tarek Jaïbi, Khaled Ben Nacer, Hicham Boughlad, membres du courant de la Voie Démocratique Bassiste. L’ASDHOM travaille sur leurs fiches pour les proposer au parrainage s’ils venaient à être condamnés. Nous n’avons pas encore la date du procès.
Groupe des Sahraouis : A la prison d’Aït Melloul, le prisonnier Mohamed Biza a été mis au cachot le 18 janvier sans qu’il sache ce que lui reproche l’administration pénitentiaire. Il a déjà été transféré sans aucune raison de la prison de Laâyoune après avoir écopé en appel, le 19 mai 2012, d’un an et demi de prison ferme.
Yahya Mohamed El hafed Aâza, condamné à 15 ans de prison ferme, a été transféré à l’hôpital d’Inzgane pour des douleurs au niveau de son genou droit. Cheikh Banga, du groupe de Gdeim Izik, incarcéré sans jugement encore à la prison de salé 1, a été transféré également à l’hôpital Avicenne de Rabat pour une opération chirurgicale sur l’œil droit. Il sera traduit avec son groupe devant un tribunal militaire de Rabat le 1er février 2013.
Restons mobilisés pour répondre à l’appel de solidarité par le parrainage lancé par l’ASDHOM et faisons de cette action un devoir comme l’a si bien dit Gilles Perrault, le parrain de la campagne.
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Paris, le 21 janvier 2013
Point hebdomadaire n° 8 sur la campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc (endeuillé par la mort de Mohamed Fizazi à Fès)
Les arrestations et les poursuites judiciaires se poursuivent sur tout le territoire marocain. Et il ne se passe pas une semaine sans que l’on soit informés de procès intentés aux militant(e)s de différents mouvements : 20 février, syndical, associatif, etc. Les autorités marocaines ne sont pas allées loin pour trouver les chefs d’accusation. Ils ne semblent pas différer d’un procès à l’autre : Rassemblement non autorisé et armé, offense et violence à l’encontre des agents de l’autorité dans l’exercice de leurs fonctions. A la différence avec le début du mouvement du 20 février en 2011 où les caméras étaient braquées sur le Maroc, les forces de l’ordre, sachant que les caméras ont, depuis, tourné le dos au Maroc pour d’autres régions du monde, n’hésitent pas à intervenir violemment pour disperser ou arrêter les manifestants.
C’est ce qui s’est passé par exemple à la cité universitaire de Fès la semaine dernière quand les forces de l’ordre ont chargé les étudiants qui se sont rassemblés pour protester contre leurs conditions d’études et réclamer leur amélioration et la libération de leurs camarades détenus à la prison Aïn Kadouss. L’étudiant et militant de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM), Mohamed Fizazi, a été passé à tabac et abandonné, baignant dans son sang. Transporté d’urgence à l’hôpital Hassan II, il y succombe le samedi 26 janvier suite aux traumatismes crâniens subis lors de l’intervention violente des forces de l’ordre. Mohamed Fizazi, originaire de Taounat, avait 22 ans et poursuivait ses études en 2ème année anglais à la faculté de droit.
L’ASDHOM présente toutes ses condoléances à sa famille et à tous ses amis et camarades. Elle demande qu’une enquête impartiale soit diligentée pour déterminer les responsabilités de ce crime et traduire devant la justice ceux qui en sont derrière.
Concernant les groupes de prisonniers politiques et syndicaux, proposés au parrainage par l’ASDHOM depuis novembre dernier, nous pouvons signaler :
Groupe UNEM-Fès : Les quatre militants de l’UNEM, incarcérés à la prison Aïn Kadouss, ont entamé une grève de la faim de 48h et ce, à partir du mercredi 23 janvier. Ils entendent alerter sur leurs conditions de détention et réclamer leur libération. L’ASDHOM a reçu des témoignages ainsi que leurs fiches d’identité complètes que vous pouvez retrouver sur le site de l’ASDHOM, rubrique « HYPERLINK « http://www.asdhom.org/?page_id=838 » \o « http://www.asdhom.org/?page_id=838 » Liste des prisonniers politiques ».
Groupe 20 février-Casablanca : Tarik Rochdi, Assal Abderrahman, Nouressalam Kartachi et Samir Bardly, tous militants du 20 février, arrêtés et condamnés après leur participation à la marche de Bernoussi à Casablanca, ont été libérés le mercredi 23 janvier 2013. L’ASDHOM leur présente, ainsi qu’à leurs familles, ses sincères félicitations. Nous demandons à celles et à ceux qui avaient parrainé ces détenus de porter leur choix désormais sur d’autres prisonniers de la liste.
Groupe Ouarzazate (mineurs et syndicalistes) : Les cinq militants et syndicalistes (Omar Oubouhou, Hassan Akarkab, Abdelamajid Boumlik, Imad Abdallah et Mohamed Jamili, tous membres de CDT, AMDH, ANDCM, PSU, PADS, voir le point hebdomadaire n°7), arrêtés le samedi 12 janvier suite au rassemblement de soutien à ceux qui sont déjà emprisonnés formant le groupe d’Ouarzazate, ont été condamnés à une amende de 4000 DH chacun pour « rassemblement non autorisé ». Ils ont été libérés le mercredi 23 janvier 2013. Ils ont été défendus par 80 avocats venus de tout le Maroc, à leur tête Me Ben Amrou, secrétaire national du PADS. Rappelons que plusieurs organisations de la société civile se sont constituées en Comité National de Soutien aux syndicalistes et à tous les licenciés d’Ouarzazate. Ce comité a vu le jour au local de l’AMDH de Rabat le jeudi 24 janvier 2013.
Tata (nouveau) : L’AMDH-section de Tata dans le sud du Maroc, nous apprend que deux de ses militants, Ammi Fadili et Abdellatif Belkaid, font face en ce moment à des poursuites judiciaires pour les empêcher de faire leur travail de défense des droits de l’Homme à Tata. La ville connait ces derniers temps un mouvement de protestation contre la corruption et la prévarication qui gangrènent l’administration locale. Les défenseurs des droits de l’Homme sont présents à tous les rassemblements pour appuyer la population et la protéger de toute exaction. Ce qui ne plait pas aux autorités locales.
Groupe UNEM-Meknès : Un sixième militant de l’UNEM (courant de la Voie Démocratique Bassiste) est arrêté le 22 janvier 2013 à Meknès après une course poursuite sur la route menant à El Hajeb. Il s’agit de Rachid Machkour. Il a déjà été arrêté en 2009 lors d’un mouvement de protestation qu’a connue la faculté des sciences de Meknès. Le groupe (nouveau) est désormais composé de : Soufiane Esseghir, Hassan Ahmouch, Mohamed El Oualki, Hassan Koukou, Mounir Aït Khoufou et donc Rachid Machkour. Hassan Koukou (numéro d’écrou 6851) nous a fait parvenir un témoignage en arabe. Il sera traduit et publié sur la rubrique « HYPERLINK « http://www.asdhom.org/?page_id=1022 » \o « http://www.asdhom.org/?page_id=1022 » Témoignages et lettres » du site de l’ASDHOM.
Groupe Gdeim Izik (Sahraouis) de salé 1 : Nous rappelons que le procès du groupe des 24 Sahraouis est fixé finalement au 1er février. Sur les 24, seul un, Mohamed El Ayoubi, est poursuivi en liberté pour des raisons médicales. Les 23 autres ont passé plus de deux ans en prison, dépassant ainsi la durée légale de la détention provisoire prévue par le code pénal marocain. Une conférence de presse sera organisée, le 31 janvier 2013 au local de l’AMDH de Rabat, par le Comité des familles des Prisonniers Politiques Sahraouis de Gdeim Izik. Une délégation française de six observateurs (civils et juristes) participera aux côtés d’autres délégations européennes à ce procès. Samedi 26 janvier à Paris, un rassemblement de soutien au groupe Gdeim Izik a été organisé au Parvis des droits de l’Homme de Trocadéro par des associations de soutien sahraouies.
L’ASDHOM sera présente par ailleurs à la conférence internationale qui aura lieu au Palais du Luxembourg, le samedi 2 février, sur le respect des droits de l’Homme dans la région.
Guercif (nouveau) : Un défenseur des droits de l’Homme et syndicaliste de la ville de Guercif (province de Taza), Mohamed Chouiya, fait face à une poursuite judiciaire qui date de 2009 pour « participation à un rassemblement non autorisé ». Il risque de subir le même sort que d’autres militants à travers le Maroc. C’est ce que nous apprend le communiqué de la section locale de l’AMDH. Mohamed Chouiya a été innocenté en première instance, mais le parquet général a fait appel et la prochaine audience est prévue au tribunal d’appel de Taza pour lundi 28 janvier 2013.
Groupe Marrakech (les douze de Sidi Youssef Ben Ali) : Après avoir condamné les deux mineurs du groupe, le 4 janvier, à 2 mois de prison ferme chacun pour « outrage à des fonctionnaires publics, le tribunal de première instance de Marrakech a condamné, le 21 janvier 2013, les dix autres manifestants à des peines de prison ferme allant jusqu’à 2 ans et demi. Toujours les mêmes chefs d’accusation : Rassemblement non autorisé, coups et violence à l’encontre des agents de l’autorité, destruction de biens d’autrui et de biens publics, etc. (Voir les noms sur les points hebdomadaires précédents sur le site de l’ASDHOM)
La recrudescence des arrestations et des procès nous incitent à redoubler d’efforts et à accentuer notre mobilisation pour parrainer le plus possible de détenu(e)s victime de violations de droits….c’est notre devoir auquel nous ne dérobons pas.
L’ASDHOM vous invite à faire de même. Parrainer quelqu’un, victime d’emprisonnement pour ses opinions, est un devoir qui doit nous interpeller toutes et tous.
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Paris, le 27 janvier 2013
Point hebdomadaire n°9 sur la campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc
L’ASDHOM continue de recevoir des témoignages et des lettres que les parrains et marraines envoient à leurs filleuls dans les prisons marocaines. Vous pouvez les consulter sur la rubrique « HYPERLINK « http://www.asdhom.org/?page_id=1022 » \o « http://www.asdhom.org/?page_id=1022 » Campagne de parrainage » du site de l’ASDHOM.
Nous rappelons que cette campagne, qui a été lancée le 17 novembre dernier à Nanterre (92) dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale (SSI), et parrainée par l’écrivain Gilles Perrault, a pour objectif de briser l’enferment et l’isolement subis par des victimes de violations de droit, jetées en prison au Maroc pour leurs opinions.
Tous les candidats au parrainage ( HYPERLINK « http://asdhom.org/?page_id=838 » \o « http://asdhom.org/?page_id=838 » voir la liste sur le site) ne sont malheureusement pas encore parrainés. Nous lançons un appel pour continuer cet effort de solidarité et de l’élargir encore plus. Les échos que nous recevons des prisonniers politiques parrainés sont encourageants. Les lettres et les mots de sympathie qu’ils reçoivent de leurs parrains et marraines les réconfortent et leur monte le moral dans leur combat pour la justice et la dignité. C’est ainsi par exemple et grâce à leurs marraines et parrains que nous savons que Youness Belkhdim et Mouad Belghouat, alias El-Haked, au nom du groupe 20-Février de Casablanca (prison d’Oukacha) se réjouissent de la campagne et nous assurent de la continuité de leur combat jusqu’à la libération totale.
L’ASDHOM entreprend une série de rencontres pour sensibiliser autour de cette question de parrainage.
C’est dans ce cadre qu’elle se rendra à Dijon le samedi 23 février, suite à l’invitation de l’Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), pour participer à un débat sur les droits de l’Homme au Maghreb. Nous vous ferons parvenir l’affiche dès sa réception.
A ce sujet, nous avons signalé dans un de nos points hebdomadaires précédents que l’ATMF-Paris parraine tout le groupe d’Ouarzazate (composé essentiellement de mineurs syndicalistes). Le CA de l’ATMF a invité également l’ASDHOM pour voir comment travailler ensemble sur la question. Et c’est aussi dans ce cadre que les responsables de l’ATMF-Argenteuil invitent l’ASDHOM à une rencontre consacrée au parrainage en vue de le mettre en place pour un groupe de la liste de prisonniers politiques.
S’agissant des groupes proposés au parrainage proprement dit, nous continuons malheureusement de recevoir des informations pas très joueuses.
Groupe 20-Février : Le mouvement 20-Février au Maroc célèbre et commémore le 20 février 2013 le deuxième anniversaire du lancement des protestations pour réclamer dignité, liberté, justice sociale et Etat de droit. Une réunion, regroupant le Conseil National d’Appui au Mouvement (CNAM20-Fév) et les coordinations du 20-Février ainsi que des représentants de syndicats et partis politiques, s’est tenue dimanche 3 février au siège de la Confédération démocratique du Travail (CDT) à Rabat pour donner un nouveau souffle au mouvement.
Groupe Sahraouis : Le procès du groupe dit Gdeim Izik (24 Sahraouis dont 23 en détention provisoire depuis novembre 2010 suite au démantèlement du camp Gdeim Izik non loin de Laâyoune) qui s’est ouvert le vendredi 1er février à Rabat, a été reporté au 8 février. Ce procès, tenu devant un tribunal militaire, a eu lieu en présence de 52 observateurs de plusieurs nationalités. La défense, composée de 11 avocats, a plaidé pour la libération provisoire et la présence de témoins et quelques responsables marocains qui avaient assisté au dialogue entres les autorités marocaines et les la commission du dialogue du camp Gdeim Izik. Après 4 heures de délibération, le juge a refusé la présence de responsables marocains et a accepté par contre la présence de quelques témoins du démantèlement. Les abords du tribunal étaient complètement quadrillés par toutes sortes de forces (Polices, militaires et sécuritaires). L’ASDHOM continue de réclamer, sinon leur libération, au moins de dessaisir le tribunal militaire au profit d’un tribunal civil et de leur assurer un procès équitable.
Zak (Nouveau): Au sud du Maroc, à Zak exactement (70 km au sud d’Assa), 3 jeunes sahraouis ont été arrêtés pour leur participation à un rassemblement pacifique appelé, le 1er février, par les diplômés chômeurs de la ville. Il s’agit des étudiants Amar Abdellaoui, Mohamed El-kabch et Mohamed Lahbib Ragab. Interrogés par la gendarmerie royale, ils seront probablement déférés devant le procureur du roi près du tribunal d’Agadir.
Ouad Amlil (environs de Taza) : Azzedine Erroussi, un ancien prisonnier politique appartenant à l’Union Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM) ayant fait une longue grève de la faim (135 j) l’année dernière à la prison locale de Taza, a de nouveau été inquiété le samedi 26 janvier. Des policiers, accompagnés d’un député local, se sont présentés chez lui à Ouad Amlil et se sont mis à ses trousses. Nous n’avons aucune information de lui depuis cette tentative d’arrestation.
Groupe Immider (Mineurs) : L’ASDHOM a reçu cette vidéo ( HYPERLINK « http://www.youtube.com/watch?v=jGjtRdA4SXM » \o « http://www.youtube.com/watch?v=jGjtRdA4SXM » http://www.youtube.com/watch?v=jGjtRdA4SXM) qui montre que la population de la région est toujours mobilisée contre les mauvaises conditions de l’exploitation des mines d’Immider par le groupe MANAGEN. La vidéo montre la marche et le rassemblement de la population du 31 janvier 2013 en soutien aux mineurs emprisonnés à la prison d’Ouarzazate, parrainés par l’ASDHOM.
Groupe d’Ifni : L’ASDHOM a appris avec satisfaction la libération des détenus politiques du groupe d’Ifni (Prison locale Aït Melloul d’Agadir), survenue le jeudi 31 janvier 2013.
Ils ont été accueillis à leur sortie par des membres de l’AMDH. Nous n’avons par contre pas tous les noms des libérés pour que nous puissions les enlever de la liste des candidats au parrainage. Nous réactualiserons cette liste dès que l’ASDHOM reçoive les informations complètes concernant ce groupe.
Tanger (nouveau) : Selon les informations qui circulent sur Internet, des enlèvements et arrestations ont été opérés à Beni Makada (Tanger au nord du Maroc) en lien avec les événements dits de « Ard Daoula ». Des participants à ces rassemblements ont été arrêtés le 28 janvier 2013. On parle de six personnes enlevées, parmi lesquelles se trouvent Hassan Ahrouch, Billal Erraoui qui a écopé de 4 mois de prison et Radouane Tabit qui se trouve, selon sa famille, à la prison Zaki de Salé en compagnie des autres arrêtés. Selon les témoignages, 11 d’autres personnes sont encore recherchées.
Groupe UNEM-Fès : Les cinq étudiants (voir nos derniers points hebdomadaires), membres de l’UNEM, ont été présentés devant le tribunal de Fès le 31 janvier 2013. Le procès a été reporté à une date que nous ne connaissons pas. Les cinq militants sont donc toujours en prison Aïn Kadouss de Fès. Nous rappelons que ces cinq militants ont été arrêtés suite au mouvement de protestation qu’a connu la cité universitaire le 14 janvier et qui a connu une intervention brutale des forces de l’ordre entrainant la mort une semaine après de Mohamed Fizazi, un étudiant et membre du même syndicat étudiant l’UNEM.
L’ASDHOM, avec d’autres forces démocratiques marocaines, continue de réclamer une enquête impartiale sur la mort de Mohamed Fizazi pour que les responsables de ce crime répondent de leur acte.
Pour le bureau exécutif de l’ASDHOM
Ayad Ahram
Paris, le 4 février 2013
Point hebdomadaire n°10 sur la campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc
La campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc, initiée par l’ASDHOM en novembre dernier, a enregistré 5 nouveaux parrainages cette semaine. Trois mineurs du groupe d’Imider (Ouljihad Mohamed, Faska Laâdad, Taïeb Omar), un étudiant ainsi qu’un Sahraoui sont désormais parrainés par des démocrates français, membres de l’association Maroc Solidarités Citoyennes de Grenoble. Laquelle association organise, souvent en partenariat avec le CIIP de Grenoble, des rencontres-débats sur la situation des droits de l’Homme au Maroc. Sa prochaine soirée consacrée au Maroc aura lieu le 20 mars.
L’occasion aux organisateurs de sensibiliser à plus de parrainage comme moyen efficace de solidarité avec les victimes de violations et d’atteintes aux droits au Maroc.
C’est l’objectif que l’ASDHOM s’est fixé aussi en acceptant de se rendre à Dijon, le 23 février, sur invitation de l’ATMF-Dijon pour débattre de la situation des droits de l’Homme au Maghreb en général et au Maroc en particulier après l’adoption de la nouvelle Constitution, le 1er juillet 2011.
Et c’est aussi dans ce cadre que l’ASDHOM a été invitée par les responsables de l’ATMF d’Argenteuil (95) pour venir exposer, le 1er mars 2013, les lignes de la campagne de parrainage.
Notre détermination à l’ASDHOM d’aller encore plus loin dans cette campagne est à la hauteur de notre volonté à briser l’enfermement dont souffrent les victimes de la détention politique au Maroc. Nous en faisons un devoir auquel aucun démocrate ne doit dérober comme l’a dit Gilles Perrault qui parraine cette campagne de solidarité.
Nos points hebdomadaires sont l’occasion d’informer et de tenir les parrains et les marraines au courant de l’évolution de cette campagne. Nous publions également sur la rubrique « Campagne de parrainage » du site de l’ASDHOM ( HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org) tous les témoignages et les lettres échangées sur le sujet.
Nous vous demandons régulièrement de nous faire parvenir toutes vos contributions pour nourrir cette belle aventure solidaire.
Voici dans ce cadre les informations relatives aux droits de l’Homme au Maroc et que nous pouvons partager avec vous :
Groupe 20-Février Casablanca : Le rappeur Mouad Belghouat, alias Elhaqed, entame une grève de la faim à partir de ce lundi pour dénoncer le harcèlement dont il est victime avec ses compagnons de détention de la part des fonctionnaires de la prison Oukacha de Casablanca. Ses conditions de détention se sont dégradées ces derniers temps après l’avoir baladé de cellule en cellule pour l’exposer aux violences physiques et psychologiques de la part de détenus de droit commun. Rappelons que Mouad a été arrêté au mois de mai 2012 pour « ses chansons portant atteinte au corps de police » après avoir déjà purgé une peine de 4 mois depuis janvier 2012 pour « coups et blessures ».
Casablanca-Prison Oukacha : Nous avons appris le 2 février que Mme Zakia Salmi, arrêtée et incarcérée à Oukacha depuis une semaine, a été libérée provisoirement en attendant son procès. Mme Salmi s’est élevée contre la mafia de l’immobilier qui agit à Casablanca et qui l’a chassée de chez elle. Elle ne fait que réclamer son droit le plus élémentaire à un logement décent.
Groupe UNEM-Fès : Après la mort de l’étudiant Mohamed Fizazi (voir point n°9), suite à l’intervention violente des forces de l’ordre en janvier dernier pour disperser le rassemblement étudiant à la cité universitaire de Fès à l’appel du syndicat l’UNEM, les détenus politiques entament une grève de la faim à la prison Aïn Kadous. Ils réclament sinon leur libération, du moins un procès équitable et rapide et l’amélioration de leurs conditions de détention.
Toujours à Fès et en lien avec le mouvement de protestation connait le campus universitaire de Fès, les autorités marocaines ont empêché, le 6 février, une caravane de soutien d’entrer en ville. Cette caravane, venue de Rabat et organisée par le syndicat national de l’enseignement (affilié à l’UMT), voulait se rendre à la cité universitaire pour apporter son soutien aux étudiants et aux enseignants qui réclament l’amélioration des conditions de vie. Seul le secrétaire national et une autre responsable du syndicat ont été autorisés à poursuivre leur route.
Groupe Ouarzazate (mineurs et microcrédits) : Le jeudi 7 février, s’est tenu devant le tribunal d’Ouarzazte un rassemblement de soutien à Amina Mourad et Bennacer Ismaini, les deux coordinateurs du mouvement des victimes des microcrédits de la région d’Ouarzazate. Leurs procès qui s’est ouvert ce 7 février a été reporté pour la 13ème fois au 4 avril 2013. Raison invoquée : la partie adverse et ses avocats ne sont pas présentes au tribunal. Le rassemblement a connu la participation des membres de l’AMDH, de la CDT et du PADS.
Groupe Sahraouis-Gdeim Izik : Les 24 militants sahraouis du groupe Gdeim Izik avaient de nouveau un rendez-vous le 8 février devant le tribunal militaire permanent de Rabat. Plusieurs observateurs internationaux étaient présents à Rabat après avoir déjà effectué un premier voyage le 1er février lors de l’ouverture du procès. Rappelons que ces 24 Sahraouis, tous des civils, ont passé en détention provisoire plus de deux ans, excepté Mohamed El Ayoubi pour des raisons de santé. L’ASDHOM a reçu le premier rapport établi par les observateurs ayant assisté à la première audience. Il sera mis en ligne sur le site de l’association. Amnesty International a publié, comme d’ailleurs plusieurs ONG, un communiqué sur le sujet (Voir pièce jointe).
Nous informons également que l’étudiant sahraoui Amar Abdellaoui, arrêté à Zak (voir point n°9) a été présenté au juge d’instruction du tribunal d’appel d’Agadir, le 4 février, qui a ordonné sa mise en détention à la prison locale d’Aït Melloul. Ses deux camarades, arrêtés en même temps que lui, ont quant à eux, été libérés provisoirement en attendant le procès.
Tata (nouveau au point 9) : Nous avons signalé dans nos points hebdomadaires la série d’arrestations dont sont victimes des militants de la ville de Tata. L’AMDH de cette ville nous informe que le militant Badri Abdelkhalek a été, à son tour, arrêté le 4 février 2013 à Rabat. Sa famille reste au jour d’aujourd’hui sans nouvelles de lui et ne connait pas le lieu de sa détention ce qui l’amène à penser que c’est plutôt d’un enlèvement qu’il s’agit. Plusieurs militants de l’AMDH, de l’ANDCM (Diplômés chômeurs) et du 20-Février font face à des intimidations et arrestations répétées. Les autorités locales refusent tout dialogue avec la population et lui préfèrent violenter tout rassemblement pacifique.
Par ailleurs et concernant la liberté d’association, l’ASDHOM ne cesse de déplorer et de condamner l’interdiction opposée par les autorités marocaines à quelques associations qui font la demande de récépissés légaux de constitution. C’est le cas la section de l’AMDH de Laâyoune au Sahara, de l’Association Nationale des Diplômés Chômeurs au Maroc (ANDCM) dont l’interdiction dure depuis presque 20 ans maintenant ainsi que l’association ATTAC-Maroc qui a publié le 5 février un communiqué pour dénoncer la décision de la Wilaya de Rabat de se pourvoir en appel du jugement du tribunal administratif du 24 octobre 2012 en faveur de la délivrance du récépissé légal à ATTAC. Nous pouvons ajouter à cela l’interdiction faite aussi aux associations de Sahraouis. Les pratiques des autorités marocaines, contrastent fortement, on le voit, avec le discours sur l’Etat de droit et les réformes démocratiques dont se vantent les responsables marocains.
Pour le bureau exécutif
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Paris, le 10 février 2013
Point hebdomadaire n°11 sur la campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc
Cette semaine était marquée par la poursuite sans relâche des audiences au tribunal militaire permanent de Rabat qui jugeait le groupe des 24 Sahraouis, dit groupe Gdeim Izik. Le verdict vient de tomber ce matin. Et il est « catastrophique ! » pour reprendre le terme utilisé par une marraine qui voit son filleul, Hassan Dah, écoper de 30 ans de prison ferme. Marie-José Fressard, de l’association Solidarité-Maroc 05 (de Gap), avait déjà parrainé un prisonnier marocain du nom d’Ahmed Chaïb qui, lui, avait été condamné à 25 ans, mais libéré depuis. Elle a pu le voir à sa sortie de prison et noue toujours des liens amicaux avec lui et sa famille au centre du Maroc. Elle a accepté de renouveler l’expérience avec le Sahraoui Hassan Dah et elle est catastrophée par le verdict car elle pense que si celui-ci venait à être confirmé en appel, cela veut dire pour elle qu’elle ne pourra jamais l’accueillir à sa sortie, vu son âge.
Notre campagne de parrainage a du pain sur la planche. Nous devons tout mettre en œuvre pour maintenir la pression sur les autorités marocaines et pour obtenir la libération de tous les prisonniers politiques et syndicaux au Maroc et pour permettre à Marie-José de voir son filleul.
Voici donc pour débuter ce point hebdomadaire n°11, les très lourdes condamnations prononcées, ce matin à Rabat, contre les 24 Sahraouis membres du group Gdeim Izik :
– 8 condamnés à la perpétuité (Ahmed Sbaï, Sidi Abdeljalil Laâroussi, Abdallah Lakhfaouni, Mohamed El Bachir Boutingiza, Brahim Ismaïli, Sid Ahmed Lamjayed, Mohamed Bani, Sidi Abdallah Abman). Un neuvième qui n’est pas sur nos listes a été condamné également à la perpétuité par contumace. Il s’agit de Hassana Aâlia
– 4 condamnés à 30 ans de prison ferme (Enaâma Asfari, Cheikh Banga, Hassan Dah, Mohamed Bourial)
– 7 condamnés à 25 ans de prison ferme (Deich Eddaf, Mohamed Lamine Haddi, Mohamed Mbarek Lefkir, Mohamed Khouna Babait, El Bakai Laarabi, Elhoucine Ezzaoui, Abdallah Toubali)
– 2 condamnés à 20 ans de prison ferme (Khadda El bachir, Mohamed Tahlil)
– 3 condamnés à la durée déjà passée en prison (Abderrahmane Zayou, Taki Elmachdoufi et Mohamed El Ayoubi qui était déjà en liberté provisoire pour des raisons de santé)
L’ASDHOM qui avait publié un rapport fait par les observateurs étrangers ayant assisté, le 1er février, à l’ouverture du procès, a reçu un nouveau rapport intermédiaire établi par Maître France Weyl, avocate à Paris et membre de l’Association Internationale des Juristes Démocrates et qui a assisté aux trois premiers jours du procès. Vous le trouverez sur la rubrique « HYPERLINK « http://asdhom.org/?page_id=1022 » \o « http://asdhom.org/?page_id=1022 » Témoignages et lettres » du site HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org
Nous attendons aussi le rapport du groupe d’observateurs marocains constitué d’associations de la société civile marocaine se préoccupant de la défense des droits de l’Homme. Nous signalons à ce propos qu’une associative, en l’occurrence la Ligue Marocaine pour la Citoyenneté et les Droits de l’Homme, s’est retirée de ce groupe d’observation. Elle a signalé son retrait par communiqué où elle exprime sa crainte quant au manque de garanties d’un procès équitable et de voir juger des civils par un tribunal militaire.
Groupe 20-Février de Casablanca : Le Rappeur du 20-février, Mouad Belghouat (El-Haqed) et le poète Younes Belkhdim ont suspendu le 15 février leur grève de la faim. Ils ont eu des assurances de la direction de la prison Oukacha pour l’amélioration de leurs conditions de détention. Leurs écrits, qui leur servent de paroles de chanson ou de poèmes, leur ont été restitués. Rappelons que Mouad a été arrêté le 29 mars 2012 et condamné à un an de prison ferme. Il doit donc quitter la prison à la fin mars 2013.
Toujours à Casablanca, la mafia de l’immobilier continue de faire des victimes. L’ASDHOM a reçu une lettre d’une famille qui vient d’être expulsée de son logement situé à l’ancienne Médina. La mère, Hasna Ghamas, maman de deux petites filles et enceinte d’un mois, a été mise en garde à vue par le procureur du roi après un passage par la Wilaya de Casablanca. Sa sœur qui nous a contactés n’a même pas pu lui rendre visite sachant qu’elle est malade et qu’elle a eu une hémorragie interne nécessitant une hospitalisation.
UNEM-Marrakech : Nous avons appris hier, 16 février, qu’une quinzaine de militants de l’UNEM dont neuf Sahraouis ont été arrêtés à Marrakech. Un commando de police et de la DST a procédé aux fouilles et à leur arrestation dans le quartier Daoudiat. Nous avons les noms des étudiants arrêtés, mais pas plus d’information quant à leur arrestation.Tout laisse à croire que la police est sur les dents en ce moment de préparation du deuxième anniversaire du mouvement 20-Février. A Tiflet par exemple, la police a arrêté pour quelques temps des jeunes qui distribuaient des tracts appelant au rassemblement du 20 février. Leur matériel (tracts et mégaphone) a été saisi.
Groupe UNEM-Taza : Les familles des quatre prisonniers politiques (étudiants), incarcérés à la prison locale de Taza, ont publié le 5 février un communiqué dans lequel elles dénoncent les conditions désastreuses qui vivent leurs fils à l’intérieur de la prison. Tarek Hammani, Abdessamad Haidour, parrainés par la présidente de l’Association des Marocains de France AMF, Mhamed Boubsi et Jawad Ababou, condamnés de 4 à 6 ans de prison ferme, sont constamment violentés et menacés de mort par des prisonniers du droit commun à la solde de la direction de la prison. Deux d’entre eux sont empêchés de poursuivre leurs études. Les familles demandent leur libération et dénoncent les exactions dont ils font face à l’intérieur de la prison.
Groupe Imider (Nouveau) : L’un des animateurs et membre du comité de dialogue qui représente la population locale d’Imider dans son combat contre les responsables des mines, propriété de Managem, une société appartenant au roi du Maroc, a été arrêté le 13 février 2013 par la gendarmerie royale. Il s’agit d’Idir du comité « sur la voie de 96 » en sit-in depuis août 2011. Nous ne savons pas dans quelles conditions et quel sort lui a été réservé. Nous reviendrons sur le sujet dès qu’on a tous les éléments.
Groupe UNEM-Meknès : L’ASDHOM a reçu des prisonniers politiques, incarcérés à la prison Toulal de Meknès et toujours en attente de procès, un rapport en arabe sur les événements qui ont secoué l’université de Meknès en décembre 2012 et suite auxquels ils ont été arrêtés. Le rapport contient également une fiche d’identité pour chacun des sept étudiants, militants de l’UNEM. Leurs fiches seront complétées sur le site de l’ASDHOM dès que la traduction sera faite.
Sur le plan des libertés démocratiques et notamment la liberté d’association, l’ASDHOM a reçu de la part d’ATTAC-Maroc (sujet déjà évoqué dans le point hebdomadaire n°10) un communiqué émanant d’Omar Aziki, son secrétaire général, pour dénoncer le recours en Appel décidé par les autorités de Rabat suite à la décision du tribunal administratif de Rabat favorable à la délivrance du récépissé à l’association ATTAC. Vous trouverez en pièces jointes le communiqué en question et la lettre type de protestation pour soutenir l’association dans son droit à un récépissé légal.
Pour finir ce point hebdomadaire, nous rappelons que :
l’ASDHOM se rendra à Dijon, le samedi 23 février, pour participer au débat organisé par l’ATMF-Dijon sur la situation des droits de l’Homme au Maroc
Le secrétaire général de l’ASDHOM est invité au CA de l’ATMF-Argenteuil, le vendredi 1er mars, pour exposer et parler de la campagne de parrainage
L’ASDHOM tient son assemblée générale élective le samedi 2 mars 2013 à Nanterre (voir convocation sur le site HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org)
Pour le bureau exécutif
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Point hebdomadaire n°12 sur la campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc
Le procès de Rabat qui a vu condamner, le 17 février, les 25 Sahraouis du groupe dit Gdeim Izik à des peines lourdes allant jusqu’à la perpétuité, continue de susciter des réactions d’indignation des ONG de défense des droits de l’Homme (Amnesty International, FIDH, REMDH, les organisations maghrébines du Forum Social Maghrébin, etc.)
Plusieurs rapports et communiqués sont publiés à ce sujet qui, dans leur ensemble, dénoncent les irrégularités et le manque d’équité qui ont entaché ce procès et réclament sinon leur libération, du moins un autre procès devant une juridiction civile. Ils déplorent également, dans certains cas, le silence assourdissant des officiels français sur le déroulement du procès. Vous trouverez tous ces communiqués sur le site de l’ASDHOM HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org
L’administration pénitentiaire de la prison de Salé 1 où sont détenus les 22 Sahraouis (sur les 25, un a été condamné par contumace et deux autres à la peine déjà couverte par la détention préventive) a commencé sa politique de vengeance. Elle a procédé ainsi, le 20 février, à une fouille sans ménagement des cellules accompagnée d’insultes et de violences pour obliger les détenus de signer des procès verbaux qui, selon les familles, contiennent des faits fabriqués et falsifiés.
Mohamed Mbarek Lafkir (25 ans de prison ferme) a été violenté et frappé à la tête après lui avoir menotté les mains et attaché à une porte en métal. Abdallah Lakhfaouni (perpétuité) a, quant à lui, a été victime de violence avant d’être jeté dans un cachot.
Ils ont tous été interdits de visite et privés de recréation.
Lors de leur procès déjà, les détenus ont rappelé la torture et le mauvais traitement et dégradant auquel ils étaient soumis quand ils étaient à la prison de Salé 2 avant leur transfert, mais le président du tribunal militaire n’en a pas tenu compte. Il semble dès lors que la politique de la vengeance est la seule qui vaille.
Choquée par la violence du procès, Isabelle Maurer, la marraine suisse de Mohamed Bani condamné à la perpétuité, lui a adressé une lettre dont voici quelques extraits (vous la trouverez dans sa totalité sur la rubrique « HYPERLINK « http://asdhom.org/?page_id=1022 » \o « http://asdhom.org/?page_id=1022 » Témoignages et lettres ») : « Cher Ami Mohamed Bani, Cet après-midi, c’est avec une immense tristesse que j’ai appris votre condamnation à perpétuité. Et celle de vos compagnons : perpétuité, 30 ans, 25 ans, 20 ans… Quel choc ! C’est tout simplement inimaginable, incroyable. Mais quelle justice est la justice marocaine ? Une justice injuste, inique… »
S’agissant des autres groupes de prisonniers politiques que l’ASDHOM a proposés au parrainage depuis novembre dernier, voici les informations que nous avons pu recueillir :
Groupe UNEM-Meknès : Dans un communiqué publié le 21 février, les familles des détenus à la prison Toulal 2 (environ de Meknès) dénoncent les violences, les intimidations et la mise au cachot auxquelles font face leurs fils notamment depuis l’entame d’une grève de la faim de trois jours pour réclamer l’amélioration de leurs conditions et un procès équitable. Nous rappelons que sept militants du syndicat UNEM (Hassan Koukou, Hassan Ahmouch, Mounir Aït Khafou, Soufiane Sghéri, Mohamed El Oualki, Mohamed Boueh et Aziz Daroua, les deux derniers étant poursuivis en liberté provisoire) ont été arrêtés en décembre dernier et attendent toujours leur procès. Cinq d’entre eux entament une grève de la faim de 48 heures à partir de mardi 19 février et ce, pour commémorer le deuxième anniversaire du mouvement 20-Février et dans l’attente de leur procès annoncé pour le 21 février. Nous n’avons pas encore d’information sur le verdict.
Un rapport sur leurs conditions de détention nous est parvenu et il sera publié sur le site de l’ASDHOM dès qu’il sera traduit.
Groupe 20-Février-El Hoceima-Tanger : Abdelhalim Bakkali, détenu à la prison locale de Tanger, Mohamed Ahbad et Abdelhalim Taliï, détenus à la prison locale d’El Hoceima ( HYPERLINK « http://asdhom.org/?page_id=838 » \o « http://asdhom.org/?page_id=838 » voir listes sur la rubrique Campagne de parrainage), ont observé une grève de la faim le mercredi 20 février pour commémorer le déclenchement du mouvement du même nom. Ils l’ont fait savoir à travers un communiqué dont l’ASDHOM a reçu une copie.
Un autre activiste et animateur du mouvement 20-Février de Béni Bouayach (environ d’El Hoceima) vient d’être arrêté, le lundi 18 février à Tétouan au Nord du Maroc, lorsqu’il s’est présenté au commissariat de la ville pour renouveler sa carte d’identité nationale. Il s’agit d’Ali Ben Abdallah, membre du 20-Février et de l’association nationale des diplômés chômeurs ANDCM. Il a été présenté au procureur près de la cour d’appel d’El Hoceima le jeudi 21 février avec les mêmes chefs d’accusation que ses compagnons de Béni Bouayach déjà lourdement condamnés (rassemblement non autorisé, violences et destruction de biens publics, outrage à agent de l’autorité publique, etc.)
S’agissant toujours de l’ANDCM, deux de ses dirigeants, originaires de Tanger, ont été arrêtés pendant trois jours et refoulés ensuite par les autorités algériennes. Ils se sont rendus en Algérie pour participer au premier forum sur le chômage et le travail précaire auquel a appelé le SNAPAP (syndicat autonome algérien) pour préparer le Forum Social Mondial de Tunis qui va avoir lieu fin mars 2013. Les autorités algériennes ont interdit la réunion et ont procédé à l’arrestation des membres des délégations étrangères mauritanienne, marocaine et tunisienne.
Tiflet : Le militant du 20-Février Amin Jilali, originaire de Khémisset, a été arrêté le dimanche 17 février pour avoir participé à un rassemblement dans le cadre du mouvement et de la préparation de son deuxième anniversaire.
Tata : Le procès intenté aux deux militants des droits de l’Homme, Ammi Fadili et Abdellatif Benkaïd, défendus par 12 avocats, qui devait avoir lieu le jeudi 21 février, a été reporté au 28 mars 2013. Un sit-in appelé devant le tribunal de 1ère instance par les organisations de soutien (partis politiques, syndicats et associations des droits de l’Homme) a dénoncé l’acharnement sur ces militants et la falsification des procès verbaux les concernant.
Groupe Marrakech-Sidi Youssef Ben Ali : Lundi 18 février, la Cour d’appel de Marrakech a décidé de reporter au 4 mars 2013 le procès intenté aux 10 citoyens ayant participé en décembre dernier aux manifestations de Sidi Youssef Ben Ali contre la cherté des factures d’eau et d’électricité. Rappelons que le 21 janvier le tribunal de 1ère instance avait condamné deux d’entre eux à an et demi et les huit autres à deux ans et demi de prison ferme.
Le même tribunal avait déjà condamné deux mineurs pour la même affaire à deux mois de prison ferme (Voir les noms dans nos précédents points hebdomadaires sur le site HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org)
Commune de Tounfite (non loin de Midelt, Wilaya de Meknès) : Le journaliste Mohamed Attaoui, un militant des droits de l’Homme spécialisé dans l’environnement, vient d’être condamné le 14 février à 10 mois de prison ferme par le tribunal de Midelt, officiellement pour « exercice de sa fonction de fonctionnaire malgré sa suspension ». Il a été arrêté, le 21 janvier, dans la commune rurale de Tounfite, alors qu’il prenait des phots de logements insalubres dans le cadre d’une enquête qu’il comptait publier sur Internet. L’organisation Reporters sans frontières RSF a publié un communiqué où elle rappelle les vrais raisons de sa condamnation et dénonce l’acharnement des autorités marocaines contre ce citoyen qui ne fait que dénoncer les pratiques mafieuses des autorités locales.
L’ASDHOM reproduit ce communiqué sur son site et ajoute Mohamed Attaoui à la liste des prisonniers politiques qui sont candidats au parrainage. Nous attendons tous les éléments le concernant pour lui établir une fiche de parrainage, mais vous pouvez d’ores et déjà le choisir comme filleul. Nous vous remettrons sa fiche dès qu’elle sera prête.
En parlant de Midelt, on ne peut pas passer sous silence le fait grave d’un autre âge dont a été victime le jeune Hicham Hammi Moulay, le samedi 16 février. Le substitut du procureur du roi l’a obligé, à deux reprises et devant les agents de police présents au commissariat ce jour-là, de se prosterner et de s’agenouiller pour lui « baiser » les chaussures. Le jeune Hicham a subi l’humiliation de sa vie et les foudres de ce soi-disant responsable de l’Etat quand il a « osé » lui répondre que sa voiture, déposée au garage où travaille le jeune, n’était pas encore prête et qu’il devait attendre un peu puisqu’il y avait d’autres voitures avant le sienne. La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre dans la ville et un sit-in devant le tribunal a aussitôt été organisé à l’initiative des militants de l’AMDH pour protester contre le traitement esclavagiste infligé au jeune par le substitut du procureur du roi. L’ASDHOM condamne énergiquement ce comportement et demande des mesures contre son auteur.
Pour finir ce point hebdomadaire, nous vous informons que :
L’ASDHOM a participé, le samedi 23 février, à la conférence organisée par l’ATMF de Dijon sur les droits de l’Homme et la situation au Maghreb après les révolutions dans la région. Nous posterons les photos et les vidéos sur notre site dès réception
Le secrétaire général de l’ASDHOM interviendra lors de la tenue du CA de l’ATMF d’Argenteuil, le 1er mars, sur le parrainage des prisonniers politiques au Maroc
L’ASDHOM tient son assemblée générale élective, le samedi 2 mars à Nanterre (Voir convocation sur HYPERLINK « http://www.asdhom.org/ » \o « http://www.asdhom.org/ » www.asdhom.org)
Les adhérentEs et sympathisantEs de l’ASDHOM qui ne peuvent pas assister à cette assemblée générale pour d’autres d’engagements peuvent nous faire parvenir leurs procurations
Pour le bureau exécutif
Ayad Ahram
Secrétaire général de l’ASDHOM
Paris, le 25 février 2013
[1] Cf. notamment les communiqués du GADEM de septembre 2011 : HYPERLINK « http://www.gadem-asso.org/Les-forces-de-l-ordre-marocaines,125 » \o « http://www.gadem-asso.org/Les-forces-de-l-ordre-marocaines,125 » http://www.gadem-asso.org/Les-forces-de-l-ordre-marocaines,125 et novembre 2011 : HYPERLINK « http://www.gadem-asso.org/Les-forces-de-l-ordre-marocaines » \o « http://www.gadem-asso.org/Les-forces-de-l-ordre-marocaines » http://www.gadem-asso.org/Les-forces-de-l-ordre-marocaines, les rapports et communiqués de l’AMDH, de l’ABCDS et de MSF et la note d’analyse conjointe CMSM-GADEM de septembre 2012 : HYPERLINK « http://www.gadem-asso.org/Recrudescence-de-la-repression,142 » \o « http://www.gadem-asso.org/Recrudescence-de-la-repression,142 » http://www.gadem-asso.org/Recrudescence-de-la-repression,142.
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Assemblée générale élective de l’ASDHOM-Mars 2013-Nanterre
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